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Juninho : "C'est spécial"

ParAFP

Publié 29/06/2006 à 18:00 GMT+2

Même s'il ne devait pas jouer samedi, Juninho s'apprête à vivre un moment particulier lors de Brésil-France. Jouant à Lyon depuis cinq ans, le milieu de terrain se méfie terriblement des Bleus qui n'ont "pas de points faibles". Pour l'emporter, il n'hésit

JUNINHO, jouer la France, c'est spécial pour vous ?
J. : Oui, je le disais avant le Mondial que rencontrer la France serait bien. C'est spécial. Parce que j'habite en France depuis cinq ans. Que la France passe en quarts de finale valorise le football français où je joue. Je suis content pour les Français. Je suis ravi qu'ils aient battu l'Espagne. Mais, maintenant, je veux qu'ils s'arrêtent de gagner !
Et vous avez des coéquipiers en face...
J. : Oui. C'est un match entre Lyonnais. Il y en trois ici (Juninho, Fred et Cris) et cinq avec l'équipe de France: Greg (Coupet), Malouda, Abidal, Govou, Wiltord...
Vous leur avez parlé depuis que vous savez que vous allez les rencontrer ?
J. : J'ai parlé avec 'Maloud' il y a deux semaines. J'ai également reçu des SMS de Robert Duverne (ndlr : préparateur physique de l'équipe de Lyon détaché auprès de l'équipe de France). On est en contact. Mais maintenant je crois qu'ils ne vont pas m'appeler. Ils vont préparer leur match de leur coté, comme nous on prépare le nôtre.
Quel est le point fort de l'équipe de France ?
J. : Tout le monde défend, tout le monde lutte. Tout le monde court. C'est une équipe ennuyeuse à jouer, une équipe difficile à battre. Ils sont dangereux sur les ballons arrêtés aussi. Comme le Brésil, ils sont capables de gagner en jouant mal. Ce sont deux grandes équipes mais le Brésil a les moyens de passer.
Son point faible ?
J. : Elle n'a pas de point faible. Comme toutes les grandes équipes, l'Angleterre, l'Argentine et le Brésil. Il faudra bien jouer et gagner.
Avez-vous renseigné Carlos Alberto Parreira sur l'équipe de France ?
J. : Si Parreira me le demande, je peux le renseigner. Cela fait cinq ans que je joue en France et je connais très bien. Mais la commission technique maîtrise parfaitement le sujet. Je les connais bien mais eux aussi me connaissent bien. Ils nous respectent comme nous on les respecte.
Que doit faire le Brésil pour battre la France ?
J. : Le Brésil doit jouer son jeu. Ce sera un match entre deux grandes équipes qui veulent aller en demies. On espère un super match. Il faut attaquer et imposer notre jeu pour gagner, mais il faut faire attention. Comme le Brésil, la France a des joueurs qui peuvent faire la différence en un instant. C'est une équipe qui est très solidaire sur le terrain. Une des caractéristiques du foot français: quand ils perdent la balle tout le monde presse pour la récupérer. Il n'y aura pas d'espaces et le match se jouera sans doute sur des petits détails. Ce sera le match le plus dur que le Brésil a eu jusqu'ici. La France est plus dangereuse et expérimentée que le Ghana, elle profite plus de ses occasions.
On dit que la France est une équipe vieille...
J. : Equipe vieille ? Cela n'existe pas une équipe vieille ou une équipe jeune. Il y a la meilleure équipe possible. La France a sélectionné ses meilleurs joueurs du moment. Qu'ils aient 16 ou 40 ans, ils ont pris les meilleurs. Ils sont en quart de finale. Ils ont des grands joueurs, ils montent en puissance depuis deux ou trois matches, ils ont fait un excellent match contre l'Espagne.
Vous avez déjà mis un but à Barthez ?
J. : Je n'ai jamais mis un but à Barthez (rires).
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