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Silvestre: "Je vais jouer"

Eurosport
ParEurosport

Publié 21/06/2006 à 20:45 GMT+2

En l'absence d'Eric Abidal, Mikaël Silvestre sera titulaire face au Togo. Le défenseur de Manchester United arrive avec beaucoup d'ambitions. A titre individuel, il veut "mettre Abidal sur le banc". A titre collectif, il vise toujours la finale le 9 juill

MIKAEL SILVESTRE, savez-vous si vous allez débuter face au Togo ?
M.S. : Je joue ! Je le sais depuis ce matin lorsque nous avons fait la mise en place. J'aurais préféré jouer après qu'on soit qualifié. Le meilleur des cas, ça aurait été que l'on fasse tourner l'effectif avec la qualification en poche. Là, j'aurais été encore plus heureux. Mais il n'y a pas de problème. Je suis très content de jouer. Il y a beaucoup de pression et d'adrénaline. C'est parfait.
Votre Coupe du monde débute aujourd'hui ?
M.S. : Non, ma Coupe du monde a commencé à Tignes. Chaque matin, je pense à participer à cette compétition. J'ai souvent participé aux séances avec Robert Duverne (le préparateur physique) et les gardiens le matin en plus des entraînements de l'après-midi. Je n'ai pas joué de match compétitif avec Manchester depuis le 7 mai et cela fait donc un bail. Personnellement, je sais que lorsque je ne travaille pas pendant un certain temps, je perds beaucoup de mes moyens physiques. Mais j'ai fait le maximum chaque jour. J'espère que ça va payer.
Dans quel état d'esprit êtes-vous ?
M.S. : Je reviens de loin. Il y a quelques mois, j'étais encore loin de faire partie de cette liste. C'est vraiment du bonus. Je prends ça comme une partie de plaisir. La pression est réelle mais c'est ce que j'aime. C'est pour ça que je me bats pour être titulaire dans cette équipe.
A titre personnel, comment aborderez-vous cette rencontre ?
M.S. : Je vais jouer pour être performant et garder cette place jusqu'au 9 juillet. C'est mon ambition. Je vais essayer de mettre Eric sur le banc. C'est la loi du sport. La concurrence est saine entre nous. On s'encourage avant les matches, il n'y a pas de soucis. Je sais qu'Eric va m'encourager. Mais bon, il n'y en a qu'un qui joue et je n'ai pas envie de rester sur le banc jusqu'à la fin de la compétition.
Avez-vous la pression en rentrant pour ce match décisif ?
M.S. : Il y a beaucoup de pression mais c'est la situation qui veut ça. Il y a obligation de remporter ce match avec deux buts d'écart. Mais des matches à pression, on en a tous disputé dans notre carrière. Face au Togo, ça peut s'apparenter à un 16e de finale mis à part le fait que, cette fois, un but ou aller jusqu'aux tirs au but ne suffira pas. Mais je suis serein.
Que pensez-vous apporter à l'équipe de France ?
M.S. : Je ne vais pas changer la face de l'équipe ou sa façon de jouer. Je vais rentrer à ce poste que je connais maintenant depuis un moment. Il faut que je gagne mes duels et que j'apporte un plus offensivement si les occasions se présentent.
Etes-vous désormais fixé à ce poste de latéral gauche ?
M.S. : J'ai changé ma vision des choses sur ce point. Cela date de janvier quand le coach m'a mis en concurrence avec Patrice Evra pour le poste d'arrière gauche. C'était la meilleure opportunité pour jouer. J'ai intégré ce profil. De toute manière, le plaisir de jouer est le plus important. Sinon, c'est la mort.
On a du mal à voir ce plaisir sur le terrain...
M.S. : Le groupe vit vraiment bien. C'est difficile, on est vraiment tous abattus après deux matches nuls de suite. On a eu un période où l'on a essayé de digérer tout cela seul dans notre coin. C'est normal, on est tous des compétiteurs, on avait tous envie de remporter ce match. Ensuite, une fois que les batteries sont rechargées, la bonne ambiance revient et on se focalise sur le match du Togo. Ce qui peut ramener la joie, ce sont les victoires et les buts. Pour l'instant, on n'y a pas trop goûté mais on fait tout pour que cela arrive. On espère célébrer des buts et des victoires. A partir de ce moment là, il y aura plus d'engouement autour de l'équipe.
Y a-t-il un problème avec Raymond Domenech ?
M.S. : Moi, je le connais depuis longtemps puisque je l'avais déjà chez les Espoirs. Je sais que c'est un bon coach. Et je sais aussi que la question ne se poserait pas si on était déjà qualifiés. Ça tient à pas grand chose, des erreurs d'arbitrage notamment. Donc la question ne se pose pas aujourd'hui. De toute façon, c'est trop tard. Mais il n'y a pas de souci avec Raymond Domenech. On travaille bien. Lui aussi affiche une grande sérénité. Il sait où il veut aller et n'a pas peur de ce dernier match couperet.
On a vu plusieurs discussions avec le sélectionneur...
M.S. : Je n'ai pas assisté à des scènes de ménage ou à des crises. Il y a un dialogue. Ce sont des discussions qui restent sur le plan du football et du jeu. C'est normal que les anciens, avec leurs 100 sélections, aient un dialogue avec le coach parce que, si on en est arrivés là, c'est qu'on aurait pu faire les choses un peu mieux. Ils discutent et c'est bénéfique pour tout le groupe. C'est constructif.
Ne manque-t-il pas un patron ?
M.S. : Non, je ne crois pas. Cette équipe a du caractère. Maintenant, il va falloir que ça se matérialise contre le Togo. On a suffisamment de joueurs d'expérience dans le groupe pour y arriver. Il faut que tout le monde participe et donne son avis. Parfois des coups de gueule sont positifs. En tant que capitaine, Zidane s'est plus investi, tout naturellement. Il a plus de responsabilités dans la vie du groupe, même s'il a toujours eu une énorme responsabilité au niveau du jeu. Depuis que je suis revenu en équipe de France, j'ai vu qu'il avait pris une dimension supplémentaire. Même s'il sera suspendu, il reste solidaire. On voit qu'il a vraiment envie qu'on fasse un résultat. Mais il n'est pas coach.
A quelle opposition vous attendez-vous de la part du Togo ?
M.S. : C'est leur première participation à une Coupe du monde. En plus, beaucoup de leurs joueurs jouent en France. Pour eux, c'est un match énorme. C'est ce qui va être vraiment dangereux à l'entame de match. Ils ont des joueurs qui sont capables de nous surprendre par des exploits techniques. Si on arrive à les contrecarrer, on aura une bonne chance de jouer notre football. Mais il ne faut pas oublier qu'ils sont éliminés. On va essayer de le mettre un bon coup de massue.
Etes-vous inquiet pour la suite de la compétition ?
M.S. : Non, je n'ai aucune inquiétude. J'ai des certitudes quant à la performance qu'il faudra développer contre le Togo. Il faudra seulement se focaliser sur le résultat qui va nous permettre de nous qualifier pour les 8e de finale. L'ambition reste la même (la finale, ndlr). La difficulté ne change rien à notre objectif final. On doit se fixer des objectifs pour avancer.
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