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Domenech-FFF, round I

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 13/04/2011 à 20:11 GMT+2

Jeudi, les avocats de Raymond Domenech et de la FFF se rencontrent aux Prud'hommes de Paris pour une audience de conciliation. L’ancien sélectionneur des Bleus conteste son licenciement pour faute grave et réclame 2,9 millions de dédommagement à la fédération qui, évidemment, ne veut pas transiger.

DOMENECH - FRANCE

Crédit: AFP

Dans d'autres circonstances, moins marquées par cet aspect pécuniaire des choses, on aurait pu appeler cela des retrouvailles. Jeudi, la Fédération Française de Football et Raymond Domenech vont "renouer" le dialogue. Indirectement puisque les deux parties vont laisser ça à leurs avocats respectifs lors d'une audience de conciliation aux Prud'hommes de Paris. Audience qui s’annonce tendue et qui risque, selon toute vraisemblance, de déboucher sur un désaccord et un rendez-vous ultérieur où il sera question du fond. Celui qui fut sélectionneur de l'équipe de France entre 2004 et 2010 conteste son licenciement pour faute grave et réclame pas moins de 2,9 millions d'euros de dédommagement.
Après la Coupe du monde 2010 et les événements de Knysna, la FFF avait mis à pied Raymond Domenech au cours du mois d'août, avant de le licencier définitivement à la rentrée pour faute grave et donc sans un sou. Pour l'avocat de Raymond Domenech, la Fédération s'est mis hors-la-loi en boutant son client de cette manière. Ce à quoi répond l'homme de loi de la FFF : "Le caractère de la faute grave est totalement justifié. L'institution a vécu la pire période de son existence, avec une image désastreuse donnée au monde. (...) Il a lu ce communiqué, c'est une faute d'une gravité incroyable. Et il l'a lu sans se désolidariser de l'attitude des joueurs vis à vis de ses employeurs, la Fédération. Avec le temps qui passe, Monsieur Domenech cherche à se présenter comme une gentille victime, oubliant la honte immense pour la Fédération pendant toute cette période", accuse maitre Wehrli, interrogé lundi par l'AFP.
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raymond domenech france

Crédit: Imago

"La honte, elle n'est pas là où on le croit"
Pour être clair, la FFF reproche trois faits à Domenech. Trois fautes qui justifient selon elle le licenciement pour faute grave. 1 : Domenech n'a pas prévenu sa hiérarchie suite aux insultes de Nicolas Anelka, à la mi-temps de France - Mexique. 2 : Il a lu le communiqué des grévistes. 3 : Il a refusé de serrer la main à Carlos Alberto Parreira lors de son dernier match à la tête des Bleus, face à l'Afrique du Sud. Pour Jean-Yves Connesson, avocat de Raymond Domenech, ça ne tient pas. Mais vraiment pas... "On ne résout pas une crise collective par le licenciement d'un homme seul. Notre axe de travail sera de démontrer que ce licenciement est infondé, abusif, et prétexte pour montrer du doigt un seul homme tout en oubliant de rappeler que les dirigeants qui l'ont licencié étaient sur place au moment des faits".
Pour défendre son client, Me Connesson répond point par point et assure que le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, avait été mis au courant des insultes d'Anelka, que Domenech a lu le communiqué des joueurs pour mettre fin à la mascarade du bus et que la FIFA n'a pas jugé bon de sanctionner le sélectionneur français pour son geste d'humeur envers Parreira. "La honte, elle n'est pas là où on le croit, insiste Me Connesson. La honte, huit mois après le licenciement de M. Domenech, c'est que tous les dirigeants de la FFF présents dans le bus à Knysna ou aux alentours sont toujours en place."
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