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Elections FIFA : Gianni Infantino (UEFA), l'homme de l'ombre passé à la lumière

ParAFP

Mis à jour 25/02/2016 à 08:35 GMT+1

ELECTIONS FIFA - L'Italo-Suisse Gianni Infantino, longtemps dans l'ombre de Michel Platini dont il était le secrétaire général à l'UEFA, a été propulsé dans la course à la présidence de la FIFA pour suppléer son mentor suspendu et apparaît désormais comme l'un des favoris.

Gianni Infantino, président de la FIFA

Crédit: AFP

Gianni Infantino n'est plus seulement l'homme des tirages au sort des compétitions européennes. Juriste âgé de 45 ans, homme de réseaux très apprécié des clubs, l'Italo-Suisse a vu le jour à Brigue, dans le Haut-Valais, à moins de 10 km de Viège, village natal... du président sortant de la Fifa, Joseph Blatter, à qui il espère désormais succéder vendredi à la tête du football mondial. "C'est vrai que peut-être quelque part le destin joue un rôle car il y a quelques mois je ne pensais même pas à me lancer dans cette aventure", a déclaré mercredi dans un entretien à l'AFP le secrétaire général de l'UEFA.
Peu connu du grand public, ce chauve affable est en fait un candidat de substitution pour l'UEFA, qui l'a lancé dans la bataille après la suspension provisoire de Platini. Dans l'impossibilité d'épuiser à temps tous les recours contre sa suspension de 8 ans, Platini a finalement jeté l'éponge, sans jamais adouber ouvertement son bras droit.
Très à l'aise en public et devant les médias, Gianni Infantino est polyglotte, comme Blatter, et jongle avec aisance entre l'anglais, le français, l'allemand, l'espagnol ou l'italien. Ce qui peut s'avérer très utile pour présider l'instance suprême du football, où 209 fédérations se côtoient (contre 54 à l'UEFA). C'est aussi et surtout un homme de dossiers, gros travailleur, qui a su gagner la confiance des grands clubs européens.
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Gianni Infantino et Michel Platini

Crédit: AFP

Un homme de réseaux

Gianni Infantino est "quelqu'un sur qui Michel Platini a pu s'appuyer pour réformer et améliorer l'administration de l'UEFA", confie un représentant d'un grand club européen, préférant conserver l'anonymat. "C'est un homme chaleureux, à l'écoute, réactif (...) C'est un homme de réseaux, qu'il a construits et entretient avec soin", ajoute cette même source, selon laquelle Gianni Infantino connaît "très bien le fonctionnement du football". Mais à mesure que la candidature de Platini sombrait, plombée par ce paiement de 1,8 million d'euros reçu de Blatter avec dix ans de retard, le camp du triple Ballon d'Or commençait à grincer des dents devant les ambitions de cet homme jusque-là destiné à rester en coulisses.
"Michel Platini avait nommé un manager comme bras droit à l'UEFA, il se trouve que ce manager fait beaucoup de politique", constatait ainsi avec amertume un membre de l'entourage du Français, peu après l'annonce de la candidature de l'Italo-Suisse.

Un fan de l'Inter Milan

Le secrétaire général est entré à l'UEFA en 2000, chargé de questions juridiques et commerciales. Ce tifoso de l'Inter Milan a ensuite été nommé directeur de la division Services juridiques en janvier 2004. Selon son CV communiqué par l'UEFA, il a pendant cette période "entretenu des contacts étroits avec l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et les autorités gouvernementales". Ce père de quatre filles a ensuite été nommé secrétaire général adjoint puis secrétaire général en 2009, fonction où il a contribué à la mise en place du fair-play financier. En juillet dernier, il a été désigné pour siéger à la commission des réformes de la FIFA, au côté de 11 autres membres issus des différentes confédérations.
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Infantino : "Mon objectif est d'accroitre significativement les revenus de la FIFA"

Cette instance, présidée par un autre juriste suisse, l'avocat lausannois François Carrard, a été mise sur pied pour tenter de restaurer la crédibilité de la FIFA, minée par le scandale de corruption planétaire qui l'ébranle depuis fin mai. Avant l'UEFA, Gianni Infantino a travaillé comme secrétaire général du Centre international d'étude du sport (CIES) à l'Université de Neuchâtel, après avoir été conseiller pour diverses instances du football, dont les ligues espagnole, italienne et suisse.
A l'approche du scrutin, Gianni Infantino s'est déclaré "confiant" mercredi, estimant qu'il avait "des raisons de l'être encore plus" qu'au début de sa campagne. "Quand il y a des périodes difficiles, il faut assumer ses responsabilités et faire ce qu'on croit juste pour la FIFA et pour le football". Voilà en résumé le message du candidat Infantino.
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