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Emu aux larmes, Sakho évoque son parcours sur BeIN Sport

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 25/11/2013 à 09:40 GMT+1

Héros de la nation depuis mardi, Mamadou Sakho a fendu l'armure dimanche sur le plateau de BeIN Sport, en expliquant qu'il puisait sa force de son rapport posthume avec son père.

Sakho BeinSport

Crédit: Panoramic

La carrière de Mamadou Sakho a définitivement bifurqué cette semaine avec son doublé contre l'Ukraine (3-0). Il incarne désormais aux yeux du grand public la réussite des Bleus sur la route du Brésil. Mais sa vie ne va pas changer. Car sa vie a déjà changé lorsqu'il avait treize ans. Le jeune Parisien "nomade", comme il le dit pudiquement a eu alors la douleur de perdre son père, emporté par la maladie. Cet événement biographique décisif était connu depuis son éclosion, au PSG, dont il a été propulsé capitaine par Paul Le Guen à l'âge de dix-sept ans. Mais le défenseur des Bleus et de Liverpool a détaillé les ressorts profonds de sa carrière et de son itinéraire, dimanche sur le plateau de Be In Sport, avec une sincérité qui lui a arraché des larmes.
"Mes premiers entraîneurs sont des personnes qui ont connu mon père, a-t-il d'abord raconté. Ils lui disaient qu’ils allaient bien s’occuper de moi. Ils m'ont aidé à me construire en tant qu'homme. J'ai vraiment reçu une deuxième éducation à côté de celle de ma famille. Sans ces personnes-là, je n'aurais pas été l'homme que je suis aujourd'hui." "C'est pour ça, a enchaîné Sakho, aujourd'hui âgé de 23 ans, que quand les gens criaient 'Sakho' lors de mes adieux au Parc, les larmes me sont venues. Je me disais : 'ils sont en train d'acclamer mon père, en fait'. Quand on dit 'Sakho', c'est mon père. Je pense à mon papa. J’idolâtrais mon père. J'ai connu tellement de galères avec lui, dont je ne parlerai jamais, mais je sais qu'il serait fier de me voir là. Je reviens de très très loin. Quand je dis nomade, je sais ce que ça veut dire. Il y a des choix à faire et personne n’achète mon plaisir de jouer au football. J’ai appris à donner beaucoup de bonheur. Et c’est le football qui a sorti ma famille de la galère."
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FOOTBALL 2013 France - Ukraine (Sakho)

Crédit: Panoramic

Mon caractère a été forgé à l’âge de treize ans
Sakho a ensuite explicité avec émotion une phrase qu'il avait déjà prononcée dans le passé en interview : "Devenir footballeur était devenu une obligation pour moi". Une obligation morale, de chef de famille... "Quand mon père était malade, je vivais dans des endroits compliqués. Un jour il m'appelle dans sa chambre. Il me dit : 'Je vais partir, mon heure a sonné, je te laisse la responsabilité de la famille sur les épaules'. J'avais douze ans. Sur le coup ça vous choque, vous ne comprenez pas... On ne devient jamais quelqu'un pour rien. Mon caractère a été forgé à l’âge de treize ans. J'étais plus mature que les autres. J'étais avec mes potes mais je voyais plus loin qu'eux. Je voyais plus loin, je voyais mes objectifs."
Des objectifs qui l'ont conduit en équipe de France, au PSG puis aujourd'hui à Liverpool. "Liverpool est le projet qui me convenait le mieux. Je suis très heureux là-bas, je ne regrette pas mon choix et je ne me retourne pas", commente-t-il un trimestre après avoir quitté son club formateur. "J’espère qu'on sera champion", avance-t-il, des rêves plus que jamais plein la tête. Porté par France-Ukraine, Sakho est moins que jamais disposé à se fixer des limites. "Ce match, c’est quelque chose qui marque l’esprit. Je ne passe pas une nuit sans y penser."
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