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Euro 2016 - France - Albanie : Le Vélodrome et les Bleus, une relation particulière

Maxime Dupuis

Mis à jour 15/06/2016 à 00:49 GMT+2

EURO 2016 - Mercredi, l’équipe de France défie l’Albanie au stade Vélodrome (21 heures). Les Bleus ont une histoire contrariée avec un stade qui ne s’est pas toujours montré clément avec certains membres de l'équipe nationale. Hormis lors des grandes occasions. Qu’en sera-t-il face aux Albanais ?

Les Bleus lors du dernier France - Suède

Crédit: Panoramic

Lorik Cana est le grand perdant de la première semaine de l’Euro. Parce que l’Albanie s’est inclinée lors de son entrée en lice. Parce qu’il a été exclu. Et parce qu’il manquera ses retrouvailles avec le Stade Vélodrome, mercredi à l’occasion de France - Albanie. S'il avait été présent, l’ancien capitaine de l’OM aurait eu droit à une chaude ovation d’un public qui l’a soutenu durant quatre ans et qui ne lui en veut plus d’avoir, dans une autre vie, porté le maillot du Paris Saint-Germain.
Blaise Matuidi, lui, le porte encore. Et foulera la pelouse du stade Vélodrome, mercredi. Sans aucune appréhension. Le milieu de terrain s’attend à un support sans réserve des 67 000 spectateurs massés dans les tribunes. Parce que c’est la France. Parce que c’est l’Euro. “Mercredi, ça va être mon stade aussi ! J’ai beaucoup de plaisir à jouer dedans. Il est superbe !”, s’est enflammé le gaucher, lundi.
Si la question de l’accueil du Stade Vélodrome a été posée aux joueurs de l’équipe de France lundi et mardi, c’est qu’un doute subsiste quant au support que les Bleus recevront face à l’Albanie, mercredi soir. Parce qu’entre les Tricolores et le Vélodrome, tout n’a pas toujours été rose. Pas plus, d’ailleurs, qu’entre la sélection nationale et le Parc des Princes ou le Stade de France. Il serait injuste de ne pas le rappeler.

1984 et 1998, ce fut parfait

Si le public marseillais a été un fantastique douzième homme lors de la demi-finale France - Portugal de l’Euro 1984 (3-2, ap), à une époque où la rivalité OM-PSG n’existait pas, qu’il le fut aussi lors du premier match du Mondial 1998 face à l’Afrique du Sud (3-0), où aucun Parisien n’était dans les 22 [seuls Lama et Djorkaeff y avaient évolué, NDLR], ça s’est souvent moins bien passé lors de rencontres à moindre enjeu.
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France / Albanie - 5 choses à savoir

On n’aime pas les Parisiens, les Lyonnais, mais c’est en L1. Là, on parle de l’Euro
Didier Deschamps, capitaine des Bleus avant d’en devenir le sélectionneur, a notamment connu une soirée particulière quand, venu fêter le titre européen de 2000 face à une sélection mondiale (5-1), il avait entendu Nicolas Anelka (et Christophe Dugarry… pour d’autres raisons) prendre la marée. Après cette soirée que seul Trezeguet avait adoré, les Bleus ont déserté le Vélodrome durant neuf ans et un France - Argentine (0-2) dont Diego Maradona, sélectionneur albiceleste, avait été la grande vedette.
Dernièrement, ils y sont revenus pour France - Suède en novembre 2014 (1-0). Et Lucas Digne, alors joueur du PSG, avait passé un sale quart d’heure. Il ne fut d’ailleurs pas le seul. Alexandre Lacazette pourrait en témoigner.
“C’est un stade particulier. On connaît la ferveur des Marseillais et on attend la même chose qu’au Stade de France. Il faut que le Vélodrome soit derrière nous et nous encourage, espère Moussa Sissoko. L’appui du public peut faire la différence.” Didier Deschamps, ancien local de l’étape, n’en attend pas moins de l’enceinte du boulevard Michelet : “Le public est chaud et quand il y a des scénarios particuliers, la folie s’en mêle. C’est un vrai stade de foot. Le Vélodrome, c’est toujours synonyme de vrai ambiance de foot.”
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Vue aérienne de Marseille avec le Stade Velodrome - 2015

Crédit: AFP

Dans les rues de Marseille, mardi, un seul credo : l’union sacrée derrière les Bleus. A l’image d’Eric, jeune trentenaire : “C’est l’équipe de France et c’est l’Euro donc on la supportera comme si c’était l’OM. Et même plus fort que l’OM cette année. Bon après, c’est vrai que je ne vais peut-être pas applaudir Matuidi en début de match”, rigole-t-il.
Jules, petite vingtaine d’années au compteur ? Même son de cloche : “L’Euro, c’est l’Euro : ça dépasse tout. On n’aime pas les Parisiens, les Lyonnais, mais c’est en L1. Là, on parle de l’Euro. On va prouver qu’on a le meilleur public de France. Ce n’est pas le Stade de France, ce n’est pas le Parc qui font le plus de bruit : c’est le Vélodrome. Tout Marseille est derrière cette équipe.”
(Avec M.M.)
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