EURO 2017 FEMININ - L'Allemagne vise un septième sacre consécutif

Après le titre olympique en 2016, un septième titre européen d'affilée dans la foulée pour l'Allemagne ? La Mannschaft, lauréate lors des six dernières éditions, est la grandissime favorite de l'Euro 2017 aux Pays-Bas, qui débute dimanche. Première nation européenne au classement FIFA, l'équipe d'Allemagne féminine suscite à la fois la crainte et l'admiration de ses adversaires pour son incroyable régularité au plus haut niveau. Sur les onze tournois européens joués dans l'histoire, l'Allemagne en a remporté huit !

"Depuis que je joue le championnat d'Europe, c'est elles qui ont gagné à chaque fois. Elles ont un palmarès de fou", explique à l'AFP Eugénie Le Sommer, l'attaquante de l'équipe de France. "Elles sont présentes à chaque compétition, elles ne passent jamais à côté. C'est la grosse équipe" du tournoi, estime-t-elle.

Qui sera capable de mettre fin à la domination allemande, qui n'a laissé échapper aucun titre continental à ses rivaux depuis 1993 ? C'est la grande question de ce premier Euro de l'histoire à 16 équipes. La Suède de Lotta Schelin, vice-championne olympique à Rio, est habituée à jouer les premiers rôles. Défaite contre les Allemandes en finale des JO 2016, les Scandinaves voudront prendre leur revanche pour conquérir un second titre européen qui leur échappe depuis 1984, première édition de l'histoire, et trois finales perdues (1987, 1995, 2001). Et ce dès lundi à Breda pour le choc du groupe B.

L'autre nation scandinave à vouloir prendre sa revanche contre la Mannschaft est la Norvège, finaliste malheureux lors de l'Euro-2013. Malgré son palmarès bien fourni (Mondial 1995, Euro 1987 et 1993, médaille d'or aux JO 2000), la Norvège n'a plus remporté de titre majeur depuis 17 ans. La sélection norvégienne pourra compter sur les soeurs Hegerberg, Andrine et Ada, la redoutable buteuse de l'Olympique Lyonnais, auteur de 18 réalisations cette saison en championnat de France, pour mettre fin à cette longue période de disette.

La France apparait enfin comme l'un des sérieux outsiders. Si la sélection tricolore n'a jamais réussi à dépasser le cap des quarts de finale, avec deux éliminations de suite aux tirs aux buts (2009, 2013), elle se présente aux Pays-Bas avec le statut de deuxième nation européenne au classement FIFA. Sa victoire en mars dernier lors du tournoi amical She Believes Cup aux Etats-Unis, aux dépens notamment de l'Allemagne et de l'Angleterre, ou encore la finale 100% française Lyon - Paris SG en Ligue des champions qu'ont disputé 13 des 23 joueuses convoquées, sont des éléments à prendre en compte. Attention encore au Danemark, aux Pays-Bas, pays-hôte porté par son public, ou encore l'Angleterre et l'Espagne, deux nations montantes qui rêvent de jouer les troubles-fêtes.