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Connivence, dit la Turquie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/05/2010 à 17:25 GMT+2

La Turquie estime que Michel Platini n'aurait jamais dû présenter Nicolas Sarkozy aux membres du comité exécutif. Le patron de l'UEFA, lui, reconnaît que la présence du chef de l'Etat français à Genève a pesé dans la courte victoire française (7-6).

Sarkozy et Platini

Crédit: AFP

En 2005, Bertrand Delanoë avait attendu quelques jours avant de dire ce qu'il pensait de la méthode anglaise pour emporter les JO 2012, et crier au manque de fair-play. Senes Erzik, vice-président turc de l'UEFA, a pris moins de temps avant de soulever un lièvre insupportable à ses yeux, suite à l'attribution de l'Euro 2016 à la France, vendredi. Il a vu Michel Platini, son président, présenter Nicolas Sarkozy, le chef de l'Etat français, aux juges suprêmes de ce dossier à son arrivée en Suisse. "Bien sûr que ce n'est pas normal", a-t-il tonné au micro des télévisions turques à Genève. Car Platini a selon lui le tort de ne pas avoir fait la même chose avec le patron de l'Etat turc Abdullah Gül, venu lui aussi appuyer son pays. Erzik : "Il faut le faire pour tous les présidents présents. Il (Platini) a fait une erreur. Le président Sarkozy a parlé de fair-play, il aurait fallu organiser cela selon les règles du fair-play".
M. Erzik ne votait pas, comme Platini, en raison de sa nationalité. Mais son point de vue est que son pays est le vainqueur moral du jour. "Un tel résultat, pour le président de l'UEFA, n'est pas un bon résultat. La France a gagné, mais d'un poil. Pour la Turquie, c'est un très bon résultat: à défaut de gagner, nous avons pris un maximum de points." Non loin de là, Michel Platini estimait que "l'arrivée du président de la République a(vait) été importante" pour la France. "Déjà la dernière fois, il y a quatre ans pour Pologne-Ukraine, le président de la République était venu. La présence de Nicolas Sarkozy a fait pencher la balance. Cela s'est joué à 7-6. Donc je pense que c'est bien qu'il soit venu". Placé face à la contradiction de la présence simultanée du chef de l'Etat turc, Platini a précisé : "Si Nicolas (Sarkozy) n'avait pas été là, la Turquie aurait certainement gagné". Elle avait échoué aussi en 2004 et 2008 et avait présenté un beau dossier pour 2012.
"La présentation fait souvent vaciller les choses, observe le patron de l'UEFA. Pour Paris-2012, la présentation a fait changer complètement et c'est l'Angleterre (Londres) qui a gagné". Ne pas surestimer le poids de Michel Platini dans ce dossier, implore-t-il cependant. "J'ai maigri un peu ces derniers temps, et donc peut-être que j'ai eu moins de poids sur les autres". Plus tôt, il avait déclaré : "Cette élection est la preuve que l'UEFA est démocratique. Si le président était un despote, le résultat aurait été 13-0-0".
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