A l'heure espagnole

La ligue des champions ne leur a pas souri, ils se sont consolés en Ligue Europa. Les clubs espagnols ont fait la loi ce jeudi et la finale à Bucarest opposera l'Atlético Madrid à l'Athletic Bilbao. Les Madrilènes ont attendu l'heure de jeu pour écarter définitivement Valence d'une éventuelle qualification pour la finale grâce à un but somptueux d'Adrian Lopez (1-0) et ainsi confirmer leur large succès de l'aller (4-2). Bilbao de son côté a dû batailler face à une courageuse équipe du Sporting Portugal (3-1) et attendre un ultime but de Llorente dans les derniers instants du match (88e) pour rejoindre Bucarest le 9 mai. La finale de la C3 sera bien 100% espagnole.

A Valence, l'issue de la rencontre mis une heure à se dessiner. Pris à la gorge par des Valenciens entreprenants et désireux de remonter les deux buts de retard acquis lors du match aller (4-2), Falcao et les siens n'ont pas vu le jour en première période. Les joueurs d'Unay Emery ont en revanche péché dans le dernier geste malgré de très nombreuses offensives. A l'image de ces trois minutes folles entre la 20e et la 23e minute de jeu au cours desquelles Valence s'est procuré pas moins de trois occasions franches.

Au même moment à 600 kilomètres de l'Estadio de Mestalla, Bilbao a fait le plus dur en trouvant la faille face au Sporting grâce à une réalisation de Susaeta sur une belle remise de la poitrine de Llorente (1-0, 17e). Dominés dans un premier temps, les Basques ont ensuite relevé la tête avant d'encaisser un but juste avant la pause, l'oeuvre de Van Wolfswinkel sur un corner mal dégagé (1-1, 44e). Un renversement de situation qui n'aura duré qu'une minute puisque Ibai Gomez a redonné l'avantage au siens d'un nouveau service génial de la part de Llorente (2-1, 45e). 

Au retour des vestiaires, le constat est évident pour Valence : les locaux ont laissé passer leur chance en première période. Pire, Adrian Lopez a permis à son équipe de se mettre à l'abri sur une superbe inspiration et un enchaînement contrôle de poitrine-reprise de demi-volée limpide (0-1, 60e). Les visiteurs en tête au tableau d'affichage et maîtrisant tactiquement la rencontre, Valence n'a jamais réussi à se remettre dans le sens de la marche.

Sous la pression d'un public qui n'a jamais cessé d'encourager les siens, la rencontre s'est même transformée pendant deux minutes en champs de bataille. Hors de lui, Tiago a perdu inexplicablement son sang froid et s'en est pris à Soldado. A l'origine de l'échauffourée, un pénalty non sifflé en faveur de Valence... L'ancien joueur de Lyon a logiquement récolté un carton rouge et a laissé son équipe en infériorité numérique à dix minutes du terme (79e). Un handicap qui n'en a jamais été un pour des Madrilènes qui ont tenu jusqu'au bout pour s'offrir une place en finale globalement méritée.

L'Atlético y retrouvera un autre athlétique, celui de Bilbao, qui s'est évité de justesse les prolongations face à des Lisboètes accrocheurs mais trop imprécis. Et qui d'autre pour libérer tout un stade que Llorente, déjà double passeur décisif, mais que la réussite avait fui face au but jusque-là (3-1, 88e). Placé au bon endroit, au bon moment pour dévier un centre d'Ibai Gomez, l'attaquant de Bilbao s'est ensuite effondré en pleurs sur la pelouse au coup de sifflet final, soulagé d'avoir offert à son équipe un voyage en Roumanie le 9 mai prochain. Dans le même temps, c'est toute l'Espagne qui a pu respirer. Après l'élimination coup sur coup de Barcelone et du Real de Madrid de la Ligue des Champions, les Ibères auront tout de même droit à un affrontement espagnol en finale de coupe d'Europe.