OL-Real (2-2) : Le visage inattendu de l’OL, le Real encore en chantier

Rémi Garde met à profit une stratégie bien établie. Après une saison de tâtonnements, où il avait été obligé de composer avec les coupes budgétaires imposées par Jean-Michel Aulas, le coach de l’OL avait trouvé lors de l’exercice précédent la bonne formule sur laquelle construire son équipe : s’appuyer sur des jeunes en les entourant de joueurs plus confirmés. Rebelote cette année. Face au Real Madrid, l’adversaire le plus relevé des Gones lors de cette tournée d’été, Garde avait aligné six joueurs ayant moins de 25 ans. Parmi eux, Maxime Gonalons, Alexandre Lacazette mais surtout le chef d’orchestre Clément Grenier. Plus que jamais à Lyon, le jeune est tendance…

Malgré un recrutement à moindre coût, et plutôt discret, l’OL a fait l’objet d’un relooking pas si extrême qu'attendu au cours de l'été. Certains joueurs y ont gagné, peut-être pas ceux à qui l’on pensait initialement. Anthony Lopes a fait preuve d’un sang-froid étonnant sur sa ligne en sortant tour à tour les tentatives des pointures du Real Madrid. Celui qui a remplacé Rémy Vercoutre au pied levé la saison passée pourrait bien avoir une carte à jouer dans les prochaines semaines.

Autre satisfaction pour Rémi Garde : Miguel Lopes. Recruté pour renforcer une défense bancale et peu expérimentée, le Portugais a montré une assurance de tous les instants. Son tacle rageur sur Cristiano Ronaldo à l’abord de sa surface de réparation n’aura pas manqué d’être salué par le public de Gerland. Et si l’OL tenait là son Cris 2.0 ? Mais si tout cela est inédit par rapport à l’année écoulée, que dire du retour en grâce de Lisandro Lopez. On l’avait quitté les larmes aux yeux fin mai avec un départ quasi-acquis. Deux mois plus tard, le voilà fringuant et volontaire comme un jeune premier. L’Argentin a faim de ballons et ça se voit !

Ce qui n’a pas changéUne équipe de renom est éternelle ! Malmené dans tous les compartiments de jeu pendant plus d’une heure, le Real Madrid a trouvé la force et le courage nécessaires pour revenir dans un match bien mal embarqué. De retour à l’entraînement depuis peu, Cristiano Ronaldo présente un état de forme impressionnant. Le Portugais a été de tous les bons coups de son équipe, échouant de justesse devant Lopes. Luka Modric, entré en cours de jeu, a également fait bonne impression. A lui seul, le Croate a pratiquement remis les Merengue sur le bon chemin. Carlo Ancelotti va pouvoir s’appuyer sur ces valeurs sûres cette saison.

En revanche, et malgré le départ de Gonzalo Higuain quasi-acté pour Naples, Karim Benzema n’arrive toujours pas à se libérer de ce poids. Alors qu’il était attendu pour son retour à Gerland, stade qu’il avait fait chavirer de bonheur avec l’OL, le Français a été inexistant… que ce soit dans le jeu ou sur les phases arrêtés. A contre-courant, il a fini par agacer Ancelotti qui a choisi de le sortir à la mi-temps. Du déjà-vu, non ?

Ce qui est nouveauCette seconde sortie de l’été pour le Real Madrid, la première de standing après ce que l’on pourrait qualifier de match-entraînement contre Bournemouth (6-0), aura au moins eu le mérite de montrer que les Merengue n’en sont qu’au tout début de leur préparation. A court de forme, le vice-champion d’Espagne 2013 n’a montré que très peu de choses sur le plan du jeu. Notamment en termes de nouveautés. Carlo Ancelotti à peine débarqué, les recrues (Isco et Illarramendi en autres) n’ont pas encore trouvé leur position dans le collectif du Real Madrid. D’autant que l’ex-coach du PSG a décidé de ramener avec lui son célèbre schéma tactique du sapin de Noël, en 4-3-2-1. Si la mayonnaise n’a pas pris face à Lyon, cela ne veut pas dire qu’elle ne prendra jamais. Il faut laisser faire le temps.