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La nuit de Séville, le sacre de l'Euro 84 : Le Top 10 des matches marquants des Bleus d'Hidalgo

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/03/2020 à 09:30 GMT+1

En huit années passées à la tête de l'équipe de France, Michel Hidalgo a dirigé 75 matches. Nous en avons retenu dix. Les dix qui, à nos yeux, demeurent les plus marquants et forment l'album d'une des périodes les plus mémorables de l'histoire de la sélection tricolore.

Les Bleus de Michel Hidalgo

Crédit: Eurosport

Par Maxime DUPUIS et Laurent VERGNE

1. France – RFA 82 : Séville, nuit magique, nuit tragique

Date : 8 juillet 1982
Lieu : Séville, Sanchez-Pizjuan
Coupe du monde (demi-finale)
Score : 3-3 (4-5 aux tab)
Le contexte
Pour la première fois depuis 1958, l'équipe de France est en demi-finale d'une Coupe du monde. En Espagne, elle est montée en puissance au fil des matches, bénéficiant d'un coup de pouce du destin en héritant du groupe le plus faible lors du 2e tour de poules. Son Mondial est déjà réussi. Face aux Bleus se dresse la grande Allemagne, bardée de titres et d'honneurs depuis dix ans, mais entachée par son cynisme honteux depuis le début du tournoi.
Le match
Tout a été dit et écrit à propos de cette folle soirée du 8 juillet 1982. Ce match, ce fut tellement plus qu'un match. En trois heures, les émotions d'une vie se sont concentrées pour produire le spectacle sportif le plus dramaturgique que l'on puisse imaginer. L'attentat de Schumacher sur Battiston, la barre d'Amoros à la dernière minute, la prolongation, les Bleus qui mènent 3-1 et la toute première séance de tirs au but de l'histoire du Mondial. Les larmes, la colère, l'injustice. Pour le 30e anniversaire de ce match, voici ce que Michel Hidalgo nous avait confié :
Vous ne pouvez pas imaginer... Ce n'était pas un vestiaire. C'était une école maternelle ! Il y a d'abord eu un long silence. Puis des pleurs. Beaucoup de pleurs. On aurait dit des gamins que les mamans viennent d'abandonner à l'école. Impossible de trouver les mots : ils étaient inconsolables. Je revois encore Marius Trésor en larmes. Voir un gaillard comme lui qui craque complètement, alors que d'habitude, il respire la joie de vivre... J'en ai encore des frissons.
Le moment inoubliable
On pourrait en choisir une bonne dizaine tant la boite à souvenirs andalouse est remplie. Choisissons un instant heureux, même si ce bonheur fut éphémère. 100e minute : "en retrait pour Giresse, en retrait pour Giresse". Six n'a pas entendu Jean-Michel Larqué au micro, mais il a vu le Bordelais, dont la frappe mystifie Schumacher avec l'aide du poteau droit. L'image de joie du petit Gigi, visage transformé par l'intensité de son bonheur, a quelque chose d'inégalable.

2. France - Espagne 84 : A jamais les premiers

Date : 27 juin 1984
Lieu : Paris, Parc des Princes
Championnat d'Europe (finale)
Score : 2-0
Le contexte
Il est clair comme de l'eau de roche, l'équipe de France vient de se hisser en finale d'un grand tournoi pour la première fois de son histoire, après une demi-finale d'exception face au Portugal. En face, l'Espagne. Au bout de la route, un trophée. Le premier.
Le match
Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Le slogan est d'une froideur absolue et ne correspond guère à cette équipe de France et à un pays bercé par le romantisme sévillan. Le temps d'une soirée, après un Euro enjoué, les Bleus vont tout de même l'adopter pour le meilleur et pour venir à bout de l'Espagne. Cette Espagne, passée par le chas d'une aiguille pour en arriver là, tient le choc tant qu'elle peut et avec ses armes. Et puis va finir par craquer, de la pire des manières. Sur un coup franc de Michel Platini incompréhensiblement relâché par Luis Arconada. Bruno Bellone terminera le travail dans le temps additionnel.
Le moment inoubliable
57e minute. Michel Platini au coup franc. Une fois n'est pas coutume, la frappe du numéro 10 des Bleus n'a rien de bien méchante. Luis Arconada, capitaine de la Roja, se couche parfaitement. Mais il y a un trou dans sa niche. Le ballon lui file sous le nez. Et roule dans son but. 1-0. Un but gag de légende. Et une expression "faire une Arconada" née ce jour-là.

3. France - Pays-Bas 81 : Le premier étage de la fusée

Date : 18 novembre 1981
Lieu : Paris, Parc des Princes
Coupe du monde (Eliminatoires)
Score : 2-0
Le contexte
L'année n'a pas été virevoltante pour les Bleus. Six matches joués, cinq défaites dont quatre en qualifications pour le Mondial espagnol. Bref, c'est sous haute tension que les hommes d'Hidalgo accueillent les Pays-Bas, finalistes des deux dernières Coupes du monde. Il leur faut battre les Oranje puis Chypre pour aller au Mondial.
Le match
Ce 18 novembre 1981, les Bleus doivent vaincre les Pays-Bas, point barre. Sinon, c'en sera fini de leurs espoirs ibères. Les hommes de Michel Hidalgo prennent le taureau par les cornes face à une équipe néerlandaise qui a perdu de sa superbe mais résiste. Jusqu'à la 51e minute. Michel Platini sort de sa boîte. Et marque. Didier Six doublera la mise en fin de match, parfaitement servi par Dominique Rocheteau. Cette victoire est celle de Michel Hidalgo avant tout. Critiqué tout au long des jours qui ont précédé ce rendez-vous, le sélectionneur des Bleus, qui avait osé le milieu Giresse - Platini - Genghini, est (re)conforté.
Le moment inoubliable
Un coup franc de Platini, encore un. Après une faute de Neeskens sur lui, le capitaine des Bleus tente sa chance. Son coup de pied arrêté, repoussé par le mur orange, rebondit sur la main de Van de Korput. Mauvaise idée, Platoche remet ça, un peu plus à gauche. Et, d'une frappe enroulée et à mi-hauteur, trouve la faille. "Oui Michel", exulte Thierry Roland. Mythique.

4. France – Portugal 84 : Marseille, le Port(ugal) de l'angoisse

Date : 23 juin 1984
Lieu : Marseille, Vélodrome
Championnat d'Europe (demi-finale)
Score : 3-2 (après prolongation)
Le contexte
Après un premier tour immaculé, la bande à Hidalgo se retrouve en demi-finales de son Euro. Le plus dur commence. Contrairement au Mondial 1982, une élimination à ce stade ne serait pas seulement vécue comme une déception, mais comme un échec. La ferveur du stade Vélodrome suffira-t-elle à gommer la tension née du contexte ? Le Portugal, invité surprise, n'a quant à lui rien à perdre. Et il va le montrer.
Le match
Sans atteindre les sommets dramatiques de Séville, cette demi-finale marseillaise va prendre elle aussi sa place dans la légende. Avec, cette fois, un scénario en miroir et happy end au bout pour les Bleus. Menés 2-1 en prolongation après le doublé de ce diable de Jordao, les hommes de Michel Hidalgo vont s'en remettre à un héros improbable et à leur habituel sauveur. Jean-François Domergue, titulaire depuis l'expulsion d'Amoros face au Danemark, signe un doublé pour ouvrir le score puis égaliser. Puis, à l'ultime minute, avant ces tirs au but dont personne ne voulait dans le camp tricolore, Michel Platini délivre la patrie. Sa folle course sur sa célébration est restée mythique.
Le moment inoubliable
Platini, bien sûr. Domergue, évidemment. Mais l'image de ce France - Portugal, c'est cette folle cavalcade plein champ de Jean Tigana, qui perce avant de centrer en retrait pour son capitaine, auteur du but libérateur. C'est l'image de la carrière de Jeannot de Marseille, qui, s'il était l'incarnation des Girondins de Bordeaux, n'en restait pas moins un enfant des Caillols.

5. France – Bulgarie 77 : La libération de Paris

Date : 16 novembre 1977
Lieu : Paris, Parc des Princes
Adversaire : Bulgarie
Coupe du monde (Eliminatoires)
Score : 3-1
Le contexte
La France donne l'impression d'avoir grandi en cette année 1977. Non sans crise de croissance, certes, mais en battant la RFA invaincue depuis 1974 et en tenant le Brésil en échec au Maracana, les Bleus ont montré ce qu'ils avaient dans le ventre. Reste que le match le plus important est aussi le dernier : dans la grisaille de novembre, s'ils veulent rejoindre l'Argentine et retrouver l'effervescence d'une phase finale de Coupe du monde, il leur faut absolument s'imposer face à la Bulgarie, à qui un nul suffit.
Le match
Si, pour vous, un France - Bulgarie de novembre, c'est d'abord Ginola, Kostadinov et une catastrophe nationale, repassez-vous les images de celui-ci. Vous y retrouverez la même crispation, mais, fort heureusement, pas le même dénouement. Bien lancés par l'ouverture du score de Dominique Rocheteau, les Bleus mènent 2-0 à cinq minutes de la fin quand les Bulgares réduisent le score. Le Parc tremble, avant d'être libéré par le but de Christian Dalger. Michel Hidalgo, porté en triomphe, a gagné son pari.
Le moment inoubliable
47e minute : Didier Six décale Michel Platini. A 25 mètres, le meneur de jeu de Nancy décoche une frappe tendue du droit. Trajectoire parfaite, ballon dans la lucarne, but du break, le Parc explose. De ses 41 buts en équipe de France, c'est un de ceux que Platoche préfère. On le comprend. A la fin du match, il tentera, en vain, de prendre le ballon, qu'il voulait conserver, des mains de l'arbitre. Un certain monsieur Corver, que la France retrouvera un soir d'été 1982 à Séville...

6. France - Belgique : Les Brésiliens d’Europe

Date : 27 mars 1984
Lieu : Nantes, La Beaujoire
Championnat d'Europe (premier tour)
Score : 5-0
Le contexte
Tendus comme des arcs et bouffés par l'enjeu, les Bleus ont eu toutes les peines du monde à battre le Danemark en match d'ouverture de l'Euro. Un petit but de Platini a sauvé les meubles, mais l'expulsion d'Amoros pour un coup de boule (!) témoigne de la nervosité ambiante. L'équipe de Michel Hidalgo sera-t-elle libérée par cette victoire ? C'est tout l'enjeu à l'heure de retrouver la Belgique, vice-championne d'Europe en titre, qui a elle aussi remporté son premier match.
Le match
Le Heysel n'est pas encore passé par là. C'est encore le temps des places debout et ils sont 52 000 dans un stade de la Beaujoire flambant neuf et largement baigné de soleil par cette chaude fin d'après-midi. Ils ont de la chance : ils vont assister à un récital bleu. Ce France - Belgique, c'est peut-être le chef-d'œuvre collectif des Bleus d'Hidalgo. Amoros suspendu, le sélectionneur sort de son chapeau un petit coup de génie tactique avec seulement trois défenseurs et un Fernandez repositionné dans le couloir droit. Platini marque d'entrée, claque un triplé (du gauche, du droit, de la tête), Giresse et Fernandez complètent le triomphe : 5-0. Les Bleus gagnent leurs surnoms de "Brésiliens d'Europe". Ils sont, dit-on, dignes du Brésil 82. Mais eux iront au bout.
Le moment inoubliable
Oui, Platini. Bien sûr. Personne n'a jamais dominé un Euro comme lui. Mais ce jour-là, Alain Giresse est magistral et le 3e but français, juste avant la pause, illustre la force d'une équipe ne reposant pas que sur son chef-d'orchestre buteur. Fernandez est à l'initiative et à la conclusion de l'action avec Six en relais et le bijou de centre de Gigi, déposant le ballon comme une offrande sur la tête de Luis.

7. France - Tchécoslovaquie 82 : La peur bleue

Date : 24 juin 1982
Lieu : Valladolid, Stade José Zorilla
Coupe du monde (premier tour)
Score : 1-1
Le contexte
Les belles histoires débutent parfois de manière rocambolesque et chaotique. Ce fut le cas des Bleus en Espagne, en 1982. Une défaite inaugurale face à l'Angleterre (1-3) puis une victoire pittoresque face au Koweït (4-1) et arrive la Tchécoslovaquie pour un match à la vie, à la mort. La mission des Tricolores est simple : il ne faut pas perdre pour avancer.
Le match
Michel Platini n'a pas tourné autour du pot. "Nous avons eu peur", a-t-il lâché quand la presse lui a demandé son avis sur la fin de match que ses copains et lui venaient de livrer sur la pelouse du Stade Zorilla. Ce jour-là, les Bleus ont passé le plus clair de leur temps à défendre, attendre pour éviter les mauvais coups. Quand Didier Six a ouvert le score à l'heure de jeu, les Bleus s'y voyaient déjà. Et puis il y a eu ce penalty (discutable), cette "faute" de Bossis sur Vizek... Panenka ne s'est pas fait prier (85e). Et les Bleus ont souffert comme jamais. Michel Hidalgo dans tout ça ? Il avait quitté son banc et n'a pas vu les siens faire barrage jusqu'au coup de sifflet final.
Le moment inoubliable
On n'a pas tous les jours 20 ans. On n'est pas tous les jours un héros. Manu Amoros le fut ce 24 juin 1982. A 20 balais. Dernière minute de ce France - Tchécoslovaquie. Les Bleus ont un pied dans le bus pour Madrid, un autre dans l'avion pour Paris quand le jeune latéral surgit. Et d'une tête sur sa ligne, sauve son camp alors que Bicovsky semblait avoir battu Ettori. A un cheveu, brun, près...

8. Argentine - France 78 : L'espoir, quand même

Date : 6 juin 1978
Lieu : Buenos Aires, Monumental
Coupe du monde (premier tour)
Score : 2-1
Le contexte
Douze ans après, l'équipe de France est de retour en Coupe du monde. La jeune génération Platini a débuté par une défaite face à l'Italie (2-1) et se retrouve face à l'hôte et futur champion du monde argentin.
Le match
On a beau tourner le problème dans tous les sens : une défaite encourageante est toujours une défaite. Il n'en reste pas moins que certains revers laissent plus d'espoir que de regrets. Demandez donc aux Bleus de Michel Hidalgo, battus par l'Argentine en 1978. Ce match a scellé leur élimination après deux petites sorties mais laissé entrevoir tout le potentiel que cette génération avait en elle. Au cœur du Monumental ce jour-là, les Français ont livré un grand match de football, perdu d'un rien. Menés à la marque après un penalty de Passarella (45e) et revenus au score à l'heure de jeu, par Platini, les Tricolores ont cédé à l'orée du dernier quart d'heure, quand Luque y est allé de son but (73e). Entre-temps, Platoche et Six étaient passés près de donner l'avantage à la France.
Le moment inoubliable
Ce n'est pas une image. Mais un hommage, unanime, de la presse. Au lendemain de cette soirée douce-amère pour les Bleus, le monde entier avait décidé de saluer la prestation des Bleus, un brin lésés par l'arbitrage. "Ce fut l'adieu de l'équipe de France au Mondial, mais l'équipe de Michel Hidalgo s'en va en laissant une excellente impression", pouvait-on notamment lire dans les colonnes de Clarin, quotidien argentin soulagé.

9. Bulgarie – France 76 : "Monsieur Foote…"

Date : 9 octobre 1976
Lieu : Sofia, stade Vasil Levski
Coupe du monde (éliminatoires)
Score : 2-2
Le contexte
Arrivé aux commandes de l'équipe de France il y a bientôt un an, Michel Hidalgo dispute à Sofia son premier match officiel à la tête des Bleus. L'objectif est simple : remettre l'équipe de France sur la carte du monde.
Le match
Un déplacement de l'autre côté du rideau de fer n'avait rien d'anodin en 1976. La destination est un traquenard, le match en sera un, également. L'équipe de France repartira avec un point mais énormément de frustration causée par l'arbitrage de monsieur Foote. Longtemps, les Bleus ont pensé avoir fait le plus dur. Un but de Michel Platini et un autre de Bernard Lacombe. Après quarante minutes, les Français menaient 2-0. Et puis, la mécanique s'est enrayée. Bonev et Panov ont remis la Bulgarie sur les rails, bien boostée par l'homme en noir. Après avoir refusé un but à Platini et accordé l'égalisation à Panov malgré un hors-jeu manifeste, Ian Foote parachève son œuvre en offrant un penalty aux Bulgares à la 88e. Bonev s'y colle. Et frappe à côté. Les Bleus sont saufs.
Le moment inoubliable
C'est un son et c'est la voix de Thierry Roland, accompagnateur des grandes heures. " Je n'ai vraiment pas peur de le dire : monsieur Foote, vous êtes un salaud !", c'est ce jour-là. Quel scandale cet arbitrage, c'est invraisemblable. J’ai jamais vu un individu pareil, il devrait être en prison, pas sur un terrain de football." Mythique.

10. France – Tchécoslovaquie 76 : La grande première

Date : 27 mars 1976
Lieu : Paris, Parc des Princes
Match amical
Score : 2-2
Le contexte
C'est un soir de grandes premières. Michel Hidalgo, nommé quatre mois plus tôt à la tête des Bleus, étrenne ses galons de sélectionneur. Il lance dans le grand bain deux minots appelés à marquer l'histoire de cette équipe : Maxime Bossis et surtout un certain Michel Platini. A la sortie de l'hiver, ce France - Tchécoslovaquie n'attire pourtant pas les foules : ils ne sont pas même 10 000 au Parc des Princes. Il faudra du temps pour ranimer la flamme d'un public qui a déserté après des années de misère.
Le match
Une promesse. Pendant un peu plus d'une heure, les Bleus d'Hidalgo posent les bases de ce qui fera l'identité de cette équipe : un jeu de passe soigné, des vertus collectives, et une attirance permanente vers l'avant. A moins de vingt minutes de la fin, la France mène 2-0 grâce à des buts de Gérard Soler et Michel Platini. Mais ils flanchent physiquement dans le dernier quart d'heure face au futur champion d'Europe et la bourde de Jean-Paul Bertrand-Demanes les contraints à concéder un match nul pourtant porteur de promesses.
Le moment inoubliable
72e minute. Les Bleus obtiennent un coup franc indirect dans la surface tchécoslovaque. "Fais-moi la passe et je marque", lance Platini à Henri Michel. Le Nantais s'exécute. Il décale le Nancéien, dont la frappe subtile lobe Viktor. C'est le 1er des 41 buts en bleu de celui que personne n'appelle encore Platoche et qui porte le numéro... 8.
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