Barcelone n'a pas d'égal

Sans briller, le Barça a pourtant fait le ménage. Grâce à son succès à Villarreal, le club catalan caracole plus que jamais en tête de la Liga et passera les fêtes au chaud. Encensée pour son jeu depuis plusieurs mois, la machine blaugrana s'est cependant grippée au Madregal. Le "sous marin jaune" et sa tactique basée sur une défense regroupée, un pressing incessant, et des contre-attaques explosives, a considérablement gêné les hommes de Guardiola. De quoi donner des idées à Lyon en vue du prochain affrontement en Ligue des Champions ? Après une première période cadenassée, les coéquipiers de Robert Pires, très présent ce soir, ont appliqué à la lettre ce schéma pour ouvrir le score, Rossi lançant parfaitement Cani dans le dos de l'arrière-garde catalane. Le reste n'est qu'affaire de maîtrise devant le but, de ballon piqué et d'un Victor Valdés médusé (1-0, 48e).

Mais il est dit que ce Barça, facilement friable par le passé, a également les nerfs solides. Comme souvent, le salut va venir de Dani Alves, intenable sur son flanc droit, et dont le centre est repris par Keita, qui résiste à la charge du gardien adverse pour placer un coup de tête victorieux (1-1, 54e). Un quart d'heure à peine plus tard, Thierry Henry, encore irréprochable pour son abattage, sort de sa boîte pour reprendre du plat du pied gauche un nouveau centre, cette fois de Xavi (1-2, 67e). Alors que l'on pense le Barça parti pour un nouveau festival, la relative discrétion d'Eto'o et de Messi, ajoutée à l'expulsion de Piqué (75e), rendent la fin de match délicate pour le leader de la Liga. La défense barcelonaise, où Abidal réalise une excellente prestation, va tenir le coup jusqu'au bout. Et rappeler que les titres se gagnent aussi dans la douleur.

. SAMEDI :

Le Real la joue à l'économie. Il gagne petit, il gagne en se faisant peur mais il gagne. C'est bien là l'essentiel puisque grâce à ce succès face aux Valencians, il remonte à la quatrième place de la Liga, à 9 points du leader barcelonais qui joue dimanche. S'ils ne se sont certainement pas pleinement rassurés, les Madrilènes de Juande Ramos ont eu la confirmation que leur défense, si souvent décriée depuis le début de la saison, a retrouvé une vraie solidité. Et l'attaque une créativité et une explosivité que les spectateurs de Bernabeu avaient un peu perdu de vue. Il faut dire qu'avec un feu follet comme Robben, les hommes de Ramos sont plutôt bien lotis.

Le Néerlandais est à l'origine du seul but du match, inscrit dès la 3e minute par Gonzalo Higuain. Parfaitement servi par Robben, l'Argentin ajuste Renan en force et laisse entrevoir un festival offensif du Real. Il n'en sera rien. Sonnés, les Valencians sortent progressivement des cordes et, par l'intermédiaire de Villa, Joaquin ou Baraja, obligent "San Iker" Casillas à des miracles. L'expulsion, justifiée de Marchena, sonne le glas des Andalous. Réduits à dix, ils ne parviendront plus à inquiéter des Madrilènes réalistes et opportunistes jusqu'au bout.