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Griezmann, la défense, les cadres… L'Atlético est malade et les maux sont multiples

Vincent Bregevin

Mis à jour 17/12/2016 à 17:35 GMT+1

LIGA - L'Atlético est dans le dur au moment de recevoir Las Palmas samedi (16h15) lors de la 16e journée. De la fragilité défensive nouvelle de l'équipe de Diego Simeone au trou d'air traversé par Antoine Griezmann, les causes de la baisse de régime des Colchoneros sont nombreuses.

L'impuissance d'Antoine Griezmann dans le derby

Crédit: AFP

Ils sont méconnaissables. Depuis début novembre, l'Atlético est loin d'afficher son visage habituel. Les deux défaites face à la Real Sociedad (2-0) et surtout dans le derby face au Real (0-3) semblaient pourtant avoir été digérées avec la série de trois victoires consécutives toutes compétitions confondues qui avait suivi. Mais l'équipe de Diego Simeone a rechuté avec un enchaînement de trois matches sans victoire, dont deux défaites, et une dernière prestation calamiteuse face à Villarreal (3-0).
Ses ambitions en ont pris un coup. Si l'Atlético a quand même terminé en tête de son groupe de Ligue des champions, elle ne pointe en revanche qu'à la sixième place du championnat. Ses chances de remporter le titre paraissent bien maigres aujourd'hui avec un retard de 12 points sur le Real Madrid. Et ils sont désormais à cinq unités de la troisième place du podium occupée par le FC Séville. Rien n'est perdu, mais les Colchoneros sont au creux de la vague et se doivent de réagir. Pour cela, il leur faudra remédier à quelques maux.

1. Une défense qui s'effrite

Dans l'absolu, elle est toujours compétitive. Avec 14 buts encaissés en championnat, le club madrilène n'est devancé que par Villarreal (10 buts) au classement des défenses de Liga cette saison. Mais en réalité, les Colchoneros subissent une très nette baisse de rendement dans ce secteur. Ils n'avaient concédé que 18 buts sur l'ensemble de la saison passée en Liga. La baisse de régime est particulièrement nette depuis le début du mois de novembre avec huit buts encaissés en cinq matches. Ils en ont pris trois en un match à deux reprises, face au Real et Villarreal, alors que cela ne leur était plus arrivé en championnat depuis plus de deux ans et un déplacement à Valence (3-1).
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Cristiano Ronaldo marque sur coup franc face à l'Atlético

Crédit: AFP

2. Un collectif qui se délite

Le manque de rendement défensif influe fatalement sur les résultats de l'Atlético, tant le club rojiblanco avait bâti sa réussite sur sa qualité défensive ces dernières années. Il est d'abord collectif. Dans la discipline tactique à la récupération et dans l'intensité dans les duels, l'équipe de Simeone est moins performante depuis novembre. En conséquence, le pressing rojiblanco est moins efficace et les adversaires de l'Atlético ont nettement plus d'espaces à exploiter ces derniers temps. Ils ne se privent pas d'en profiter.
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Simeone (Atlético de Madrid)

Crédit: Eurosport

3. Des cadres qui s'essoufflent

C'est un phénomène général. Les individualités fortes de l'Atlético sont loin d'afficher leur meilleur rendement en ce moment. Le cas des attaquants sera abordé un peu plus tard, mais cela concerne tous les secteurs. Gabi n'a plus la même énergie au pressing, Saul Niguez peine dans la création et n'est plus titulaire depuis le derby, Koke n'est plus aussi influent, même si c'est aussi dû au choix de Simeone de le décaler sur un côté. En défense, Juanfran est aussi à la peine et même Diego Godin, si irréprochable en général, commet des erreurs inhabituelles.
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Zurutuza face à Gabi

Crédit: Panoramic

4. Une attaque qui s'enraye

C'était l'un des grands points forts de l'Atlético en début de saison, et c'est devenu l'une de ses principales faiblesses. L'attaque madrilène est restée muette lors de quatre de ses cinq dernières sorties et cela ne s'explique pas seulement par la baisse de rendement générale du collectif rojiblanco. La "GGC" a aussi perdu de sa superbe. Kevin Gameiro n'a marqué qu'une fois sur ses cinq derniers matches en championnat, tout comme Yannick Carrasco, tandis qu'Angel Correa peine à montrer qu'il vaut mieux qu'un remplaçant malgré un temps de jeu plus conséquent. Et puis, surtout, il y a le cas Griezmann…
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Kevin Gameiro (Atlético)

Crédit: AFP

5. Un leader qui n'avance plus

Antoine Griezmann est l'individualité forte de cet Atlético, et ce n'est pas par hasard si sa baisse de régime coïncide avec celle de son équipe. Le Mâconnais n'affiche plus du tout le même visage qu'en début de saison. Auteur de six buts lors des sept premières journées de Liga, l’attaquant français est resté muet lors des huit dernières rencontres et semble à bout de souffle après une année, il est vrai, particulièrement éreintante. Griezmann n'en reste pas moins le leader de l'équipe de Diego Simeone. Et le troisième du classement du Ballon d'or 2016 est loin d'assumer ce statut en ce moment.
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Antoine Griezmann (Atlético Madrid) encore muet contre l'Espanyol Barcelone

Crédit: AFP

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