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Que faut-il attendre de l’Atlético de Madrid cette saison ?

Antoine Donnarieix

Mis à jour 16/12/2017 à 14:28 GMT+1

LIGA - Éliminé de la Ligue des champions de façon prématurée, l’Atlético de Madrid apparaît comme une équipe qui semble avoir déjà raté sa saison, que ce soit en Europe ou en Liga. Une affirmation loin d’être une réalité.

Antoine Griezmann lors de Atletico Madrid - AS Roma en Ligue des champions le 22 novembre 2017

Crédit: Getty Images

Le regard dans le vide, mains sur les genoux et conscient du sort réservé à son équipe, Antoine Griezmann reprend son souffle après avoir tout donné sur le terrain de Stamford Bridge. Déjà dépendant du résultat de l’AS Rome contre Qarabag, l’Atletico de Madrid se devait d’aller gagner à Chelsea pour croire en ses chances, ce que le club madrilène n’a pas su faire (1-1). Troisième du groupe C, le finaliste des éditions 1973-1974, 2013-2014 et 2015-2016 se retrouve reversé en Ligue Europa. Un échec ? Pas tant que ça.

La Ligue Europa, le début du triomphe

Voir l’Atlético manquer une qualification pour les huitièmes de finale de C1, c’est une perte financière de 6 millions d’euros. Une somme assez quelconque, surtout quand on sait que le club, interdit de recrutement au dernier mercato d’été, vient d’enchaîner un quart de finale, une demi-finale et deux finales sur les quatre dernières éditions. Autant dire que cette élimination prématurée n’affecte en rien les comptes rojiblancos. Sur le plan sportif, cette Ligue Europa 2017-2018 pourrait en revanche être l’occasion pour les hommes de Diego Simeone d’honorer un premier parcours européen victorieux dans son stade du Metropolitano, avant de boucler l’affaire le 16 mai prochain au Parc OL.
Bien sûr, ce scénario reste fictif, et avant de jouer de prestigieuses équipes comme Naples, Arsenal, le Borussia Dortmund ou la Lazio Rome, l’Atlético de Madrid va d’abord devoir passer l’obstacle du FC Copenhague en seizièmes de finale. Mais en Ligue Europa, El Cholo Simeone peut se rappeler de l’édition 2011-2012, où il avait emmené son équipe au sommet de la compétition grâce à une victoire finale contre l’Athletic Bilbao de Marcelo Bielsa et un Radamel Falcao des grands soirs (3-0). Ça tombe bien, l’Atlético s’apprête à accueillir un goleador habitué de la maison.
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FOOTBALL 2012 Atletico-Athletic (Ligue Europa)

Crédit: AFP

Diego Costa, l’arme fatale

Bientôt disponible au sein de l’effectif colchonero, Diego Costa a déjà quitté Chelsea et s’apprête à retrouver un club où il est d’abord passé par des galères à enchaîner les prêts, puis quatre saisons pleines à empiler les buts. Avec un statut d’icône et un entraîneur qui n’est plus à convaincre, le Brésilien arrive en position de force dans cette équipe à la recherche d’un complément à Antoine Griezmann depuis le début de saison. Angél Correa est encore un peu tendre pour le plus haut niveau, Gameiro possède déjà un pied du côté du FC Valence, tandis que Fernando Torres termine son chant du cygne.
Diego Costa-Griezmann, c’est donc l’assurance de faire souffrir un bon nombre de défenses en Europe comme en Liga jusqu’à la fin de l’exercice actuel. Car Simeone le sait, ce duo sera compliqué à conserver plus longtemps. "J’aime voir mes joueurs grandir, et si l’un d’entre eux vient et m’explique qu’il possède une opportunité unique de jouer dans une équipe… S’il a fait tout ce qu’il pouvait pour moi comme l’a fait Griezmann, ce ne sera pas un problème, explique l’entraîneur pour L’Équipe. Je sais qu’il doit grandir." Une façon, en réalité, de motiver son poulain comme jamais s'il souhaite rejoindre la Premier League.
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Koke et Diego Costa

Crédit: Getty Images

La secte du Cholo

Spécialiste dans l’art de booster le moral de ses troupes, Diego Simeone est un gourou à l’Atlético de Madrid. Sur le banc du club depuis 2011, l’Argentin conditionne ses joueurs pour leur inculquer les valeurs de l’Atlético : le combat, l’effort, la souffrance et le sacrifice. Des qualités qui ont permis au club de remporter une Liga en 2014, dans un championnat où le Real et le Barça se partageaient les titres depuis... 2004 ! Parmi les élèves les plus fervents de Simeone, il y a cinq "sages" : Diego Godín, Gabi Fernández, Koke Resurección, Juanfran et Filipe Luis.
Avec eux, l’Atlético possède des joueurs capables d’inculquer des principes à la jeune génération des Lucas Hernández, Šime Vrsaljko, Thomas Partey ou Yannick Ferreira-Carrasco. Non, les résultats actuels de l’Atlético ne nécessitent pas un revirement tactique de son traditionnel 4-4-2. L’objectif sur le long terme est de former une équipe complète calquée 100% Atlético, ultra compacte, compétitive et par-dessus tout fidèle. En cela, les recrues Diego Costa et Vitolo vont entrer dans la mise en scène du Cholo.
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Diego Pablo Simeone

Crédit: Getty Images

Le droit à l’ambition

Ainsi, démarrer un nouveau cycle générationnel par une victoire en Ligue Europa serait le meilleur des signes possibles. Aussi, les objectifs de l’Atlético se situent en Espagne. Qualifiés en huitièmes de finale de coupe du Roi contre Lleida et à seulement six points du leader barcelonais, l’Atlético est resté très sérieux dans les matchs face à ses adversaires directs : 0-0 à Valence, 1-1 face au Barça, 2-0 contre le FC Séville et 0-0 dans le derby contre le Real Madrid.
Trois buts encaissés en quatre matchs contre de telles équipes, c’est peu, et cela possède une explication. Monstrueux dans ses cages depuis maintenant trois ans, Jan Oblak s’affiche de plus en plus comme l’un des meilleurs gardiens du globe. À Stamford Bridge, il avait d’ailleurs récolté les louanges d’Eden Hazard après la rencontre. Ça ne vaut pas une qualification en C1, mais cela donne une idée de la difficulté à bouger cette équipe madrilène. De quoi légitimement penser qu’elle puisse soulever un trophée en fin de saison.
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