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Valence, la Belle est de retour

Antoine Donnarieix

Mis à jour 27/10/2017 à 09:28 GMT+2

LIGA - Englué dans le milieu de tableau de Liga depuis maintenant deux saisons, le FC Valence est en pleine renaissance, entre nouvel entraîneur, recrutement intelligent et ferveur populaire retrouvée. Une bonne nouvelle pour la ville, qui attendait cette résurrection avec impatience.

El Valencia celebra uno de los goles ante el Sevilla

Crédit: Getty Images

Dire que le FC Valence traverse une bonne période depuis le début de saison en Liga est un bel euphémisme. Invaincue depuis le démarrage de l’exercice 2017-2018 toutes compétitions confondues (les Chés se sont imposés ce mardi en coupe du Roi à Saragosse), l’équipe de Marcelino García Toral connait une excellente dynamique en championnat avec six victoires et trois matches nuls en neuf journées.
Vingt-cinq buts marqués, dix encaissés, et en guise de match référence dans son bouillant Mestalla, une gifle infligée au FC Séville le week-end dernier (4-0). L’occasion de voir toute la panoplie blanquinegra depuis le début de saison. L’agilité et la puissance de Gonçalo Guedes, la géométrie parfaite de Geoffrey Kondogbia, l’instinct de serial-buteur de Simone Zaza… Tout était huilé comme une mécanique parfaite.
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Goncalo Guedes avec Valence

Crédit: Getty Images

Le conte de fées

Ce match, Jocelyn Angloma ne pouvait pas y assister depuis sa Guadeloupe natale, faute de temps. Mais l’ancien Ché, passé par le club de 1997 à 2002, est ravi de voir son ancien club en haut de l’affiche. "La situation actuelle de Valence est excellente, tant au niveau du jeu pratiqué que sur l’aspect comptable, analyse l’ancien international tricolore. Voir un tel départ, je ne m’y attendais pas parce que leur calendrier était compliqué. Les changements effectués à l’intersaison étaient positifs, mais leurs effets sont arrivés très vite dans la pratique, il n’y a pas eu de période d’adaptation, que ce soit pour les gestionnaires ou les joueurs rentrés dans l’effectif. J’aime ce panache que l’équipe dégage."
Par analogie, l’histoire de Valence possède quelque chose de fantastique. Une atmosphère que l’on pourrait associer au conte de Charles Perrault, La Belle au bois dormant. Comme la princesse, la jolie Valence s’est assoupie après son dernier titre en date, une coupe d’Espagne remportée en 2008. Depuis, les Murciélagos traversent un désert de titres et attendent avec espoir le prince charmant qui viendra les délivrer du mauvais sort.
Ce prince, c’est peut-être Mateo Alemany. Nommé directeur sportif du FC Valence l’été dernier, le nouvel homme fort du club est impliqué dans les dernières transactions estivales : le prêt sans option d’achat de Gonçalo Guedes avec le Paris Saint-Germain, les prêts avec option d’achat de Geoffrey Kondogbia et Jeison Murillo, pactisés avec l’Inter Milan. Trois transferts qui prennent petit à petit la forme de trois bonnes affaires.
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Simone Zaza et Gonçalo Guedes (Valence) lors de la rencontre entre le Valence CF et le FC Séville / 9e journée de Liga

Crédit: Getty Images

La beauté avant la gloire ?

Au-delà de posséder une équipe en pleine forme, Valence, comme tous ses supporters, est en train de se donner le droit de rêver. Après avoir affronté le Real Madrid (2-2), l’Atlético de Madrid (0-0) et donné cette correction au FC Séville, le club se retrouve dauphin du FC Barcelone. Dès lors, le choc de Liga prévu au Mestalla le 26 novembre prochain contre le Barça donne déjà l’eau à la bouche. "Sur Twitter, on commence à m’envoyer des messages pour me dire que ce Valence-là ressemble au nôtre, note Angloma, double finaliste de la C1 avec Valence en 2000 et 2001. Comme nous, je trouve aussi qu’il possède un équilibre dans son schéma de jeu, même si le nôtre était encore plus direct et rapide."
Arrivé au club en mai dernier, l’entraîneur Marcelino García Toral joue bien entendu un rôle primordial dans cette belle moisson de points au classement. Un coach adepte du beau jeu dont raffole tant le public local. "Marcelino a su reconstruire Valence avec ses jeunes : Rodrigo est maintenant appelé en sélection, le jeune Soler est resplendissant, Gayá retrouve des couleurs après une période compliquée… Dans cette équipe, on sent une cohésion tactique et technique qui fait que les joueurs peuvent s’exprimer à fond." De quoi laisser penser que Valence retrouve de sa superbe laissée au début du siècle.

L’exemple des aînés

Voir Gonçalo Guedes marquer grâce à des frappes lointaines et déborder sur son côté, c’est se rappeler des buts et rushs de folie de l’ailier argentin Kily González. Voir Geoffrey Kondogbia aiguiller le jeu valencien, c’est se rappeler de l'exceptionnelle vista de Gaizka Mendieta. Voir Jeison Murillo tacler le ballon avec conviction, c’est se rappeler de l’emblématique Roberto Ayala. Admirer ce Valence et espérer le voir réussir sa saison, c’est d’une certaine manière retomber dans les années 2000, dynastie prospère en trophées pour les Merengots.
"J’ose espérer que Valence terminera la saison dans les trois premiers et jouera le titre, imagine Angloma. Pourquoi pas ! Les années précédentes, les recrues arrivaient mais ne s’intégraient pas dans cadre sportif. Grâce à ce nouvel ordre, Valence peut croire en cet objectif car les joueurs mouillent le maillot. L’envie est réelle, et la nostalgie existe dans cette ville au grand cœur. Les Pablo Aimar, Claudio Lopez ou Mario Kempes, ce sont toujours eux les vraies stars !" Pour devenir une divinité comme John Carew à Valence, Simone Zaza sait ce qu’il lui reste à faire.
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