Courbis à la porte

A peine le coup de sifflet final donné par Monsieur Duhamel, Rolland Courbis savait que ses heures étaient comptées à la tête de l'AC Ajaccio. Défait par Nantes (0-2) mercredi soir, l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille avait ces mots : "Je vais voir avec mon président s'il y a une solution sans moi, ou bien s'il y a une chance de s'en sortir, il faut savoir avec qui et comment." Michel Morretti a donné sa réponse : ce sera sans Rolland Courbis.

Tout s'est joué jeudi matin au siège du club. Le coach s'est vu notifier sa mise à l'écart. Et a bien compris la décision de son désormais ex-président. "Si j'étais à la place de Michel Morretti, j'aurais pris la même décision", a-t-il assuré, sans regret ni amertume. Le volubile entraîneur a même pris le temps de parler une dernière fois à son groupe : " Je viens de dire aux joueurs qu'il ne faut pas perdre de temps, il y a un match après demain (ndlr : au Mans). Il y a encore une petite chance de se sauver mais je suis obligé de constater que cette chance là elle ne peut exister que sans moi parce qu'un joueur a besoin de confiance et un entraîneur aussi."

Nommé en octobre 2004 après avoir déjà officié du côté de François-Coty entre 2000 et 2003, Courbis laisse les rênes de l'équipe première à son adjoint, José Pasqualetti. Désormais dans la lumière, cet homme de l'ombre va avoir fort à faire. Dix-neuvième de Ligue 1 avec 13 points et neuf longueurs de retard sur Sochaux, premier non relégable, le club corse n'est pas encore condamné... mais presque. Douze défaites lors des quinze derniers matches, l'ACA n'a pas vraiment le vent en poupe. Si choc psychologique il y a, il faudra qu'il intervienne rapidement. Très rapidement.