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"Je ne suis pas un joker"

Eurosport
ParEurosport

Publié 07/04/2009 à 15:00 GMT+2

Intermittent du spectacle, Hatem Ben Arfa prend son mal en patience à l'OM. Le plus souvent remplaçant, l'ancien Lyonnais ronge son frein mais donne tout pour le "collectif et l'équipe". En attendant, il ne veut pas qu'on lui colle une étiquette de joker. Et rêve tout haut d'un titre de champion.

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Crédit: Eurosport

HATEM BEN ARFA, l'OM enchaîne les bons résultats. Pour vous, le titre de champion est-il de plus en plus d'actualité ?
H.B-A. : Vous savez, quand je suis arrivé à Marseille, j'ai senti que je pouvais faire quelque chose ici. Pape Diouf et José Anigo m'avaient clairement dit qu'ils souhaitaient décrocher un titre cette année. J'ai senti en parlant avec eux qu'ils y croyaient vraiment. Les dirigeants ont donc tout mis en place pour que l'on arrive à viser ce titre. Maintenant, il ne faut surtout pas lâcher et continuer sur notre lancée.
Est-ce la bonne année pour dépasser Lyon ?
H.B-A. : Les Lyonnais se sont ressaisis ce week-end (victoire au Mans 3-1, ndlr). Je pense qu'ils vont réaliser une bonne série. Mais ils ont aussi beaucoup gagné ces dernières années... Et inconsciemment, ils peuvent donc se relâcher.
D'autres équipes menacent également l'OL. Comment jugez-vous vos concurrents pour le titre ?
H.B-A. : Pour moi, cinq équipes peuvent remporter le championnat : Lyon, Marseille, Bordeaux, Paris et Lille. Il faut faire attention à ces Lillois... Ça va être serré jusqu'à la dernière journée. Car si l'on perd un match, une victoire de nos concurrents peut nous mettre en rapidement danger.
Sentez-vous le groupe capable de se surpasser pour aller chercher un titre ?
H.B-A. : Oui, car il règne un très bon état d'esprit dans le groupe. Tout Marseille a faim de titre ! On va tout faire l'avoir. On y croit tous. C'est un peu comme Lyon : tout le monde croyait qu'ils pouvaient être champions. Je sens qu'il y a quelque chose dans ce groupe. C'est difficile à expliquer, mais on est conscient qu'on peut le faire. On en parle sans en parler réellement. La confiance est là. Mais il ne faut pas s'enflammer car tout peu aller très vite. Dans un sens comme dans l'autre. Si on reste bien concentré sur notre objectif, je pense que l'on peut l'atteindre.
Sur un plan personnel, vous n'êtes que très rarement titulaire. Comment vivez-vous cette situation ?
H.B-A. : Quand j'entre sur le terrain, j'essaye d'apporter tout ce que peux. Dimanche, j'étais content d'être sur le terrain. De toute façon, quand on est joueur de foot, ce que l'on veut, c'est être sur le terrain. Mais après que l'on soit titulaire ou que l'on entre en cours de match, on est là pour contribuer au résultat du collectif.
Avez-vous le sentiment de vous sacrifier pour l'équipe ?
H.B-A. : Mais l'entraîneur demande à tout le groupe de faire des sacrifices ! C'est dans ce sens-là que je comprends son message. Il faut d'abord jouer pour l'autre avant de jouer pour soi-même. Moi, j'essaye de jouer mon jeu. Ça peut paraître compliqué parce qu'il y a des dribbles mais quelqu'un qui dribble, ça veut dire qu'il tente quelque chose de nouveau. Mon jeu peut aussi être simple. Ça dépend. Parfois, il faut savoir donner le ballon, d'autres fois dribbler l'adversaire.
Que pensez-vous de votre rôle de joker au sein de l'équipe ?
H.B-A. : Je n'aime pas ce mot. Je suis footballeur avant tout. Je ne suis pas un joker. Lorsque j'entre sur le terrain, je pense avant tout à aider mon équipe. Ce qui va se passer lors du prochain match ne m'intéresse pas. Et puis ce n'est pas moi qui fait les choix. Mais c'est le coach. Moi, je suis là pour jouer.
Quelle relation entretenez-vous avec Eric Gerets ?
H.B-A. : Le coach a mis en place une méthode claire. C'est bien pour toute l'équipe. Quand on se comprend, on progresse. J'apprends donc beaucoup de lui. Ensuite, c'est une question relationnelle entre un coach et ses joueurs. Pour le moment, j'ai eu quatre entraîneurs différents et tous m'ont apporté quelque chose.
Vous attendiez-vous à vivre une saison aussi contrastée avec l'OM ?
H.B-A. : Je savais qu'il y aurait des hauts mais aussi des bas. Ça va me servir pour les saisons prochaines.
Justement, vous serez encore à Marseille la saison prochaine ?
H.B-A. : Bien sûr, l'année prochaine je serai bien là.
Jeudi, l'OM se déplace à Donetsk en Coupe UEFA. Pensez-vous déjà à une éventuelle qualification et une demi-finale face au PSG ?
H.B-A. : On prend match par match. Ça ne va pas être facile jeudi. Barcelone et l'Inter ont eu des difficultés face au Shakhtar. Mais on joue bien à l'extérieur en ce moment. Il faudra essayer de marquer un but chez eux pour nous assurer un match retour avec moins de pression. Ensuite, ce serait bien de tomber contre Paris. Si on les bat encore une fois, ça voudra dire qu'on est vraiment meilleurs qu'eux !
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