"Des choses à se dire…"

José Anigo parle peu. Le directeur sportif se fait discret depuis le début de la saison. Il a tout de même accepté de faire le point sur la première partie de saison de l'OM. Et sur le prochain mercato. Ben Arfa, Valbuena, Briand : Anigo évoque tous les sujets de l'actualité marseillaise.

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JOSE ANIGO, on imagine que vous n'avez pas apprécié la défaite de l'OM face à Auxerre (0-2) ?
J.A. : On a fait une première période plutôt tristounette pour être gentil. On s'est repris mais c'était désordonné. C'est la deuxième année qu'on passe les fêtes avec une mauvaise figure.
Cette nouvelle contre-performance hypothèque-t-elle la suite du championnat ?
J.A. : Le championnat est long. Il faut rester positif et se bagarrer. Je n'ai pas l'habitude de baisser la garde. Je suis très déçu. Je ne suis pas content de voir le comportement des professionnels. Il y avait tout pour rester collé à cette deuxième place. Ils ne le font pas exprès mais ce n'est pas agréable. On aura des choses à se dire à la reprise. Ce ne sera peut-être pas agréable. Mais il faut reprendre le fil de la saison.
Bordeaux a-t-il déjà pris une avance décisive ?
J.A. : On a vu des championnats avec un leader avec onze points d'avance. On ne va pas refaire l'historique. Ça vient, ça repart…
Vous croyez donc encore à un retour de l'OM ?
J.A. : Bordeaux est en pôle avec beaucoup de points d'avance. Mais avant de regarder les autres, gagnons nos matches ! Il faut surtout se concentrer sur les matches de championnat. Il faut se remettre à l'endroit. Ce sera notre premier travail. Prenons nos points et on fera les comptes à la fin. On ne va pas faire des calculs aujourd'hui. Lyon et Marseille seront là dans la deuxième partie de saison. Vous verrez ! Lille aussi. C'est un vrai prétendant. Mais est-ce que le LOSC marchera autant après la trêve ?
Durant le prochain mercato, comment comptez-vous renforcer votre équipe ?
J.A. : On attend de voir la position des joueurs susceptibles de partir. Il y en a deux : Hatem (Ben Arfa) et Mathieu (Valbuena). En fonction de ce qu'il va se passer, on avisera. On ne fera pas n'importe quoi. Nos moyens sont limités.
Il faudra donc attendre un départ pour voir une arrivée ?
J.A. : Si un des deux devaient partir, il y aura un renfort. C'est certain.
Jimmy Briand est-il un joueur qui vous intéresse ?
J.A. : On ne va pas citer de noms car on pourrait en donner cinquante. On va entendre et lire tous les joueurs de France et de Navarre. On va tous nous les coller. Mais sur ce lot, il y aura très peu de vérités. Pour être clair, on a un ou deux contacts précis. On sait ce qu'on veut. Mais ce sera en fonction des départs.
Quel est le profil du joueur recherché ?
J.A. : On a envie de faire un vrai renfort qui apporte quelque chose. Sinon, on ne fera rien.
Vous avez beaucoup défendu Hatem Ben Arfa. Peut-il vraiment s'imposer à Marseille ?
J.A. : Hatem a envie de se bagarrer. Un Hatem comme ça, c'est intéressant. On aura des discussions en début d'année avec lui. On fera les comptes.
Qu'est-ce qui peut faire pencher la balance du bon côté ?
J.A. : C'est lui qui peut faire changer la donne. Le Hatem qu'on a vu face à Auxerre, moi, j'adore ! Il montre des choses. Il prend des risques, il créé du jeu et du spectacle. Mais tout le monde l'aime. Personne n'a envie de le voir partir. Un Hatem comme ça, on n'a pas envie de s'en séparer. Mais celui-là ! Il a les clés. Ce n'est pas le président, le directeur sportif, l'entraîneur ou les supporters. Mais il ne doit pas tomber dans ses travers. On doit le voir régulièrement et pas épisodiquement. Un match ne suffit pas.
Son avenir est donc encore à Marseille ?
J.A. : Il sera là à la reprise le 2 janvier prochain. On avisera à ce moment-là. D'ici le 31 janvier, il se passera beaucoup de choses. C'est en fonction des offres. Le principal intéressé c'est le joueur. L'entraîneur a son mot à dire.
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