Mauvaise affaire pour Nancy, battu sur le fil par Bordeaux

La mauvaise affaire pour l'ASNL. Nancy a raté une belle occasion de prendre une option dans la course au maintien en concédant une défaite frustrante mais logique sur le terrain de Bordeaux (3-2) samedi soir, lors de la 36e journée de Ligue 1. Menée de deux buts à la pause, l'ASNL, qui n'avait plus perdu à l'extérieur depuis deux mois, a réussi à revenir à égalité mais a dû s'incliner sur une tête de Checik Diabaté (86e). La perte de ce point est préjudiciable pour les hommes de Patrick Gabriel en raison des succès de Sochaux et Troyes à l'extérieur. Ils pourraient retrouver la zone de relégation si l'Evian-TG l'emporte dimanche face à Nice.

Pour les Girondins, à la semaine perturbée par le report de leur demi-finale de Coupe de France mardi à Troyes, cette victoire leur permet de reprendre la septièmeplace, leur objectif budgétisé cette saison. Et de se rassurer, en partie, à trois jours de repartir dans l'Aube.. Spécialistes des nuls, souvent tristes, ces dernières semaines, ils ont cette fois montré un certain allant suffisant pour se défaire de Lorrains, supérieurs en taille - Henrique et Diabaté sur le banc, Lamine Sané blessé - mais limités dans le jeu, à l'exception de Lossemy Karaboué. Recrue de l'hiver, Diego Rolan aurait pu être le détonateur attendu (2e, 30e, 31e, 60e). Il a laissé ces lauriers à un autre jeune, André Bigoyo-Poko, qui a ouvert son compteur buts en L1 de près après un cafouillage devant le but de Damien Gregorini, né d'une reprise de Ludovic Obraniak déviée par le talon de Julien Faubert (1-0, 41e).

Faubert rate un penalty, sans conséquence pour Bordeaux

Au regard de la maîtrise affichée, cet avantage était mérité et même doublé avant la pause à la suite d'un contre à trois contre deux parfaitement joué par Obraniak pour Saivet, qui a marqué d'un plat du pied petit filet opposé (45e), faisant oublier du même coup son occasion en or ratée initialement. Les Nancéiens, dangereux uniquement sur coups de pied arrêtés - Mangani (17e), Lotiès (18e) ou Puygrenier (49e) - étaient même plus proches d'une bonne déculottée quand Karaboué adressa une frappe de 18 mètres que Carrasso, coupable d'une incroyable bévue, a laissé filer sous son ventre (2-1, 65e).

L'espoir a repris corps dans les rangs visiteurs, d'autant que Gregorini a sorti le grand jeu devant Nicolas Maurice-Belay (73e) puis Mariano (76e) pour maintenir les siens à flot, et que de l'autre côté, l'autre Sané, Salif, s'en est allé égaliser d'une tête à bout portant après un coup franc lointain de Thomas Mangani (80e). On n'était pas au bout de nos surprises dans cette partie échevelée, vibrante même, qui a souri définitivement aux locaux, Diabaté notamment, qui a repris victorieusement de la tête un centre de Trémoulinas (86e) pour un succès plus conforme à la physionomie. Il aurait même pu être un peu plus large si Julien Faubert (90+1) avait transformé un penalty généreusement accordé par M. Kalt, mais bien repoussé par Gregorini. Un accroc sans conséquence pour les Girondins.