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Seydoux: "Un séjour en CFA lui aurait peut-être appris le respect"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/09/2013 à 02:15 GMT+2

Michel Seydoux a fini par céder: Florian Thauvin a été transféré à Marseille lundi soir. Le président lillois le regrette. Mais il a laissé sa raison parler.

2013 Lille Thauvin Seydoux

Crédit: Eurosport

Amertume. S'il fallait résumer en un mot le sentiment que Florian Thauvin laissera au LOSC, ce serait sans doute celui-là. Le club lillois a donc fini par céder et a procédé au transfert de son jeune joueur à l'Olympique de Marseille lundi soir pour une somme évaluée autour de 15 millions d'euros. Mais en dépit de cet accord, Lille et Thauvin sont loin de se quitter bons amis. C'est un euphémisme que de le dire.
Peu après l'officialisation du transfert, Michel Seydoux, le président lillois, a publié un communiqué sur le site du club, qui en dit long sur son état d'esprit. "Dans cette affaire, la victime, c'est le Losc, a-t-il estimé. Tout le monde s'est accordé à condamner l'attitude inacceptable de Florian Thauvin. Nous avons subi une situation créée par un joueur et son conseiller, sans scrupules ni valeurs, exclusivement préoccupés par des problématiques financières".
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Seydoux : "Thauvin, c'est non, point barre !"

Crédit: Media365

"J'assume totalement ce choix, sans regret"
Reste qu'à travers cette attitude, Thauvin a obtenu exactement ce qu'il cherchait. Son comportement, jugé déplorable par ses dirigeants, a bel et bien porté ses fruits. Pourquoi avoir rué dans les brancards pour, s'insurger, monter sur ses grands chevaux pour, au final, accéder à sa demande? Parce que, Michel Seydoux l'assure, il ne pouvait pas faire autrement. " J'avais déclaré qu'il y avait 99,9 % de chances pour que Florian Thauvin porte le maillot lillois cette saison, a-t-il rappelé. Je le pensais réellement et sincèrement. Les 0,1% restant représentaient, comme c'est le cas pour tout joueur au Losc ou ailleurs, l'infime probabilité de voir une offre totalement démesurée et indécente, au-delà du prix du marché, arriver sur mon bureau. Cette offre est pourtant arrivée..."
La raison l'a donc emporté sur le cœur. Sur l'écœurement. "Sincèrement, poursuit Michel Seydoux, si j'enlève deux secondes ma casquette de président du Losc, j'aurais aimé pouvoir n'en faire qu'une question de principe et conserver le joueur. Un séjour en CFA lui aurait peut-être appris le respect... Malgré les ressentiments de l'homme que je suis, en tant que président, je me devais d'accepter cette offre et d'agir dans l'intérêt du Losc". On peut aussi se demander si le point de non-retour n'avait pas été atteint. Les deux camps étaient allés trop loin, en actes d'un côté, en paroles de l'autre, pour envisager un rabibochage.
"J'assume totalement ce choix, sans regret, a d'ailleurs conclu le président du club nordiste. J'en ai d'autant moins s'agissant du transfert d'un joueur, d'un homme, qui a affiché des valeurs en opposition totale avec celles de notre club. J'avais même senti ces derniers jours que le staff, le vestiaire et les supporters étaient devenus extrêmement réticents à l'idée de le voir rester au Losc". On guettera avec une certaine impatience le premier week-end du dernier mois de l'année et le retour du prodige dans ce stade et sous ces couleurs qu'il n'aura jamais portées. Ce Lille-Marseille sera forcément chaud, même en décembre.
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