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Ligue 1 - PSG : Plus fort, plus régulier, plus influent... Pour Pastore, c'est l'âge de raison

Vincent Bregevin

Mis à jour 28/11/2014 à 14:13 GMT+1

Javier Pastore a gagné en maturité dans le jeu. L'Argentin a pris une nouvelle dimension, notamment physique, et semble plus que jamais incontournable au PSG.

Javier Pastore, lors du match PSG-OM.

Crédit: Panoramic

Javier Pastore n'est plus le même homme cette saison. A 25 ans, l'Argentin semble enfin donner la plénitude de son talent. L'intermittent du spectacle raillé pour son prix exorbitant (42 millions d'euros) a évolué pour devenir le joueur incontournable que le PSG attendait. Son impact ne se lit plus seulement sur quelques fulgurances techniques. Même s'il est toujours un joueur spectaculaire, capable de faire lever les foules sur des coups de génie dont il a le secret. Mais désormais, El Flaco impressionne aussi par des performances physiques et un impact grandissant sur le collectif parisien. Dans le jeu, il semble arriver à maturité.

Il est plus puissant

Pastore a pris de l'épaisseur. Il a su ajouter un peu de puissance pour donner plus de consistance à son jeu. Plus solide, il est davantage en mesure de faire la différence sur les duels, offensifs et défensifs. Ça se traduit dans les statistiques, avec 45,7% de duels gagnés cette saison, contre 39,3% entre 2011 et 2014. Et ça ne nuit pas à ses formidables qualités techniques. Sa prestation à Metz (2-3) en a été une bonne illustration. Son but notamment. Après un bon pressing pour récupérer le cuir, il a résisté à la charge de l'imposant Guido Milan (1,94 m, 93 kg), conservant un équilibre et des appuis suffisants pour tromper Johann Carrasso d'un ballon piqué avec la vista qui le caractérise.
Aux premières loges, les défenseurs messins ont été bluffés. "Quand j'ai vu Guido arriver, avec son gabarit et sa détermination, j'étais sûr qu'il allait bouger Pastore à l'épaule, racontait Jérémy Choplin dans L'Equipe. Guido aussi, d'ailleurs, en était sûr. Et pourtant, le Parisien est resté en place, il n'a pas bougé d'un centimètre." Laurent Blanc, lui, a apprécié. L'entraîneur parisien y a vu la récompense à la bonne préparation réalisée par son joueur. "Il y a six mois, je ne sais pas s’il l’aurait mis, a-t-il reconnu. Même si c’est un joueur technique, il a besoin d’être physiquement au top."

Il est plus endurant

Au top physiquement, Pastore l'est, définitivement. C'est d'autant plus remarquable qu'il a été largement sollicité depuis l'entame du championnat. L'Argentin a été le joueur de champ le plus utilisé par Laurent Blanc, avec un total de 1591 minutes disputées toutes compétitions confondues, sur 1800 possibles. Sa capacité à répéter les efforts est indéniable. "Ce qui m'impressionne le plus chez lui, c'est qu'il a une caisse physique terrible, témoignait le milieu messin Romain Rocchi dans Le Parisien. J'ai vu l'un de ses matchs récemment et j'avais été bluffé par sa capacité à être en permanence en mouvement pour se démarquer et proposer une solution. Je me suis dit : 'Il ne s'arrête jamais de courir'."
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Javier Pastore face à Bastia.

Crédit: AFP

L'ancien joueur de Palerme semble beaucoup plus impliqué dans le cœur du jeu parisien. Ses qualités physiques ne sont pas forcément une nouveauté. Pastore les avaient déjà affichées les saisons précédentes, notamment en Ligue des champions. Mais son manque de régularité dans l'effort pouvait donner l'impression qu'il choisissait ses matches. A Metz, il a signé une grande prestation trois jours après avoir joué plus d'une heure avec l'Argentine face au Portugal (0-1). Sa faculté à enchaîner les matches, et à les réussir, traduit les progrès physiques réalisés par l'Argentin cette saison.

Il est plus influent

Cette nouvelle dimension physique prise par Pastore lui donne un volume de jeu plus important. C'est essentiel pour le PSG, où il s'est imposé comme l'élément clé du système mis en place par Laurent Blanc. Face à l'Ajax (3-1), comme lors de la plupart de ses sorties ces dernières semaines, Paris a alterné entre le 4-3-3 et le 4-2-3-1 durant la rencontre, selon le positionnement de l'Argentin. Parfois relayeur pour prêter main forte à son milieu de terrain, parfois plus haut pour venir soutenir son attaque, Pastore détermine son placement, ainsi que celui de ses coéquipiers, selon les besoins du collectif.
La victoire à Caen (0-2) fin septembre avait été à l'origine de ce nouveau rôle donné à Pastore. "Je l’avais positionné un petit peu plus haut aujourd’hui, avait déclaré Blanc après le match. On peut transformer très rapidement le 4-3-3 en 4-2-3-1. Il suffit de donner une harmonisation aux déplacements des trois milieux. S’il y en a deux qui viennent chercher le ballon, le troisième se transfère derrière l’attaquant. Dans ce schéma, on a préféré mettre Javier dans cette position. C’est la position qui lui convient le mieux. Le voir jouer derrière les attaquants, c’est un plus pour nous. Il a donné entière satisfaction dans ce domaine-là."

Il est plus important

Plus présent au cœur du jeu, Pastore a désormais une très forte influence sur le collectif du PSG. Selon le site Squawka, il fait ainsi partie du groupe des huit joueurs qui adressent plus de 80 passes par match sur les cinq grands championnats (80,36), en compagnie de ses coéquipiers Marco Verratti (89,42) et Thiago Motta (86,83). L'Argentin ne donnait que 51,76 passes en moyenne la saison passée. Et il n'y a pas plus de déchet dans ses transmissions, puisqu'il réussit 83,6% de ses passes cette saison, contre 79,5% lors des trois précédentes. Sa progression dans ce domaine est peut-être la plus remarquable. Et elle lui donne une importance capitale dans le jeu parisien.
Pastore a beaucoup gagné en maturité dans le jeu. Cela explique en grande partie son retour en équipe d'Argentine, où le Parisien a séduit Gerardo Martino. "Il a apporté un changement de rythme à l’équipe, a souligné le sélectionneur albiceleste après la défaite au Portugal (0-1). Quand il a le ballon dans ses pieds, tout semble être si limpide." Limpide, comme son avenir au PSG. Sous contrat jusqu'en 2016, l'Argentin devrait bientôt prolonger son bail, comme le souhaite Nasser Al-Khelaifi. "Il est très important, car il a été le premier joueur du projet à nous avoir rejoints, a rappelé le président parisien. Il sera le dernier à le quitter." Enfin totalement épanoui, Pastore n'a vraisemblablement pas fini de faire le bonheur de Paris.
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Lavezzi, Ibra et Cabaye célèbrent Pastore, auteur de l'ouverture du score du PSG à Metz

Crédit: AFP

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