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Ligue 1 : Rêve ou cauchemar, deux scénarios pour faire la saison des 20 clubs

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/08/2014 à 10:04 GMT+2

Comme avant chaque saison, les vingt clubs de Ligue 1 oscillent entre ambition, rêves et craintes. Pour chacune des formations de l'élite, nous avons dressé une hypothèse haute, une hypothèse basse et la tendance la plus probable à ce jour. Premier volet ce vendredi, avec dix de ces clubs, dont le PSG et Reims, sur le pont ce soir.

Ibrahimovic, Erding, Kalou et Khazri

Crédit: Eurosport

Paris-SG

Comme dans un rêve : Le titre, évidemment. Avec son armée de stars, son pedigree top niveau, son vécu et sa confiance, l'équipe de Laurent Blanc peut espérer tracer sa route sans le moindre souci. Non seulement elle a tout pour décrocher le cinquième titre du club, mais elle peut faire encore mieux que ces deux dernières années en franchissant la barre des 90 points et en s'octroyant quelques records de plus. Ce serait la marque d'une emprise toujours plus forte. Et si cela pouvait s'assortir d'une place dans le dernier carré de la Ligue des champions, Paris gagnerait encore davantage en respectabilité.
Si tout va de travers : La Ligue des champions, au pire. Même une deuxième ou une troisième place auraient valeur d'échec retentissant. Tels sont les exigeants standards du Paris version QSI. Si Zlatan Ibrahimovic, qui a bientôt 33 ans, baisse d'un ton et amorce un début de déclin, si Thiago Silva et David Luiz ne se remettent pas de la Coupe du monde et si le groupe, finalement assez peu renouvelé, tombe dans une forme de routine et se laisse prendre au piège de la facilité, alors, peut-être le colosse de la capitale verra-t-il son hégémonie menacée. Là, un Montpellier version 2012 ou un Monaco version 2014, en atteignant ou dépassant les 80 points, pourrait rafler la mise.
La tendance aujourd'hui : Ce PSG parait trop complet et la concurrence trop clairsemée pour qu'un troisième titre de rang puisse lui échapper.
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Zlatan Ibrahimovic (PSG) buteur face à Guingamp lors du Trophée des champions

Crédit: AFP

Stade de Reims

Comme dans un rêve : Continuer la progression. Quatorzième en 2012-2013, onzième l’an passé. L’objectif est tout trouvé, pour le Stade de Reims : il faut continuer à progresser, s’installer durablement dans le milieu de tableau. Avec un effectif très peu remodelé depuis la saison dernière, l’équipe rémoise se connaît. Elle a l’habitude de jouer ensemble, a ses propres automatismes. L’an passé, Reims n’était qu’à un point de la huitième place. Avec l’expérience de la saison passée, les Rémois peuvent arriver dans le top 10. Ce serait un bel accomplissement.
Si tout va de travers : Retour en Ligue 2. En laissant partir Krychowiak (FC Séville) et Ayité (Bastia), le Stade de Reims a perdu ses deux meilleurs joueurs depuis son retour dans l’élite. Les Champenois les ont bien remplacés quantitativement avec les arrivées de Bourillon et Moukandjo, mais c’est loin d’être aussi performant. Même si l’ancien Nancéien est en constante progression (9 buts l’an dernier). Ajoutez à cela le départ d’Hubert Fournier, entraîneur du club depuis 2010 et Reims s’est donné tous les moyens de se mettre en danger cette saison. Sans véritable buteur ni défense imperméable, les Rémois ont la tête de la mauvaise surprise qui finit l’année en Ligue 2.
La tendance aujourd'hui : La perte de Krychowiak est un gros coup dur pour Reims qui, sans son milieu polonais, devrait jouer le maintien.
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Grégory Bourillon (Reims)

Crédit: Panoramic

Lille OSC

Comme dans un rêve : Encore un podium. Troisième la saison dernière, Lille ne pense qu’à une chose : remonter sur le podium pour la quatrième fois en cinq saisons. Avec un groupe stable et toujours plutôt bien équilibré, le LOSC, qui dispute cette année les barrages de la Ligue des champions, peut espérer accrocher cette fois une deuxième place synonyme de qualification directe pour la C1. Il fait partie du premier peloton des poursuivants derrière le PSG sur le papier.
Si tout va de travers : Hors du coup pour l’Europe. Lille voudra surtout éviter de revivre une saison comme celle de 2012-2013. Champion de France en 2011, troisième en 2012, le LOSC a terminé l’exercice suivant à une triste sixième place qui l’a privé d’Europe. Une saison maussade à laquelle s’étaient ajoutées des performances moyennes en coupes (huitième de finale en Coupe de France, quart de finale en Coupe de la Ligue).
La tendance aujourd’hui : Lille ne part pas favori pour un podium mais aura sa place dans le Top 5.
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Florent Balmont (à droite), le milieu de terrain de Lille, buteur face au Grasshoppers Zurich, au 3e tour préliminaire retour de Ligue des champions.

Crédit: AFP

Saint-Etienne

Comme dans un rêve : Le podium, 33 ans après. Septième en 2012, cinquième en 2013, quatrième en 2014... L'AS Saint-Etienne affiche une progression constante et régulière depuis trois saisons maintenant. Plus le haut de l'escalier se rapproche, plus il devient compliqué de gravir les marches, mais l'émergence progressive de l'ASSE témoigne de la solidité du projet. Avec une ossature stabilisée, des jeunes prometteurs et tout le poids de Christophe Galtier sur le banc, les Verts peuvent se maintenir sur des hauteurs intéressantes. Si l'Europe ne leur bouffe pas trop d'énergie et si un ou deux concurrents directs dérapent, le droit au rêve, celui d'un grand retour sur le podium, déjà tout près au printemps dernier, pourrait même se matérialiser. Ce serait le premier depuis 1982.
Si tout va de travers : Retour à l'anonymat. La belle dynamique verte ne repose évidemment pas sur rien, mais elle pourrait se lézarder au gré des circonstances cette saison. Surtout si les Stéphanois passent le cap du barrage en Ligue Europa. La dernière fois qu'ils ont joué cette compétition, en 2007-2008, ils avaient fini à la dix-septième place en Ligue 1, un an après avoir atteint le cinquième rang. Pas sûr que le groupe possède le cuir suffisamment épais pour jouer sur trop de tableaux.
La tendance aujourd'hui : Si les Verts pouvaient encore s'ancrer dans le Top 5, ce serait déjà remarquable. Le podium, au vu du contexte, sera difficile à atteindre.
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FOOTBALL 2014 Lyon - Saint-Etienne (Galtier)

Crédit: Panoramic

OGC Nice

Comme dans un rêve : La course à l’Europe, le retour. Il y a deux ans, Nice avait surpris toute la Ligue 1, allant chercher une très belle quatrième place et une qualification européenne. Un résultat incroyable que les Niçois n’ont pas confirmé l’an passé. Mais leur recrutement cet été a été malin, avec peu d’achats mais un renforcement de la ligne arrière (S. Diawara, libre), du milieu de terrain (N. Hult, 800 000 euros) et de l’attaque (J. Vercauteren). Si Claude Puel réussit à redonner de la joie et de la confiance à ses joueurs, Nice pourrait bien à nouveau surprendre et se mêler à la course pour l’Europe. Surtout si Cvitanich se remet à marquer régulièrement.
Si tout va de travers : A la lutte pour le maintien, encore. Ospina parti, Nice a perdu à la fois son ange gardien mais également son seul portier d’expérience. Le nouveau titulaire, Mouez Hassen, a un talent indéniable mais, à seulement 19 ans, son manque de connaissance du haut niveau (7 matchs pro au compteur) pourrait coûter cher à Nice. Surtout que derrière lui, ni Cardinale ni Delle, gravement blessé à un genou, ne font figure de titulaire en puissance. Et comme la défense niçoise n’a rien d’une muraille, c’est tout le secteur défensif qui est défaillant. La préparation a d’ailleurs été loin d’être idéale, avec aucune victoire. Comme la saison passée. On sait ce que ça avait donné ensuite.
La tendance aujourd'hui : Avec un effectif presque inchangé depuis l’an passé, Nice ne devrait pas commettre les mêmes erreurs et connaître une saison plus tranquille.
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Dario Cvitanich (Nice)

Crédit: Panoramic

Girondins de Bordeaux

Comme dans un rêve : L’Europe et du beau jeu. Avec son nouvel entraîneur Willy Sagnol ainsi qu’un effectif rajeuni où les jeunes pousses ne demandent qu’à éclore, Bordeaux a tout de la bonne surprise de la saison. Si ses joueurs les plus importants Henri Saivet et Cheick Diabaté venaient à ne pas se blesser au cours de l’année, les Girondins pourraient retrouver la scène européenne en 2015-2016. Il ne manquerait plus que Bordeaux – dont on critique les prestations depuis quelques années – se mette soudainement à développer du beau jeu…
Si tout va de travers : Une place dans la seconde partie de tableau. Avoir un effectif jeune c’est bien, tant que tout va pour le mieux. Car le problème de l’inexpérience, c’est qu’il devient plus compliqué de gérer les moments difficiles. C’est notamment ce qu’a vécu Lyon en première partie de saison l’an dernier. Vu le peu de joueurs de plus de 25 ans du groupe bordelais (onze seulement et pas tous des cadres), le moindre passage à vide pourrait se transformer en série noire. Et empêcher Bordeaux de terminer dans les dix premiers pour la première fois depuis 2004-2005. Après tout, les Girondins n’avaient que cinq points d’avance sur le onzième l’année passée.
La tendance aujourd'hui : Ce Bordeaux-là semble trop prometteur, surtout sous la houlette de Sagnol, pour manquer la première partie de tableau.
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Willy Sagnol a remplacé Francis Gillot sur le banc de Bordeaux

Crédit: Panoramic

FC Nantes

Comme dans un rêve : Le haut du tableau. Il faut remonter à 2004 pour trouver trace du FC Nantes dans la première moitié du tableau (6e) en fin de saison en Ligue 1. Avant cela, de 1965 à 2003, les Jaunes n'avaient terminé qu'à trois reprises au-delà de la 10e place... L'objectif n'est pas irréaliste. Après tout, la saison passée, sur le terrain, Nantes a fini huitième. Seule la bourde administrative ayant coûté les trois points de la victoire contre Bastia a fait reculer l'équipe de Der Zakarian au treizième rang. Avec une année de plus dans les pattes et la progression espérée de certains jeunes appelés à davantage de responsabilités, le coup parait jouable, à défaut d'être simple.
Si tout va de travers : Retour dans l'ascenseur. Faute d'avoir pu recruter, le FC Nantes aborde ce nouvel exercice avec le couteau sous la gorge. Quinzième attaque avec Filip Djordjevic, comment l'équipe va-t-elle s'en tirer sans le Serbe, parti à la Lazio?  En 2013-2014, les points engrangés de août à novembre avaient mis le FCN à l'abri du coup de moins bien qui n'a pas manqué de survenir. Si l'entame s'avère cette fois plus laborieuse, le club pourrait avoir du mal à sortir d'une spirale négative et le spectre d'une nouvelle relégation ne tardera pas à pointer le bout du nez.
La tendance aujourd'hui : Difficile de faire mieux avec moins. C'est une saison dangereuse et compliquée à négocier pour le club du président Kita, qui pourra à nouveau recruter dans un an seulement.
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Jordan VERETOUT (Nantes)

Crédit: Panoramic

FC Metz

Comme dans un rêve : Un maintien sans souci et avec du jeu. Champion et meilleure défense de Ligue 2 la saison passée, Metz possède un groupe très peu changé depuis deux ans. Les joueurs, jeunes pour la plupart, ont connu les deux montées successives et surfent sur la dynamique positive du club. Les voir briller dans l’élite serait tout sauf une surprise, en particulier en ayant gardé Diafra Sakho, meilleur buteur messin. La qualité affichée la saison dernière peut permettre aux Grenats d’évoluer à un très bon niveau, suffisant pour passer une année tranquille en Ligue 1.
Si tout va de travers : Ligue 2 nous revoilà. Conserver un effectif plusieurs saisons d’affilée, c’est un avantage. Mais l’effectif de National qui joue deux ans plus tard en Ligue 1, ça peut poser problème. La plupart des joueurs messins n’ont jamais évolué dans l’élite et peu d’éléments expérimentés les entourent. Difficile de savoir comment les jeunes messins vont gérer cette année en Ligue 1. Tout risque de dépendre de l’efficacité de Sakho et N’Gbatoko. S’en remettre à deux joueurs inexpérimenté, c’est plus que risqué. Et ça pourrait bien renvoyer Metz à l’échelon inférieur.
La tendance aujourd'hui : Malgré un groupe qui se connaît bien, la Ligue 1 n’est pas la Ligue 2. La saison risque d’être longue et difficile pour les Grenats.
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Kevin Lejeune (Metz)

Crédit: Panoramic

SC Bastia

Comme dans un rêve : Les deux pieds dans le Top 10. Douzième en 2012-2013 pour son retour en Ligue 1, dixième la saison dernière, Bastia progresse à son rythme dans l’élite. Avec Claude Makelele sur le banc, les Corses peuvent espérer entrer de plain-pied dans le Top 10 cette saison et égaler, voire battre, leur meilleur classement en L1 depuis le début des années 2000 (une 8e place en 2000-2001).
Si tout va de travers : Entamer une nouvelle descente aux enfers. La saison dernière, Bastia s’est appuyé sur sa bonne forme à domicile (10 victoires, 5 nuls, 4 défaites) pour accrocher la dixième place. S’il perd ses bonnes dispositions à la maison, le club corse retombera dans la deuxième partie du tableau. Un scénario que Bastia a déjà vécu avec une conclusion désastreuse : 8e en 2000-2001, le club a progressivement décliné jusqu’à la relégation à l’été 2005, avant de poursuivre la descente aux enfers jusqu’au National en 2010.
La tendance aujourd’hui : Devancé par Toulouse, Lorient et Bordeaux la saison dernière, Bastia a les armes pour progresser encore dans le Top 10.
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A 41 ans, Claude Makelele a été séduit par le challenge de Bastia

Crédit: AFP

EA Guingamp

Comme dans un rêve : Assurer le maintien rapidement. Sauvé de la relégation lors de l’avant-dernière journée en mai, Guingamp n’est jamais redescendu en Ligue 2 après seulement deux saisons dans l’élite. Les hommes de Jocelyn Gourvennec espèrent ne pas faire mentir cette statistique et sauver leur peau plus rapidement cette saison. Avec, pourquoi pas, un beau parcours en coupe pour le vainqueur de la Coupe de France 2014.
Si tout va de travers : Direction Ligue 2. En terminant avec deux points d'avance sur le premier relégué, Sochaux, la saison dernière, Guingamp entame le nouvel exercice avec la peur au ventre. D’autant que cette année, le club breton doit disputer la Ligue Europa suite à sa victoire en Coupe de France l’an dernier. Une débauche d’énergie supplémentaire qui pourrait lui être fatale.
La tendance aujourd’hui : Guingamp jouera une fois de plus le maintien, mais les Bretons ne sont pas les plus mal embarqués cette saison en Ligue 1.
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Lionel Mathis (Guingamp)

Crédit: Panoramic

Laurent VERGNE, Jean-Baptiste DULUC et Florian MAUSSION
(Seconde volet ce samedi, avec les dix autres clubs de Ligue 1)
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