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Méthode, style, mercato : ce qui change au PSG avec Emery

Vincent Bregevin

Mis à jour 19/07/2016 à 12:43 GMT+2

LIGUE 1 – Unai Emery incarne le changement désiré par les dirigeants parisiens au PSG. Depuis son arrivée, le technicien espagnol a fait évoluer le club vers une autre direction. Ce n'est encore qu'un début, mais la différence est déjà très nette à plusieurs niveaux. Etats des lieux.

Ce qui change au PSG avec Emery

Crédit: Eurosport

Unai Emery n'aime manifestement pas perdre de temps. Il n'est là que depuis trois semaines, mais l'ancien entraîneur de Séville a déjà révolutionné pas mal de choses au PSG, incarnant ainsi le changement voulu par la direction parisienne après avoir mis un terme à l'ère Laurent Blanc. Emery n'est encore qu'au début de cette nouvelle aventure, de ce projet dont il est désormais l'architecte. Mais la différence est déjà sensible, à tous les niveaux.

La méthode : Un changement radical de management

  • La proximité avec les joueurs
C'est probablement le contraste le plus criant entre la méthode d'Unai Emery et celle de Laurent Blanc. Si le technicien français déléguait volontiers le travail sur le terrain à Jean-Louis Gasset pour se muer davantage en "superviseur" lors des entraînements, l'Espagnol se met en revanche en première ligne. C'est sa manière de travailler. Il affiche son implication en participant activement aux séances avec ses joueurs, en communiquant aussi beaucoup avec eux. Et systématiquement en français. Les Parisiens n'étaient pas vraiment habitués à cette relation de proximité avec leur coach sous l'ère Blanc, et ils ont plutôt tendance à l'apprécier, à l'image d'Adrien Rabiot.
Nous sommes investis, concernés, et eux aussi. La relation est très bonne. Il n’y a donc que du positif
  • Le sens du détail
C'est un aspect capital de la méthode d'Emery. L'Espagnol dissèque tout avec minutie au cours des séances d'entraînement, systématiquement filmées. Il est exigeant auprès du club sur l'acquisition de nouvelles technologies pour analyser au mieux les performances de ses joueurs. Et il est particulièrement pointilleux sur le positionnement de ses hommes dans chaque phase de jeu, offensive ou défensive. Là-aussi, il y a une évolution par rapport à la méthode de Blanc. "Il travaille beaucoup sur la position de l’équipe, tactiquement, physiquement aussi, résume Lucas. Je pense que c’est important de travailler le système tactique de l’équipe.C’était un problème pour moi avant."
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Lucas félicité par Serge Aurier lors de PSG-WBA

Crédit: Panoramic

Le style : Une équipe plus "active"

  • Un schéma évolutif ?
La première sortie du PSG version Emery face à WBA a déjà livré quelques enseignements. Le technicien espagnol a aligné un 4-2-3-1 assez proche de celui qu'il utilisait à Séville en première période. Il avait ensuite opté après la pause pour un 4-3-3 similaire à celui que Blanc privilégiait à Paris ces trois dernières saisons. A ce stade de la préparation, et compte tenu des absences encore nombreuses au sein de son groupe, Emery ne s'est certainement pas arrêté sur l'un de ses deux schémas. Il ne le fera pas forcément. L'Espagnol a un effectif qui peut s'adapter à ces deux systèmes.
Les possibilités du PSG en 4-2-3-1
L'équipe possible du PSG en 4-2-3-1
Les possibilités du PSG en 4-3-3
L'équipe possible du PSG en 4-3-3
L'ancien coach de Séville a déjà annoncé dès sa conférence de presse de présentation qu'il ferait son choix "en fonction des joueurs". Son schéma peut être évolutif, ce qui n'était pas le cas avec son prédécesseur. Blanc n'a (quasiment) jamais dérogé à son 4-3-3. Malgré un effectif plutôt taillé pour un 4-4-2 à son arrivée, et malgré le cas Edinson Cavani, contraint de s'exiler sur un côté dans cette configuration. Emery semble d'ores et déjà plus flexible sur la question du système. Si cela se confirme, le PSG sera certainement moins lisible pour son adversaire.
  • Moins de patience, plus d'agressivité
Dans le style, le match face à West Bromwich Albion a aussi, déjà, montré quelques différences par rapport aux saisons passées. La volonté d'aller plus vite vers l'avant est d'autant plus nette que Blanc privilégiait la patience dans la construction pour imposer un jeu basé sur la possession. A la récupération aussi, ce n'est plus la même chose. Les Parisiens ont aussi affiché beaucoup d'agressivité face à WBA, pour aller disputer les duels le plus rapidement possible sur le porteur du ballon et imposer un défi physique. La limite de ce style plus "actif", ce sont les espaces laissés dans le dos de la défense. Le PSG n'a d'ailleurs été mis en danger par les Anglais que sur le jeu en profondeur lors de sa première sortie à l’image du CSC de David Luiz.

Le mercato : Un recrutement à l'image d'Emery

  • Des recrues ciblées
Paris est allé très vite sur le mercato après la signature d'Emery. En l'espace de trois jours, le PSG a recruté Hatem Ben Arfa, Grzegorz Krychowiak et Thomas Meunier. Trois joueurs que le technicien espagnol avait ciblés, surtout les deux premiers : Ben Arfa faisait partie de ses priorités à Séville, et Krychowiak était l'un des joueurs clés de son équipe en Andalousie, et l'un des leaders de son vestiaire. Meunier est cas un peu différent, mais le recrutement du Belge, amené à jouer le rôle de doublure de Serge Aurier ou plus si affinités, n'a pas exactement le même enjeu. Comme le retour de prêt d'Alphonse Aréola, conservé par Emery, qui pourrait concurrencer Kevin Trapp au poste de gardien. L'Espagnol compte sur lui dans cette optique.
  • Des aspirations identiques à celle du coach
Ces trois recrues ont, comme leur entraîneur, peu de vécu en Ligue des champions. Ce qui change des étés précédents. Les arrivées d'Angel Di Maria l'an dernier, ou de David Luiz il y a deux ans, s'inscrivaient aussi, entre autres, dans la perspective faire gagner de l'expérience en C1 à l'effectif parisien. Les recrues estivales parisiennes arrivent justement avec la volonté de prouver leurs qualités dans cette compétition. A l'image de leur entraîneur.
Visuel : le mercato du PSG
  • La question des départs
Jusqu'à la semaine passée, Paris n'avait perdu que des éléments en fin de contrat : Zlatan Ibrahimovic, Gregory van der Wiel et Nicolas Douchez. Des départs attendus. Celui de Lucas Digne l'était également, même si l'international français était sous contrat. L'offre venue du Barcelone avait de quoi satisfaire un PSG déjà pourvu au poste avec Maxwell et Layvin Kurzawa. La question, c'est la suite. Dans l'optique de ce changement profond voulu cet été par Nasser Al-Khelaïfi, le choix des joueurs qui vont quitter le club aura une grande importance. Les noms de Salvatore Sirigu, Blaise Matuidi, Benjamin Stambouli ou Youssouf Sabaly sont évoqués. Emery planche déjà sur ce sujet sensible qui va déterminer le nouveau visage donné par le technicien espagnol au PSG.
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