OL : Fekir, système, Ghezzal et les jeunes : les questions que pose l’été lyonnais

Mis à jour 22/07/2016 à 10:01 GMT+2

LIGUE 1 - Si le mercato n’est pas encore fini, l’équipe de l’OL pour la saison à venir prend forme. Bien sûr, Alexandre Lacazette et Corentin Tolisso peuvent encore céder aux sirènes du départ mais cela n’empêche pas Bruno Genesio de déjà façonner son onze de départ pour la saison prochaine. Et le système choisi reste la principale énigme.

Nabil Fekir et Rachid Ghezzal lors de l'été 2015

Crédit: Panoramic

Jusqu’ici, tout va bien. Malgré l’envol de Samuel Umtiti du côté du Barça, la vague de départs promise au début du mercato lyonnais n’a pas (encore ?) eu lieu. Faute d’offres à la hauteur, Alexandre Lacazette est toujours l’attaquant numéro un de l’OL pour la saison à venir malgré sa volonté de départ. À l’inverse, si Corentin Tolisso est proche d'un accord avec Naples, Jean-Michel Aulas a affirmé il y a quelques semaines que le milieu ne partirait pas cet été.

À l’OL, le mercato s’accélère… mais dans le sens des départs

Clément Grenier et Mathieu Valbuena, annoncés sur le départ, sont encore membres de l’effectif rhodanien ce qui offre de multiples possibilités à Bruno Genesio. Alors, conserver le 4-3-3 qui a fait la réussite lyonnaise en fin de saison ou revenir au 4-4-2 en losange ? Que faire de Rachid Ghezzal ? Voici les questions que posent l'été lyonnais.

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À l’OL, le mercato s’accélère… mais dans le sens des départs

22/07/2016 à 09:37

Bruno Génésio et Alexandre Lacazette (Lyon)

Crédit: Panoramic

Quel système ?

C’est la première interrogation majeure du côté de l’OL : quel système sera utilisé la saison prochaine ? L’année passée, la longue absence de Nabil Fekir avait forcé Bruno Genesio à abandonner le 4-4-2 pour revenir au traditionnel 4-3-3 lyonnais. Un choix payant puisque l’OL avait réussi à décrocher la place de dauphin du PSG après une deuxième partie de saison canon.

Alors, pourquoi changer ? La réponse réside en un seul nom : Nabil Fekir. Ultra-performant dans un 4-4-2 en losange aux côtés d’Alexandre Lacazette lors de la saison 2014/2015, le feu follet lyonnais excelle lorsqu’il est placé en second attaquant, dans l’axe.

Fekir et Lacazette, buteurs à Montpellier

Crédit: AFP

Son entente avec Lacazette et sa capacité à également jouer en numéro 10 derrière deux attaquants (comme Lacazette et Cornet) pourraient faire pencher la balance en faveur du 4-4-2 losange. Le mettre sur un côté revient à se priver de sa capacité à créer des différences axiales et le cantonne à des tâches défensives qui ne sont pas son fort. D’ailleurs, le technicien lyonnais l’a avoué lui-même sur les ondes de RMC : son système pourra être modifié à la faveur du retour de Fekir.

Problème, si le 4-4-2 est adopté, les ventes prévues de Valbuena et Grenier risquent de faire mal. Les deux hommes sont meneurs de jeu de formation et peuvent évoluer à ce poste. D’ailleurs, les meilleurs matches de Valbuena sous le maillot lyonnais se sont faits lorsque Fekir était présent sur le terrain. De quoi le retenir ? Pas sûr tant son salaire imposant pose problème à l’OL.

Notre avis : Quel crève-cœur d’aligner Fekir sur un côté. Le remettre dans l’axe aux côtés d’un Lacazette buteur (ou d’un autre) permettrait de faire tourner le jeu lyonnais autour de lui. Mais le mercato pourrait bien obliger Genesio à s’appuyer de nouveau sur le 4-3-3. Surtout qu’avec le 4-4-2 en losange, certains joueurs pourraient perdre gros au change.

Quel système Bruno Genesio doit-il choisir ?

Le 4-3-3Le 4-4-2 losange

Que faire de Ghezzal ?

Il est l’une des révélations de la saison passée mais n’est pas garanti de jouer les premiers rôles cette saison. Rachid Ghezzal est la grande interrogation de cette intersaison du côté lyonnais. Alors que le dossier de sa prolongation traîne - il est sous contrat jusqu’en 2017 - et que Jean-Michel Aulas continue de lui mettre la pression, le natif de Décines n’est pas assuré de garder sa place dans le onze lyonnais.

Son profil de technicien et de dribbleur est le même que celui de Nabil Fekir qui risque de redevenir titulaire. Si le 4-3-3 est recyclé, il sera alors en concurrence avec Maxwel Cornet dont les capacités physiques apportent une vraie variété aux attaques lyonnaises.

Rachid Ghezzal (Lyon) contre le PSG en Coupe de la Ligue 2015-2016

Crédit: AFP

Au cas où le 4-4-2 en losange serait retenu, sa seule chance serait d’être aligné en tant que meneur de jeu derrière la paire Fekir-Lacazette. Pas forcément une idée brilante tant son profil est davantage celui d’un joueur de rupture plutôt qu’un organisateur.

Notre avis : Le système choisi par Genesio déterminera en grande partie le rôle donné à Rachid Ghezzal cette saison. Fekir marche clairement sur ses plates-bandes et l’international français a montré pendant la préparation qu’il revenait affuté. Pour Ghezzal, les joies de la titularisation risquent d’être plus rares cette année.

Où aligner Rachid Ghezzal ?

Dans le 4-3-3 avec Lacazette et FekirDans le 4-4-2 en meneur de jeuSur le banc des remplaçants

Quelle charnière centrale ?

Bien plus qu’un joueur formé au club, l’OL a perdu son leader défensif en la personne de Samuel Umtiti, parti du côté du Barça. La saison dernière, sans lui, les Gones avaient pris l’eau et sa seule présence rendait la défense lyonnaise bien moins friable.

Umtiti est donc parti mais deux joueurs sont arrivés pour le remplacer : Nicolas Nkoulou et Emmanuel Mammana. A priori, le premier est amené à être titulaire aux côtés de Mapou Yanga-Mbiwa, extrêmement solide lors de la deuxième partie de saison et patron annoncé de l’arrière-garde lyonnaise. Le jeune prodige argentin va découvrir un nouveau pays, un nouveau club et pourrait profiter de la CAN que Nkoulou disputera pour réellement se montrer.

Carlos Tevez et Emmanuel Mammana

Crédit: AFP

Reste une inconnue : Jérémy Morel. Latéral gauche de formation, il a souvent été préféré la saison passée à Henri Bedimo à ce poste. Le recrutement de Rybus et la piste Masuaku montrent clairement que l’OL veut faire de lui une option dans l’axe. Excellent à ce poste à l’OM sous Bielsa et souvent inspiré la saison dernière quand il a remplacé Umtiti, Morel est bien plus qu’un simple remplaçant. À Genesio de trancher.

Notre avis : La charnière titulaire devrait être Yanga Mbiwa-Nkoulou. Mais l’expérience et le profil de gaucher de Morel pourraient jouer en sa faveur en cas de dysfonctionnement de la première paire. Pas impossible que l’ancien Marseillais soit titulaire tant Genesio s’est appuyé sur lui la saison passée. Malgré toutes les promesses qu’il apporte avec lui, Mammana risque d’avoir davantage un rôle secondaire cette saison, le temps de s’acclimater. A moins que son talent ne pousse trop fort.

Morel et Yanga Mbiwa face à Lucas (PSG), saison 2015-2016

Crédit: Panoramic

Quelle place pour les jeunes ?

Oui, l’OL est un club formateur qui a laissé ses jeunes éclore les saisons passées. Il n’empêche, l’espace dédié aux pépites lyonnaises cette saison risque de devenir plus petit si l’OL conserve tous ses joueurs cadres. La saison dernière, les jeunes milieux de terrain que sont Lucas Tousart et Olivier Kemen n’avaient jamais réellement eu le temps de s’exprimer.

Devant, le retour de Fekir, le possible changement de système et l’éventuelle arrivée d’un attaquant risquent de mettre sur la touche Maxwel Cornet et Aldo Kalulu. Il empêchera du même coup les Perrin ou Labidi de continuer à apparaître par intermittence et grappiller du temps de jeu au plus haut niveau.

Aldo Kalulu lors de la saison 2015-2016

Crédit: AFP

Pourtant, si certains pourraient vouloir aller trouver des minutes de jeu ailleurs, l’OL doit absolument conserver ses jeunes. Si Lyon réussit à se hisser au-delà de la phase de poules en C1 et à se montrer compétitif en Ligue 1, les jeunes Gones risquent de pouvoir faire leur trou en Coupe ou dans le turnover de Bruno Genesio en championnat.

Notre avis : Parce qu’ils sont l’ADN de l’OL, les jeunes doivent rester et continuer de progresser. Il faudra surtout attendre de voir le parcours de l’OL en Ligue des champions pour décider. Si en janvier, l’OL est déjà éliminé, alors certains prêts pourraient être bénéfiques. Pas avant.

L’OL doit-il prêter certains jeunes en Ligue 1 pour qu’ils s’aguerrissent ?

- Oui, un ou deux histoire d’en conserver quelques-uns dans la rotation- Oui, quatre ou cinq pour qu’ils apprennent au plus niveau- Non, Genesio aura besoin de tout le monde cette saison

Lucas Tousart avec l'OL en 2015

Crédit: Panoramic

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