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L1 - Zubizarreta, Henrique, Campos... Des directeurs sportifs en pleine lumière

ParAFP

Publié 28/07/2017 à 09:27 GMT+2

LIGUE 1 - C'est l'un des grands changements à noter dans cette intersaison en Ligue 1 : de plus en plus de clubs ont fait appel à des directeurs sportifs chevronnés pour mener à bien leur politique sportive. Et, forcément, ces acteurs prennent la lumière.

Maxwell, Antero Henrique et Nasser Al Khelaifi au Camp des Loges

Crédit: Getty Images

Andoni Zubizarreta à Marseille, Antero Henrique au PSG ou le conseiller Luis Campos à Lille: en quelques mois, des directeurs sportifs influents, venus de l'étranger, ont intégré l'organigramme des clubs de Ligue 1, signe de l'importance croissante de ce métier d'hommes de l'ombre au coeur du mercato. Des directeurs sportifs, il en existait bien sûr depuis longtemps dans le championnat de France. Mais le profil a changé. L'heure est aux personnalités internationales, aux carnets d'adresses déjà bien fournis.
Avant son arrivée à Paris début juin, le Portugais Henrique, 49 ans, avait fait des merveilles au FC Porto, avec d'énormes plus-values sur des reventes de joueurs comme Pepe, James Rodriguez, Radamel Falcao...
Ces directeurs sportifs new-look viennent "de clubs ou de pays qui avaient cette culture-là. En France, cela existait moins car l'entraîneur voulait absolument avoir la main sur le recrutement. Du coup le directeur sportif se retrouvait avec un rôle très limité. On ne voulait pas qu'il y ait de conflit", se souvient Bernard Caïazzo, dirigeant de Saint-Etienne et du syndicat des clubs de L1 Première Ligue.

Le modèle de Leonardo

C'est le PSG et ses propriétaires qataris qui ont donné le ton avec Leonardo, directeur sportif du club de 2011 à 2013. Le Brésilien est à l'origine des transferts de Marco Verratti, Edinson Cavani ou Zlatan Ibrahimovic. Il "a fait un travail fantastique", juge Bernard Caïazzo. "De plus en plus de clubs ont compris qu'il faut une image internationale, 30% des entraîneurs de L1 sont étrangers. Rester sur le seul plan hexagonal serait une catastrophe", insiste-t-il.
Après Leonardo, la période a d'ailleurs été moins fructueuse pour les Parisiens avec un mercato globalement raté à l'été 2016. La doublette formée par Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, et Patrick Kluivert, éphémère "directeur du football", a quitté le club en fin de saison. Et c'est Henrique qui a été appelé à la rescousse, avec sur la table des dossiers brûlants comme l'éventuelle arrivée de Neymar, la star brésilienne du FC Barcelone, pour un montant record.
En octobre 2016, les nouveaux dirigeants de Marseille et leur "OM Champions Project" ont sollicité un grand nom du foot, Zubizarreta, 55 ans, ancien gardien basque aux 126 sélections en équipe espagnole. Là encore, ses références sont solides au poste de directeur sportif, avec quatre années passées au Barça de 2011 à 2015. Le rôle de ces directeurs sportifs ? Apporter "un important réseau, des contacts chez les agents, une crédibilité et une notoriété médiatique", souligne Jean-Pierre Karaquillo, confondateur du Centre de droit et d'économie du sport (CDES).
"Peut-être qu'on a pris conscience que le coach a une durée de vie limitée, et qu'il faut des responsables qui gèrent les aspects généraux de l'institution. C'est aussi lié à l'augmentation du trading (transferts) de joueurs. Il faut gérer les effectifs et des joueurs de plus en plus jeunes", avance également Bernard Caïazzo. Dénicher des pépites, diriger le réseau de scouts (recruteurs), entretenir les relations avec le vestiaire ou encadrer le centre de formation, les missions d'un directeur sportif peuvent être très larges. Elles dépendent de l'organisation du club et de la connivence qui s'établit avec l'entraîneur.

"Cohabitation avec Bielsa"

"A Lille, il va falloir voir comment la cohabitation s'opère avec (l'entraîneur Marcelo) Bielsa. Je ne crois pas que le directeur sportif puisse lui imposer des choses", prévient M. Karaquillo. Au Losc, ce n'est pas un directeur sportif mais un conseiller sportif qui opère, le Portugais Luis Campos, signe aussi que les appellations diffèrent en fonction des clubs. Agé de 52 ans, Campos travaillait auparavant au Real Madrid puis à Monaco, de 2013 à 2016, en tant que conseiller sportif puis conseiller spécial du vice-président Vadim Vasilyev.
Chez les Monégasques, c'est le discret Espagnol Antonio Cordon qui avait pris la relève la saison dernière, en provenance de Villarreal, où il avait patiemment construit une impressionnante cellule de recrutement. Les Monégasques vont d'ailleurs devoir lui trouver un remplaçant, puisque son départ a été annoncé début juillet.
Avant de faire ses valises, Cordon doit toutefois terminer le mercato d'été déjà marqué par l'arrivée du prometteur milieu de terrain belge Youri Tielemans et surtout d'importants départs comme Bernardo Silva, Benjamin Mendy et Tiémoué Bakayoko pour un total estimé à plus de 150 millions d'euros. Même à Lyon, où on voyait mal le tout-puissant président Jean-Michel Aulas s'adjoindre les services d'un directeur sportif, un nom circule pour occuper le poste: celui de l'ancienne gloire du club, le Brésilien Juninho.
La Ligue 1 reproduit ainsi les modèles de management en place en Allemagne, en Espagne ou au Portugal. Mais pas en Angleterre, où la figure du manager général, entraîneur tout puissant qui prend toutes les responsabilités sur ses épaules, a encore cours, à l'image du patron d'Arsenal Arsène Wenger.
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Marcelo Bielsa et Gérard Lopez face à la presse

Crédit: Getty Images

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