Les stades de L1 font rarement le plein et c’est toujours le grand écart avec les voisins
Publié 17/11/2017 à 10:05 GMT+1
LIGUE 1 - Les stades du championnat de France sont encore très loin d’être remplis tous les week-ends. Les taux de remplissage des enceintes de l'élite sont même assez bas. Surtout quand on les compare avec la Bundesliga et la Premier League. Un constat qui ne change pas depuis quelques années maintenant.
Ils ne sonnent pas creux. Mais les stades français ne font toujours pas le plein. Et c'est un euphémisme. Après 12 journées de L1, le taux de remplissage des enceintes est encore – et toujours - loin des attentes. Cette saison, les stades de l'élite affichent en moyenne 22 600 spectateurs par rencontre, soit un taux de remplissage moyen de 68,2%. Un bilan très loin de celui de ses voisins. "Le taux de remplissage de nos stades est toujours autour de 70% en L1, là où il est à 90% et au-delà en Allemagne et en Angleterre. On a un gros travail à faire encore", convenait d'ailleurs Didier Quillot, le directeur général de la LFP, mi-juin.
Alors bien sûr, tout n'est pas à jeter. Déjà, il y a du mieux par rapport à la saison passée, alors que la moyenne était de 21 208 spectateurs. Les raisons de ce léger regain de forme peuvent être multiples. Si les résultats ne sont pas au rendez-vous, l’arrivée intrigante de Bielsa a fait son petit effet à Lille, qui a aussi profité de quelques belles affiches (Bordeaux, Monaco, Marseille) pour passer de 60% la saison passée à 68,2% cette saison. Le retour dans l'élite de Strasbourg avec la Meinau et son public aussi fidèle que bouillant fait aussi un bien fou à ces chiffres. Le stade alsacien est rempli à 85.4% en moyenne, soit le deuxième plus haut pourcentage derrière le Parc des Princes (98.4%)…
Les nouveaux stades n’ont rien changé
Il n'empêche, la L1 reste très loin de ce qui se passe en Allemagne ou encore en Angleterre. Elle ne joue clairement pas dans la même catégorie et ne parvient pas à attirer les foules. La culture sportive française peut l'expliquer, tout comme le poids des résultats dans certains cas. Ce n'est ainsi pas un hasard si Paris fait le plein presque à chaque fois. Mais il ne faut s’y tromper : il n'y a pas pas forcément de lien entre résultats et taux de remplissage. Certains "mauvais élèves" de la L1 n’ont en effet pas à rougir dans ce classement, à l'image de Strasbourg donc, Djion (83.6%) ou encore Angers (87.3%)…. Autre explication possible de ce faible taux de remplissage : les interdictions de déplacement des supporters adverses, qui contribuent aussi à voir certaines tribunes vides. Mais le mal est plus profond que ça.
Cela saute d’ailleurs aux yeux avec les nouveaux stades. Livrés avant l'Euro 2016, Lille (2012), Nice (2013), Bordeaux (2015) et Lyon (2016) ont de nouveaux bijoux. Ils sont le plus souvent superbes. Mais cela n'attire pas vraiment les foules. Lyon ne remplit le Groupama Stadium qu'à 72,75%. Lille (68,2%) et Nice (67,3%) ne font pas mieux, loin de là. Et le pire reste Bordeaux, qui accumule les sièges vacants au fil des semaines (58,6%). La question du surdimensionnement peut légitiment se poser. Celle de l’accessibilité aussi dans plusieurs cas (Lyon et Nice notamment).
"Les grands stades ont globalement été bien conçus et correspondaient au cahier des charges de l'UEFA pour l'Euro. Du point de vue de l'UEFA ils n'ont pas été surdimensionnés, du point de vue de la hiérarchie urbaine, peut-être. L'organisation urbaine française est spécifique avec dix millions de personnes en région parisienne et très très peu de grandes villes derrière à l'échelle européenne. Nos clubs se comparent à des clubs équivalents au niveau européen, mais souvent la trame urbaine n'est pas la même", analysait Boris Helleu, maître de conférence à l'Université de Caen pour l'AFP en juin dernier.
L'image de la L1 pâtit forcément de ce manque de présence dans ses stades. Et cela ne s’arrange pas vraiment. Si différentes opérations sont mises en place pour tenter d'attirer les foules, les réussites ne sont en effet pas vraiment convaincantes. Cela fonctionne sur le moment. Mais pas sur le long terme. Et la France reste encore loin derrière ses voisins.
Club | Affluence moyenne | Capacité | Taux de remplissage |
Olympique de Marseille | 48 138 | 66 508 | 72,4 % |
Paris Saint-Germain | 47 171 | 47 929 | 98,4 % |
Olympique Lyonnais | 41 461 | 56 993 | 72,75 % |
Lille | 32 417 | 47 500 | 68,2 % |
AS Saint-Etienne | 29 182 | 42 000 | 69,5 % |
FC Nantes | 25 970 | 35 550 | 73 % |
RC Strasbourg | 24 762 | 29 000 | 84,4 % |
Girondins de Bordeaux | 24 315 | 41 458 | 58,6 % |
OGC Nice | 23 947 | 35 596 | 67,3 % |
Stade Rennais FC | 21 969 | 29 164 | 75,3 % |
FC Metz | 16 739 | 25 865 | 64,7 % |
SM Caen | 16 418 | 20 300 | 80,9 % |
EA Guingamp | 14 375 | 18 462 | 77,9 % |
Montpellier Hérault SC | 13 556 | 22 000 | 61,6 % |
Toulouse FC | 13 291 | 33 033 | 40,2 % |
Dijon FCO | 12 919 | 15 459 | 83,6 % |
ESTAC Troyes | 11 405 | 20 136 | 56,6 % |
Angers SCO | 11 000 | 12 601 | 87,3 % |
Amiens SC | 10 351 | 12 390 | 83,5 % |
AS Monaco | 10 066 | 16 500 | 61 % |
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