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OL - Jean-Michel Aulas : "Pas loin d'aboutir avec Juninho"

ParAFP

Mis à jour 30/06/2017 à 20:25 GMT+2

LIGUE 1 - Jean-Michel Aulas a déclaré à l'AFP espérer concrétiser "dans les jours qui viennent" le retour de Juninho à l'OL comme directeur sportif. Après trente ans de présidence, il conserve la même énergie, même s'il commence à préparer sa succession.

Jean-Michel Aulas, le président de l'OL

Crédit: AFP

Jean-Michel Aulas, est-ce toujours excitant de débuter la saison après 30 ans de présidence ?
J-M.A. : Chaque année, c'est excitant. Cela fait 30 ans que ça recommence. Cette saison, la stratégie du club évolue. Nous allons faire des acquisitions. Le public a envie de voir de nouveaux joueurs. C'est une année encore plus excitante avec la finale de la Ligue Europa au Parc OL. Nous avons plein de projets en tête et nous recommençons avec un enthousiasme formidable.
Quel regard portez-vous sur l'entreprise au bout de 30 ans ?
J-M.A. : C'est une très grande entreprise construite au cours de ces trente années. Les clubs dominant le football européen sont des entreprises pas si différentes de l'OL d'aujourd'hui. L'accès aux coupes d'Europe et le premier titre chez les garçons ont été des événements majeurs de notre développement mais aussi la création de notre équipe féminine qui nous a montré que nous pouvions aussi gagner des coupes d'Europe.
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FOOTBALL 2012 Lyon - Aulas et Houllier

Crédit: AFP

L'arrivée de Pathé dans le capital en 1999 a été déterminante. Pourquoi ?
J-M.A. : C'est un événement formidable dans la stratégie de l'OL. Pathé arrivait sous forme d'augmentation de capital. Il y a aussi la personnalité de Jérôme Seydoux, l'un des entrepreneurs les plus formidables que j'ai connu. Quand vous avez des entrepreneurs à forte personnalité, comme lui, comme je le suis moi-même, qui travaillent ensemble, on aboutit à quelque chose d'unique en France. Cela nous a permis d'aborder le haut niveau avec l'arrivée de Sonny Anderson, que nous n'aurions pu obtenir si Pathé n'était pas venu. Nous sommes passés de la catégorie nationale à internationale et nous voulons atteindre le toit de l'Europe.
Cette association perdure avec notamment Thomas Riboud-Seydoux...
J-M.A. : C'est une association pérenne qui gagne dans la durée. C'est toujours difficile quand on a deux familles même si celle de Jérôme Seydoux est infiniment plus puissante sur le plan des affaires que la mienne. C'est aussi une projection sur l'avenir. Thomas Riboud-Seydoux est arrivé au conseil d'administration il y a trois ans avec l'intention de prolonger ce que nous avons fait. Nous en avions discuté avec Jérôme de manière très réaliste. Mon fils, Alexandre, avait dit que ce n'était pas obligatoirement ce qu'il privilégiait dans la vie. Demain, progressivement, si les choses se font, et au moment où elles devront se faire, on sait que Thomas Riboud-Seydoux pourra, s'il le souhaite à ce moment, prendre la suite des opérations. Pathé est le deuxième actionnaire d'OL Groupe derrière ICMI, mon groupe. J'ai 68 ans. C'est l'une des hypothèses envisagées, une bonne hypothèse.
Est-ce toujours important pour l'OL de rester coté en Bourse ?
J-M.A. : Oui. Nous l'avons vu dans la prise de participation de 20% du groupe chinois IDG. Quoi de plus gratifiant que d'être coté, de pouvoir donner des informations publiques qui sécurisent nos partenaires financiers ? Nous venons de procéder, mercredi, à un refinancement pour le stade pour 260 millions d'euros avec une dizaine d'établissements financiers. Cela n'aurait pu se faire sans la cotation, un bon choix, audacieux, qui a permis à l'entreprise de grandir dans la transparence.
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Lyon Aulas Coupe

Crédit: AFP

Que peut espérer l'OL dans un football mondial en évolution économiquement ?
J-M.A. : Nous nous sommes organisés pour être une alternative aux grandes équipes qui ont gagné des compétitions majeures. Nous avons voulu notre propre stade pour être, à l'instar des grands clubs européens, compétitifs sur ce plan-là. Cela nous a imposé une cure de restrictions sportive de quelques années. Le Parc OL est là. Nous avons aussi l'une des meilleures académies d'Europe et l'une des meilleures équipes féminine. Sur ces acquis, nous essaierons de transformer, avec un changement de stratégie, l'équipe masculine en l'une des meilleures formations européennes d'ici trois à cinq ans.
L'effectif va bouger...
J-M.A. : Le public a évolué. Auparavant, il voulait que nous soyons champions avec des jeunes de l'académie. Maintenant, il veut que l'OL devienne l'une des équipes phares en Europe mais pas seulement avec des joueurs formés localement. Il lui faut aussi des stars internationales. Nous nous engageons dans un processus sur plusieurs années en y associant les meilleurs jeunes de l'académie. En attaque, nous allons essayer de nous renforcer avec les meilleurs de demain.
Juninho sera-t-il le futur directeur sportif ?
J-M.A. : J'ai bon espoir de faire revenir Juninho. Nous discutons avec lui depuis un mois. Nous ne sommes pas loin d'aboutir. Du moins, je l'espère. Nous faisons tout pour le convaincre. Il est un garçon de talent, réfléchi. Il pose beaucoup de questions. Nous travaillons pour définir les éléments qui devraient lui permettre de nous donner un accord dans les jours qui viennent. Il a laissé une partie de son coeur à Lyon où le public l'adore. Ce serait là aussi gagnant-gagnant pour lui et l'OL. Je pense qu'il a très envie. Son épouse également. S'il revient, c'est pour gagner et porter l'OL au plus haut. Ce serait une pression nouvelle. Il faut qu'il fasse un choix intérieur et familial de repartir dans les affaires et vivre avec cette pression liée aux entraîneurs ou dirigeants.
Alexandre Lacazette va-t-il partir ?
J-M.A. : Alexandre aurait dû partir pour l'Atletico mais cela n'a pu se faire. Il veut partir et nous souhaitons le garder. La décision n'est pas prise. Des offres récentes sont venues étayer sa volonté. Si c'était le cas, évidemment, il y aurait l'arrivée d'un joueur capable de marquer 25 à 30 buts par an. Ce sera un international français ou un joueur d'un très grand club européen. Nous tenterons de trouver la solution avant qu'Alexandre parte, s'il veut partir.
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Jean-Michel Aulas et Alexandre Lacazette

Crédit: AFP

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