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Le flou sur la hiérarchie des gardiens au PSG ? Tout sauf une nouveauté

Vincent Bregevin

Publié 24/08/2018 à 20:53 GMT+2

LIGUE 1 - Avec Gianluigi Buffon, Alphonse Areola et Kevin Trapp, il y a embouteillage au poste de gardien de but au PSG. Une situation qui rend la hiérarchie délicate à établir à ce poste. Ce n'est pas la première fois qu'un tel phénomène se produit à Paris.

Gianluigi Buffon, Kevin Trapp et Alphonse Areola

Crédit: Getty Images

La tendance existe depuis le début de l'ère QSI. Arrivé libre de Rennes à l'été 2011, Nicolas Douchez pensait bien hériter du statut de gardien numéro un au PSG même s'il n'en avait pas eu la garantie. C'était même l'une des raisons qui l'avait poussé à rejoindre la capitale. Quelques semaines plus tard, Douchez a vu débarquer Salvatore Sirigu et dû se résoudre à un rôle de doublure. Entraîneur du PSG à l'époque, Antoine Kombouaré avait rapidement tranché en faveur de l'Italien. Histoire de dégager une hiérarchie claire à ce poste.
Elle l'est restée lors des trois saisons suivantes. Jusqu'à l'été 2015, Sirigu n'a pas vu son statut de numéro un remis en question, que ce soit avec Carlo Ancelotti ou Laurent Blanc. L'arrivée de Kevin Trapp a marqué une rupture. Depuis, la hiérarchie des gardiens au PSG a souvent fait débat. Pour une raison principalement : il n'y en avait pas un qui se dégageait plus que les autres. Paris avait de bons gardiens, internationaux, mais pas un qui puisse être considéré comme une référence au poste. Cela avait entraîné quelques situations délicates.

2015-16 : Trapp titulaire, Sirigu en colère

  • Kevin Trapp : 46 titularisations
  • Salvatore Sirigu : 11 titularisations
Meilleur gardien de Ligue 1 en 2013 et 2014, Sirigu connaît une saison plus délicate en 2014-15. A l'été 2015, il voit débarquer Kevin Trapp. Entraîneur du PSG à l'époque, Blanc cherche surtout une plus-value dans le jeu au pied pour bonifier un style collectif basé sur la possession. Si l'Allemand a été recruté, c'est pour être le numéro un. Mais Sirigu entend un autre discours. "On m'a répété que j'étais titulaire et que je n'avais pas à m'inquiéter", affirmait-il l'été dernier dans L'Equipe. L'Italien a finalement dû se contenter de trois apparitions en L1 et des coupes nationales.
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Les gardiens de but du PSG Salvatore Sirigu et Kevin Trapp à l'entraînement.

Crédit: Panoramic

Trapp est pourtant loin d'être irréprochable. Face à Bordeaux (2-2), l'Allemand commet une erreur qui coûte deux points à son club avec un contrôle trop lent exploité par Wahbi Khazri. Face au Real (1-0), en Ligue des champions, il anticipe mal la trajectoire d'un ballon et se fait surprendre par Nacho. Son statut de titulaire n'a cependant jamais été remis en question. Sirigu a vécu cette situation comme une injustice, ce qui n'était pas la meilleure situation pour Trapp non plus. Prêté à Séville puis à Osasuna, l'Italien a finalement quitté le club au terme de son contrat, à l'été 2017.

2016-17 : Trapp-Areola, le flou total

  • Kevin Trapp : 31 titularisations
  • Alphonse Areola : 26 titularisations
Sirigu est donc prêté à Séville pour faire de la place à Alphonse Areola. Après un prêt concluant à Villarreal, le champion du monde U20 en 2013 voit enfin l'occasion de s'imposer dans son club formateur. Pour sa première saison sur le banc parisien, Unai Emery entretient le flou sur la hiérarchie au poste de gardien. Kevin Trapp débute la saison au poste de titulaire. Et perd ce statut après quatre journées, sans avoir spécialement sous-performé. Areola étrenne ses galons de gardien numéro un lors de la 5e journée avec un carton à Caen (0-6).
Le Français le reste jusqu'à la fin de l'automne. S'il brille par instant, le jeune gardien parisien dégage surtout de la fébrilité et peine à être décisif. Après une défaite à Guingamp (2-1) pour boucler une série de quatre matches sans défaite, il perd à son tour sa place de titulaire. Trapp est de nouveau numéro un et le restera jusqu'à la fin de la saison, malgré la débâcle de Barcelone (6-1) où l'Allemand sombre comme l'ensemble de son équipe. Emery n'a finalement jamais tranché pour définir sa hiérarchie au poste. Et aucun des deux gardiens n'a affiché un niveau de performance suffisant.

2017-18 : Areola s'affirme dans la peau d'un numéro un…

  • Alphonse Areola : 43 titularisations
  • Kevin Trapp : 14 titularisations
Areola et Trapp n'ayant pas vraiment convaincu jusque-là, Paris n'exclut pas l'arrivée d'un gardien pendant le mercato. Mais sa marge de manœuvre est limitée par les dépenses consenties sur les transferts de Neymar et Kylian Mbappé. Trapp perd gros sur un match de présaison face à Tottenham (2-4) avec deux grossières erreurs. Areola débute l'exercice en tant que titulaire et se montre plus performant que lors de la saison précédente, malgré un léger passage à vide début décembre face à Strasbourg et au Bayern (2-1).
Emery maintient sa confiance au Français et Trapp doit se contenter des matches de coupes nationales et de quatre apparitions en Ligue 1. Areola signe une deuxième moitié de saison assez aboutie. Face au Real, malgré une erreur lors du match aller (3-1), il est l'un des meilleurs Parisiens sur l'ensemble de la double confrontation qui voit Paris se faire une nouvelle fois éliminer en 8e de finale de la Ligue des champions. Il gagne ainsi sa place dans la sélection de Didier Deschamps pour la Coupe du monde, en tant que troisième gardien.
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Presnel Kimpembe et Alphonse Areola

Crédit: Getty Images

2018-19 : … avant de voir débarquer la légende Buffon

  • Gianluigi Buffon : 3 titularisations
  • Alphonse Areola : 0 titularisation
  • Kevin Trapp : 0 titularisation
La première recrue estivale du PSG est un gardien. Et pas n'importe lequel. Le légendaire Gianluigi Buffon débarque dans la capitale une dizaine de jours avant le sacre des Bleus en Russie. Areola est champion du monde sans avoir encore la moindre sélection à son actif. Mais en club, il semble désormais condamné à un statut de doublure malgré sa montée en puissance la saison précédente. En dépit de ses 40 ans, Buffon reste une référence au poste. Son expérience internationale et son leadership sont deux autres arguments qui ont poussé Paris à le recruter.
Le nouvel entraîneur parisien, Thomas Tuchel, refuse cependant de définir une hiérarchie au poste. Buffon débute les trois premiers matches de la saison et signe une parade de grande classe lors de la victoire à Guingamp (1-3). Le vendredi suivant, Tuchel annonce qu'Areola débutera les deux prochains matches de championnat. Le Français aura ainsi un peu de temps de jeu pour préparer la Ligue des champions, puisque Buffon sera suspendu pour les trois premières journées de la phase de poules. Trapp, lui, est désormais réduit à un rôle de troisième gardien.
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PSG - Tuchel n’a pas encore son gardien N1

La suite ? "On verra", a lancé Tuchel. La situation est quand même différente cette saison. Lors des trois derniers exercices, la hiérarchie était d'autant plus délicate à établir avec des gardiens d'un niveau assez proche. Buffon rentre clairement dans une autre catégorie, même si le timing de son recrutement peut poser question compte tenu de la montée en puissance d'Areola la saison passée. Cela rend la stratégie du PSG avec ses gardiens un peu floue. Mais c'est loin d'être une nouveauté dans la capitale.
Qui doit être le gardien numéro un du PSG ?
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