"On rit tout le temps !"

Quand il a débarqué à Evian le dernier jour du mercato hivernal, Claudio Caçapa savait exactement où il mettait les pieds et pourquoi. "J'ai parlé avec beaucoup de gens avant de signer, nous explique le défenseur brésilien qui a passé deux ans à Newcastle et au Cruzeiro après son départ de Lyon en 2007. Tout le monde m'a dit qu'Evian était une bonne équipe. Depuis janvier, je m'aperçois que c'est vrai. Il y a une bonne ambiance. On rit tout le temps. Il y a de vraies amitiés dans ce groupe. C'est sa force. Et puis, si je suis revenu, c'est parce que j'ai connu de belles choses à Lyon et que je voulais vraiment rentrer en France. J'adore ce pays."

A son arrivée le 31 janvier, le promu était leader d'une Ligue 2 que Claudio Caçapa ne "suivait pas" et qu'il a découvert au travers de huit titularisations sur onze rencontres depuis. "C'est différent. C'est plus physique. En Ligue 1, ça joue plus. Ici, ca joue long, il y a beaucoup de duels aériens. Mais ça me va. J'arrive à réaliser de bonnes performances." Trois mois plus tard et malgré un petit passage à vide en février, le club haut-savoyard est d'ailleurs toujours aux commandes. "Depuis quelques matches, on a de meilleures sensations, dit le Brésilien. On gagne à la maison et à l'extérieur aussi." (7 succès à Evian, 7 à l'extérieur, ndlr).

Lundi soir, Evian joue d'ailleurs une rencontre capitale au Parc des Sports d'Annecy face au Mans. En cas de succès, l'ETG mettrait le quatrième à six points, avec cinq journées abordables à disputer*. Autant dire que la Ligue 1 se rapproche à grand pas pour le club qui évoluait encore en National la saison dernière. Une progression rapide qui n'inquiète pas Caçapa. Le défenseur a déjà sa petite idée pour éviter de marcher sur les traces d'Arles-Avignon. "Si on monte, il ne faut pas changer toute l'équipe, explique-t-il. Il faut juste la renforcer avec quelques cadres. Ce n'est pas nécessaire d'acheter beaucoup de joueurs. Il faut rester sur la même dynamique."

Et lui, sera-t-il de la partie justement? "Je ne sais pas. Mon contrat se termine en juin. Si on se met d'accord, peut-être prolongera-t-on d'un an. Pour l'instant, je veux juste aider Evian à monter", lance-t-il à peine motivé par la perspective de retrouver Lyon. "Ça serait bizarre. Je n'y pense pas et je n'ose l'imaginer." Ce que Claudio Caçapa se plaît à imaginer en revanche, c'est de revenir un jour entre Saône et Rhône une fois sa carrière terminée. "C'est le club où j'ai passé six ans et demi de ma vie, où j'ai presque tout gagné. Je m'y sens bien, j'y ai pleins d'amis. Si je peux revenir un jour, ce sera avec plaisir mais pas comme entraîneur ! Ce n'est pas fait pour moi."