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Paris FC - Red Star, deux promus franciliens en L2 qui intriguent

Glenn Ceillier

Mis à jour 31/07/2015 à 16:44 GMT+2

LIGUE 2 - Le Paris FC et le Red Star sont les deux promus franciliens en L2. Forcément, ça intrigue. Avant le début de la saison, voici un comparatif des deux nouveaux venus, qui ont rejoint Créteil, en fonction de différents critères.

Xavier Chavalerin (Red Star) et Thomas Gamiette (Paris FC)

Crédit: Eurosport

Popularité : avantage Red Star

Le Paris FC, le club originaire du XXe arrondissement, ne joue clairement pas dans la même catégorie que son voisin. Le manque de point d'ancrage du club est une des raisons de ce petit souci de notoriété. En L2, "l'enjeu sera d'attirer et fidéliser un public sensible à notre projet", explique Pierre Ferracci, le président du PFC bien conscient de ce problème alors que moins de 1000 spectateurs assistaient en moyenne aux matches à domicile en National. Fondé en 1897 par Jules Rimet – créateur de la Coupe du monde -, le Red Star, avec ses cinq coupes de France à son palmarès, son histoire, son stade mythique et son image de club populaire sont autant d'atouts. La saison passée en National, il y avait ainsi 2 300 fans en moyenne au stade Bauer. On parle là du plus mythique des clubs franciliens.

Economie : avantage Paris FC

Sous la houlette de Pierre Ferracci - le patron du groupe Alpha qui préside le club depuis 2012 -, le Paris FC n'en finit plus de se développer. En fin de saison, le club ainsi officialisé un partenariat sur cinq ans avec Vinci, le géant du BTP. D'autres partenariats sont envisagés par Ferracci, qui envisage d'ouvrir le capital. Ils ne sont pas seulement financiers, mais aussi techniques à l'image de celui avec l'AS Monaco. Le Paris FC va en tout cas voir son budget passer de 4.5 millions d'euros à près de 11 millions, le plaçant ainsi dans la première partie du tableau en L2. Le Red Star a lui confié sa régie commerciale à Sportfive. Son budget va passer de 3 millions d'euros à un peu plus de 7 millions, ce qui le place en bas ce classement.

Stade : une égalité pour deux SDF (sans domicile fixe)

En termes d'infrastructures, ils ne sont pas sur le même pied d'égalité, mais pas loin. Et ils s'en passeraient bien. Le Paris FC et le Red Star rencontrent de gros soucis avec leur stade. Le Paris FC a été contraint de lâcher son enceinte historique du stade Déjérine pour Charléty, ses courants d'air et sa piste d'athlétisme. "En L 1, je ne vois pas comment nous pourrons y développer un modèle économique, solide et pérenne", prévient déjà Pierre Ferracci dans Le Parisien. Pour l'ancrage territorial, il faudra aussi revoir le modèle : l'équipe première s'entraîne à Choisy-Le-Roi et joue à Charlety alors que les jeunes sont accueillis à la Porte de Montreuil au Déjérine…
Dans le même style, le Red Star fait encore un peu plus fort cette saison. Son stade Bauer n'a pas été homologué pour la L2. Si l'enceinte, en plein cœur de Saint-Ouen, a une large place dans l'histoire du club, l'institution audonienne a été obligée de déménager… très loin de ses bases. Le Red Star s'entraîne à Saint-Leu-la-Forêt et va jouer une grande partie de ses matches au stade Pierre-Brisson à… Beauvais. Voire la totalité. Le club espérait en effet disputer quelques rencontres au Stade de France pour conserver une attache territoriale mais le consortium du SDF, qui a peur de perdre la subvention pour l'absence de club résident comme le révélait Le Parisien le 22 juillet, a refroidi les envies de Patrice Haddad, le président du club de Saint-Ouen.

Formation : avantage Paris FC

Le Red Star et le Paris FC ont érigé la formation comme axe prioritaire. Le club de Saint-Ouen, où sont passés Steve Marlet, Lassana Diarra ou encore Abou Diaby, annonce même vouloir s'appuyer sur un effectif composé de 80% de joueurs formés au club. Mais le Paris FC n'est pas en reste et a même un temps d'avance. Fondée il y a trois ans, la Paris FC Academy, qui a ouvert en 2011 et a amené cinq joueurs en équipe première, a pris une belle dimension et est devenue un atout de poids. "La formation, c'est notre marque de fabrique, explique M. Ferracci. Nous sommes le seul club amateur à avoir quatre équipes qui évoluent dans une compétition de niveau national: l'équipe première, désormais en L2, l'équipe réserve en CFA2, les moins de 19 ans et de 17 ans nationaux."

L'ambition : avantage Paris FC

Se maintenir cette saison. Et ensuite ? Devenir le deuxième plus grand club d'Ile de France. L'ambition est identique pour les deux. Mais les objectifs ne sont pas les mêmes. Pour le Paris FC, l'idée est de le devenir à l'horizon 2019 en montant en L1. "Après cette année d'intégration, je nous vois bien faire un gros effort financier et sportif pour les deux suivantes", avoue M. Ferracci dans Le Parisien. Pour le Red Star, on est plus prudent et on parle avant tout de se "stabiliser".
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Pierre Ferracci et le nouvel entraîneur du Paris FC, Denis Renaud

Crédit: Panoramic

Sportif : Egalité - Le jeu pour le Red Star, la rigueur pour le PFC

Pour deux promus, c'est toujours compliqué de s'avancer. Mais le Red Star et le Paris FC n'ont pas misé sur les mêmes qualités. Avec son mélange entre anciens habitués au haut niveau (David Bellion, Hameur Bouazza, Vincent Planté) et jeunes prometteurs (Florian Makhedjouf et surtout Naim Sliti), le Red Star pratiquait un jeu plus léché en National. A l'image de Richard Socrier ou Christian Kinkela, le Paris FC allie plutôt de son côté rigueur et expérience. Cet été, les deux ont cependant changé de coach (Denis Renaud au Paris FC et Rui Almeida pour le Red Star) et vont devoir se frotter à un autre niveau. On attend donc de voir.
Avec Ilyes Ramdani
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Rui Almeida, le nouvel entraineur du Red Star 93, avec Steve Marlet (directeur sportif)

Crédit: Panoramic

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