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Les Spurs y ont pris goût

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/04/2011 à 16:56 GMT+2

Premier club anglais non-membre du Big Four qualifié pour les quarts de finale depuis Leeds en 2001, les Londoniens de Tottenham retrouvent une place parmi l'élite européenne ce soir à Madrid (20h45). C'était un projet à long terme mené par son président Daniel Levy. Et ce n'est peut-être pas fini.

tottenham

Crédit: EPA

Tottenham y a pris goût. Après le Milan AC (7 C1 à son palmarès), éliminé en 8e de finale (1-0,0-0), les coéquipiers de William Gallas ont gagné le droit d'affronter, et accessoirement d'éliminer, une autre légende la C1 en la personne du Real Madrid (9 trophées). Pour seulement sa seconde participation à la plus grande compétition de club au monde (la 1e en 1962), ce parcours peut sembler inespéré.
L’Europe n’est certes pas une découverte pour le club londonien, qui compte une Coupe des coupes (1963) et deux Coupes de l’UEFA (1972, 1984) à son palmarès. Mais ces faits d’armes avaient toujours eu pour théâtre la "deuxième division" continentale. Harry Redknapp ne s'est d'ailleurs pas privé de jouer au Petit Poucet après la qualification face au leader de la Série A. "Les supporteurs sont en plein rêve. Nous avons réussi l’impossible. Personne ne le voyait venir".
Mais la qualification des hôtes de White-Hart-Lane pour ces quarts de finale est elle vraiment une surprise? Au regard des moyens financiers dont dispose le club, il est difficile de parler de conte de fées. Selon la dernière étude du cabinet Deloitte, Tottenham est la 12e équipe la plus riche du monde avec plus de 170 millions d’euros de revenus la saison passée et pourrait faire son entrée dans le Top 10 l’année prochaine grâce à sa belle campagne en Ligue des champions.
La recherche de bonnes affaires plus que de gros coups
Son président Daniel Levy s'est ainsi donné depuis une dizaine d'année les moyens de ses ambitions, en allant recruter notamment plusieurs entraîneurs réputés à l'étranger afin de bousculer un "Big Four" longtemps inaccessible. Mais après les échecs des tentatives françaises (Jacques Santini octobre 2004-novembre 2004) néerlandaises (Martin Jol 2004-2007) ou espagnoles (Juande Ramos octobre 2007-octobre 2008), c'est paradoxalement l'arrivée au club du "So british" Harry Redknapp qui a permis aux Spurs de se qualifier pour la première C1, version moderne, de son histoire en mai dernier.
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FOOTBALL Tottenham midfielder Luka Modric

Crédit: PA Photos

Le succès de Tottenham s'explique certes par des moyens considérables mis à la disposition du manager. Mais c'est surtout l’indéniable efficacité de dirigeants à la recherche de bonnes affaires plus que de gros coups sur le marché des transferts –le Croate Luka Modric en 2008, le Gallois Gareth Bale en 2007, à l’âge de 18 ans, ou le Néerlandais Rafael Van de Vaart l’été dernier, pour "seulement" 11 millions d'euros – qui ont permis aux Londoniens de construire un des effectifs les "plus sexy" du Royaume comme du vieux continent. Les ventes de Dimitar Berbatov (Manchester United) et Robbie Keane (Liverpool) pour un montant global de 63 millions d'euros lors de l'été 2008, initialement considérées comme des catastrophes par les supporters, ont ainsi permis un rajeunissement de l'effectif qui porte ses fruits aujourd'hui.
Les Spurs veulent leur "Emirates"...
Cela donne un effectif homogène, à l'image des différents visages affichés sur la scène européenne. Flamboyante lors du 1e tour (18 buts inscrits, meilleure attaque), l’équipe a aussi montré qu’elle pouvait s’appuyer sur l’expérience de joueurs comme William Gallas pour défendre "à l’italienne" si nécessaire, comme le prouve l'intelligence tactique rare de son match retour face au Milan (un 0-0 digne des plus belles heures du "Catenaccio").
Le but est désormais de s’installer dans les clubs qui comptent sur la scène européenne, ce qui passe par une qualification pour la prochaine Ligue des champions. Trop irréguliers en Championnat, les "Spurs" sont pour le moment juste en-dessous de l’objectif, à la cinquième place, mais Chelsea et Manchester City restent à portée de fusil. Pour les années à venir, il s’agira de devenir encore plus riche pour damer le pion à la concurrence, féroce en Premier League. C’est pourquoi Tottenham veut changer de stade pour passer d’une capacité de 35.000, pas assez rentable, à environ 60.000 places. D'ici là une opposition de gala face au Real Madrid attend les londoniens. Au moment de rentrer sur la pelouse de Santiago-Bernabeu les joueurs devront avoir en tête la devise du club : Audere est Facere ("oser c'est faire")...
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