Zambrotta : "Sur un seul match, tout est possible pour la Juventus Turin"

G. Z. : Oui, c’était en quart de finale, ce fut très compliqué au Camp Nou, car Davids avait été expulsé à la 70e et on a joué à 10 jusqu’à la fin du temps réglementaire ainsi que durant les prolongations. C’est un but de Zalayeta qui nous avait délivrés. C’était un véritable exploit car ce Barça était déjà très fort. Une qualification aussi belle que difficile.

G. Z. : Vous savez, quand un match se finit aux penaltys, c’est du 50/50. Maintenant, on était arrivé un peu fatigué, avec la lutte pour le scudetto et la demi-finale contre le Real Madrid. Et puis, il y a eu le fameux carton jaune de Nedved, synonyme de suspension pour lui. Ce fut un vrai coup dur, car il était en très grande forme et c’était le joueur qui faisait la différence.

G. Z. : C’était deux saisons étranges car l’équipe était très forte, une des meilleures Juve de tous les temps. Il y avait Ibrahimovic, Del Piero, Trezeguet, Emerson, Vieira, Cannavaro et j’en passe. Et sincèrement, je ne sais pas comment expliquer le fait qu’on ne soit pas allée plus loin. Vraiment, je n’ai jamais compris. A l’inverse, cette saison, peu de monde aurait parié sur la Juve en finale, comme quoi…

G. Z. : Disons qu’il y avait quand même déjà les joueurs issus de la Cantera avec les Valdès, Puyol, Xavi, Iniesta. C’était une équipe très compétitive avec de grands champions comme Ronaldinho, Deco, Eto’o. Ce n’était pas encore le tiki-taka, mais on misait énormément sur la possession du ballon, ça a d’ailleurs été toujours une caractéristique du Barca depuis des décennies.

G. Z. : Cela faisait déjà quelques années qu’il était dans l’équipe une. Moi je suis arrivé en 2006 et parti deux ans plus tard, et l’attaque titulaire, c’était Messi à droite, Eto’o dans l’axe et Ronaldinho à gauche. On voyait que c’était un talent pur et qu’il deviendrait un des plus grands joueurs du monde, il n’y avait aucun doute là-dessus.

G. Z. : Je ne serais pas si catégorique. Bon, il est clair que sur le papier, la Juve n’est pas favorite. Mais cette année, elle a fait des choses extraordinaires. Et sur un seul match, elle a des possibilités de l’emporter. Ce qui est certain, c’est qu’elle jouera crânement sa chance jusqu’au bout. Ce sont en tout cas les deux meilleures équipes d’Europe qui s’affrontent, pour preuve, chacune d’entre elle peut compléter un triplé.

G. Z. : C’est un gros coup dur, car c’est un pilier de la Juve et il méritait de jouer. Vraiment, je suis triste pour lui. Cependant, il faut voir le bon côté des choses, c’est Barzagli qui le remplacera. Il revient d’une petite blessure, mais il sera largement à la hauteur.

G. Z. : Il a eu du mal à se mettre en route et a connu des difficultés au début. Mais c’était à prévoir, il n’y avait rien d’anormal. Il devait juste comprendre les dynamiques de sa nouvelle équipe et du championnat italien. Une fois que c’était fait, il était dans le coup et a réalisé une belle saison, il la finit d’ailleurs sur les chapeaux de roues et une victoire contre le Barca la conclurait en beauté.

G. Z. : Elle a effectivement de très bons arguments dans ce secteur de jeu. Pas moins de cinq joueurs peuvent prétendre à être titulaires : Pirlo, Vidal, Pogba, Marchisio et Pereyra, sans oublier Sturaro qui m’a impressionné contre le Real Madrid. Maintenant, le milieu de Barca possède aussi de grosses individualités. Selon moi, il y a match nul, les deux milieux s’équivalent.

G. Z. : Surpris, non. Disons qu’il avait eu des difficultés à la Roma il y a trois ans. Maintenant, cela dépend de nombreux paramètres, des joueurs qu’il avait, du contexte dans lequel il travaillait. Il a eu également un peu de mal les premières semaines au Barca, même s’il s’est très bien repris par la suite.

G. Z. : Chaque entraineur est fait à sa manière. Ancelotti est fait d’une façon, Capello d’une autre, et ils ont tous les deux remporté énormément de trophées. Un coach a son style de travail et sa personnalité, cela marche dans certains clubs, moins dans d’autres. Maintenant, Allegri a fait de très bonnes choses lors de ses premières années au Milan, et c’est le cas aussi à la Juve. Il est évident que c’est un des entraineurs les plus cotés du moment.

G. Z. : Mon expérience avec Chiasso, club de D2 suisse, s’est terminée il y a deux mois. J’attends désormais une belle opportunité, et surtout un beau projet. Et je n’ai pas de préférences entre l’Italie et l’étranger. L’important, c’est que ce soit un club sérieux et avec les idées claires.