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La question qui fâche : le PSG aura-t-il raté sa saison s'il est éliminé ?

Laurent Vergne

Mis à jour 12/04/2016 à 09:50 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Chaque lundi, la rédaction d'Eurosport.fr se penche sur une question épineuse de l'actu sportive. Cette semaine, gros plan sur le PSG. Quart de finaliste de la C1 en 2013, 2014 et 2015, il se voit à nouveau sous la menace d'une sortie de route aux portes du dernier carré. Malgré son écrasante en L1, une élimination à l'Etihad jetterait un voile sur la campagne parisienne.

Zlatan Ibrahimovic lors de PSG - Manchester City - 2016

Crédit: Panoramic

Le Paris Saint-Germain, ou le paradoxe des (tout) puissants. Pour le club de la capitale, cette campagne 2015-2016 peut s'avérer à la fois historique, exceptionnelle et... ratée. Historique, cette cuvée l'est déjà. Championne de France la plus précoce de toute l'histoire de la Ligue 1, l'équipe de Laurent Blanc est toujours en lice pour établir quelques records, du plus grand nombre de victoires à la meilleure défense, en passant par le record de points à l'extérieur ou la meilleure différence de buts.
Le PSG 2015 est un champion de France historique. Il fera date. Et comme il peut, en prime, ajouter une Coupe de la Ligue (il est en finale) et une Coupe de France (il est en demie), un nouveau quadruplé, avec le Trophée des champions acquis l'été dernier, est en ligne de mire. Tout ceci n'est pas rien, et le temps rendra sans doute justice à ce que les Parisiens accomplissent à l'échelle nationale. Fort bien.
Sauf que le véritable curseur de la réussite du PSG, aujourd'hui, s'est déplacé à l'échelle continentale. Son projet est un projet européen. Quand QSI a investi dans le club voilà près de cinq ans, c'est avec un rêve, et plus qu'un rêve, un objectif en tête : gagner la Ligue des champions. Vous n'avez jamais entendu Nasser Al-Khelaïfi dire que la vocation du PSG était d'être champion de France. Mais de conquérir l'Europe. C'est la raison d'être de leur investissement. Bien évidemment, il s'agissait là d'un horizon de long terme. Personne n'a prétendu que Paris devait remporter la C1 dans les six mois. Pas même dans les six ans. Mais aujourd'hui, il a besoin d'avancées tangibles.
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Edinson Cavani (PSG) face à Manchester City

Crédit: Panoramic

Franchir la marche des quarts, enfin

Lors de ses trois premières participations à la Ligue des champions, le Paris version QSI a buté à trois reprises en quarts de finale. Dont deux fois face au FC Barcelone. Entre les deux, l'élimination contre Chelsea en 2014 apparait comme un vrai regret. Mais on peut admettre que le PSG manquait encore de vécu.
A présent, le costume du bleu-bite est trop étroit. Il doit l'être, en tout cas, à ce stade de la compétition. Paris a encore des marches à gravir et des choses à apprendre. Le Chelsea de Roman Abramovich a quasiment eu besoin d'une décennie pour arriver au sommet. Reste que buter une quatrième fois aux portes du dernier carré serait vécu comme une vraie stagnation. Et dans ce cadre, celui qui n'avance pas recule.
Oui, ce serait un échec. Dans l'absolu, car le dernier carré figure clairement dans les objectifs fixés en début de saison par les dirigeants parisiens. Et de par le contexte, puisque, cette fois, en face, ce n'est pas l'injouable Barça de l'an dernier, ni même le Bayern ou le Real, mais Manchester City. Un client, oui, mais le type d'obstacles que le PSG doit maintenant franchir s'il veut valider sa progression au plan européen. Un City par ailleurs plus ou moins en fin de cycle, déjà tourné vers sa nouvelle ère, celle de Pep Guardiola.

Deux PSG dans deux galaxies différentes

Il y a aujourd'hui deux PSG. Celui de France, évoluant dans sa propre catégorie. Celui-là est hors normes. Il gagne tout. Ecrase tout. Rafle tout. C'est remarquable mais, à tort ou à raison, que ce soit juste ou injuste, cette razzia permanente est considérée comme "normale". De par sa surpuissance au regard d'une concurrence laminée, le PSG a presque banalisé sa suprématie.
Puis il y a l'autre PSG. Celui de la Ligue des champions. Là, il n'est encore qu'un acteur parmi d'autres. Plus second rôle que meilleure acteur, jusqu'à preuve du contraire. Vu ses prétentions, Paris ne peut plus se permettre de faire des quarts de finale un plafond de verre.
Un match ne fait pas une saison et le PSG a trop gagné pour que sa campagne soit méprisée et jetée à la poubelle. Rien n'est jamais tout blanc ou tout noir. Mais clairement, ce déplacement à l'Etihad Stadium va peser de tout son poids dans la manière d'appréhender le bilan 2015-2016 des Parisiens. C'est bien à travers lui que l'oscillomètre indiquera le degré d'inclinaison entre réussite et échec. Et si l'affaire se termine mal mardi soir, il est probable que cet échec-ci masquera en grande partie ces réussites-là. Tel est le prix de la stature internationale que le PSG veut se donner.
Et vous, qu'en pensez-vous ? Vous avez la parole.
Le PSG aura-t-il raté sa saison s'il est éliminé mardi ?
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