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ASM-Juventus (0-2), l'antisèche : Le pire, c'est que Monaco n'a pas à rougir

Vincent Bregevin

Mis à jour 04/05/2017 à 10:30 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Battu logiquement à Louis-II par la Juventus Turin mercredi (0-2), en demi-finale aller, Monaco est tombé sur plus fort que lui. Même si les Monégasques n'ont pas pu exprimer tout leur potentiel en l'absence de Benjamin Mendy. Notre antisèche.

La déception de Bernardo Silva et Nabil Dirar face à la Juventus

Crédit: Getty Images

Le jeu : Cette Juve est une machine de guerre

Elle a vraiment tout pour elle, cette Juventus. Et c'est ce qu'elle a montré à Monaco. Une défense de fer qui a neutralisé l'attaque de l'ASM durant l'intégralité de la rencontre, un collectif remarquablement organisé qui lui a donné une supériorité dans l'axe comme sur les côtés, une petite dose de vice pour frustrer encore un peu plus l'adversaire… Et un talent offensif, à l'image des deux buts inscrits sur des actions limpides, du départ à l'arrivée. Monaco est resté impuissant face à la machine de guerre turinoise. Et le score traduit bien cette impuissance.
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Allegri : "On a su bien défendre"

Les joueurs : Dani Alves a servi le caviar

Il faut déjà saluer la performance de Gonzalo Higuain, si souvent critiqué pour son incapacité à être décisif dans les grands matches, et auteur des deux buts de la victoire piémontaise. Mais l'Argentin peut vraiment remercier Dani Alves, impérial sur son côté droit, et qui lui a délivré deux passes décisives aussi sublimes l'une que l'autre. Paulo Dybala a été inspiré, Miralem Pjanic parfait dans son rôle de métronome, Claudio Marchisio actif, Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini solides. Comme l'inusable Gianluigi Buffon, imbattable dans le but turinois.
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2017, Dani Alves, Monaco-Juventus, Getty Images

Crédit: Getty Images

A Monaco, l'ensemble a été décevant même s'il n'y a pas grand-chose à reprocher à Danijel Subasic et Nabil Dirar, combatif à un poste inhabituel d'arrière droit. Le milieu monégasque n'a pas eu son rendement habituel, à l'image de Fabinho. Les inspirations d'un Bernardo Silva frustré sont restées vaines, Thomas Lemar n'a pas su exprimer son talent et Tiémoué Bakayoko, coupable sur le deuxième but de la Juve, est passé à côté de son sujet, tout comme Djibril Sidibé, il est vrai diminué, en défense. Devant, Radamel Falcao et Kylian Mbappé n'ont pas été en réussite.

Le facteur X : L'absence de Benjamin Mendy

L'absence de Benjamin Mendy avait de quoi laisser perplexe avant le coup d'envoi. Ce qui est certain, c'est qu'elle a plombé Monaco. L'animation offensive de l'ASM était nettement moins bonne sans l'apport de son latéral et Djibril Sidibé, aligné à gauche mais en manque de rythme, n'a jamais pu compenser. Face à une défense aussi performante que celle de la Juventus, c'est quand même dommage pour Monaco d'avoir dû se passer d'un atout qui a fait ses preuves cette saison comme Mendy.
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Djibril Sidibé (Monaco) en difficulté face à Dani Alves (Juventus)

Crédit: Getty Images

La stat : 0

Monaco qui ne marque pas à Louis-II, c'est un événement. Toutes compétitions confondues, ce n'était plus arrivé depuis novembre 2015 et une défaite subie par les Monégasques face à Anderlecht en Ligue Europa (0-2). Soit plus d'un an et demi. Cela en dit long sur la performance réalisée par la Juventus mercredi soir sur le Rocher. Et sur le niveau affiché par l'équipe de Massimiliano Allegri cette saison.

Le tweet qui met le moral en berne

La décla : Giorgio Chiellini (défenseur de la Juventus)

Un résultat de 2-1 aurait peut-être été plus juste.

La question : Monaco a-t-il des regrets à avoir ?

Pas vraiment. Même si l'ASM n'a pas vraiment été en mesure de jouer à son meilleur niveau sans Benjamin Mendy pour animer son côté gauche. Il y a une frustration légitime de ce point de vue. Monaco n'a pas été en mesure d'exprimer tout son potentiel offensif dans un match et face à un adversaire d'un tel niveau. S'il doit y avoir un regret, c'est de ne pas avoir vu l'ASM dans sa meilleure configuration à Louis-II face à cet étalon parfait qu'est la Juventus.
Mais c'est difficile d'imaginer que cela aurait tout changé. L'impression qui reste, c'est que Monaco, si impressionnant et enthousiasmant soit-il cette saison, reste un cran en-dessous de cette Vieille Dame. C'était bien plus net qu'il y a deux ans quand l'élimination de l'ASM face au même adversaire ressemblait surtout à une injustice. Cette fois, le club de la Principauté est vraiment tombé sur plus fort que lui et il appartiendra à la Juve de confirmer sa supériorité mardi prochain dans sa forteresse imprenable. En attendant, l'équipe de Leonardo Jardim n'a pas à rougir de sa défaite. Elle est logique.
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