Furieux, Thomas Tuchel s'en prend à l'UEFA : "Nous aurions aimé avoir plus de temps pour digérer"
Mis à jour 13/04/2017 à 09:13 GMT+2
LIGUE DES CHAMPIONS - Furieux de devoir jouer le quart de finale contre l'AS Monaco, 24h après l'attaque du bus dont a été victime le Borussia Dortmund, Thomas Tuchel s'en est pris à l'UEFA qui "n'a pas laissé le choix" au club allemand quant à la tenue du match.
Propos recueillis par notre envoyé spécial à Dortmund, Martin Mosnier
Après le sport, place à la polémique. Battu à domicile par Monaco (2-3), en quart de finale aller de Ligue des champions, mercredi au Signal Iduna Park, le Borussia Dortmund n’a pas du tout goûté le fait de devoir jouer 24h après l’attaque de son bus par trois charges explosives.
C’est Thomas Tuchel qui s’est lamenté de la situation. Lors de son passage en conférence de presse après la rencontre, le technicien du Borussia Dortmund a expliqué que l'UEFA avait mal analysé ce qui était arrivé au club allemand, qui a perdu son défenseur Marc Bartra, opéré du poignet mardi soir, et l'a forcé à jouer sans prendre en compte l'avis de quiconque.
Nous nous sommes sentis ignorés.
"Après l'attaque, nous aurions aimé avoir plus de temps pour digérer tout cela. Et on ne nous a pas laissé de temps. On nous a dit, demain vous devez jouer", a dénoncé l'entraîneur du Borussia.
"Nous nous sommes sentis ignorés. On ne nous a pas demandé notre avis, ils ont décidé ça à l'UEFA à Suisse", a ajouté Tuchel. "Quelques minutes après l'attaque, on nous a dit par texto qu'on devrait jouer, comme si on nous avait envoyé une canette de bière contre le bus."
"Il s'agit aussi de notre rêve de jouer une demi-finale de Ligue des champions, nous aurions voulu jouer à notre meilleur niveau, être compétitifs", a déploré l'entraîneur, qui avait laissé à tous ses hommes la possibilité de dire qu'ils ne se sentaient pas de jouer mercredi. Aucun joueur ne s'est cependant défilé, a-t-il précisé.
Sahin ne voulait pas jouer
Même son de cloche du côté des joueurs, encore touchés par les événements survenus mardi soir. Interrogé lors de son passage en zone mixte, Nuri Sahin est allé dans le sens de son technicien. "On a nous a obligés à jouer, mais on est des professionnels. On est aussi des humains aussi, ce n'était pas facile pour nous de le faire", a indiqué le milieu de terrain du BVB.
"Je ne voulais pas jouer, mais on avait une grosse responsabilité en nous", a-t-il ensuite indiqué de manière franche. "On évolue dans l'un des plus grands clubs du monde et la Ligue des champions est l'une des plus grosses compétitions au monde."
L'ancien joueur du Real Madrid a ensuite expliqué que l'effectif avait vécu un sérieux rappel à l'ordre sur la priorité des choses. "On a une superbe vie : on gagne beaucoup d'argent, on est connu, mais tout peut s'arrêter d'un coup."
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