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Juventus-Monaco (2-1), l'antisèche : Au moins, Monaco a tout tenté

Vincent Bregevin

Mis à jour 10/05/2017 à 10:52 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Eliminé en demi-finale par la Juventus après sa défaite mardi à Turin (2-1), Monaco n'a rien à se reprocher. A l'image du coup tactique tenté par leur entraîneur Leonardo Jardim, les Monégasques ont fait ce qu'ils ont pu pour contrarier la supériorité turinoise. Sans succès, mais ils quittent la compétition la tête haute. Notre antisèche.

Buffon embrasse Mbappé après Juve-Monaco

Crédit: Getty Images

Le jeu : Monaco a fait illusion 20 minutes

Leonardo Jardim avait fait un choix fort en laissant Fabinho et Lemar sur le banc et en troquant son habituel 4-4-2 pour un 3-4-1-2. Pendant 20 minutes, ce coup de poker a semblé payant tant la Juve a été mise en difficulté par le pressing très haut imposé par le trio d'attaque monégasque et les deux latéraux. Mais les Italiens ont su s'adapter à cette configuration et mettre en lumière les lacunes d'un collectif de l'ASM sans repère dans ce schéma.
En difficulté pour relancer de l'arrière, coupable de trop nombreuses erreurs techniques, Monaco a perdu le contrôle du ballon et s'est fait punir deux fois, d'abord sur un contre puis sur un coup de pied arrêté. L'équipe de Jardim a repris corps après l'entrée de Fabinho et le passage au 4-3-3 mais c'est aussi parce que la Juve, forte de son avance, était davantage en phase de gestion. Et elle a géré jusqu'au bout, malgré la réduction de l'écart par Kylian Mbappé.

Les joueurs : Dani Alves leur a tout fait

C'était déjà l'homme du match aller avec ses deux passes décisives. Dani Alves l'a encore été au retour. Passeur décisif puis buteur, d'une sublime volée, juste avant la mi-temps, le Brésilien a été le bourreau de Monaco dans cette demi-finale. Le Barça peut vraiment s'en vouloir de l'avoir laissé filer. Côté turinois, le trio Barzagli-Bonucci-Chiellini a été impeccable, Paulo Dybala a semé la zizanie dans la défense monégasque et Mario Mandzukic a été récompensé de son énorme activité par un but.
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Dani Alves

Crédit: Getty Images

A Monaco, Danijel Subasic a évité un naufrage bien plus large avec des parades décisives en première période et Kylian Mbappé, le plus dangereux des éléments offensifs monégasques, a sauvé l'honneur de l'ASM. A part ça, il n'y a pas grand-chose à retenir de positif. Notamment du côté de Kamil Glik, régulièrement dépassé en défense et coupable d'un vilain geste sur Gonzalo Higuain, de Jemerson, catastrophique dans la relance, et de Bernardo Silva, totalement inexistant en attaque.

Le facteur X : Buffon encore décisif… dans un autre style

On souligne souvent sa capacité à déprimer les attaquants adverses et Gianluigi Buffon a encore réussi cette performance, même s'il a fini par concéder un but de Kylian Mbappé. Mais si le légendaire gardien italien a été décisif, c'est bien grâce à cette interception sur un corner monégasque suivie d'une relance rapidement et parfaitement exécutée sur Alex Sandro pour lancer la contre-attaque qui a abouti à l'ouverture du score turinoise.
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Gianluigi Buffon face à Monaco

Crédit: Getty Images

La stat : 690

Il n'y a pas eu de miracle pour Monaco face à cette Juve, mais c'était déjà une forme de miracle de lui mettre un but. Car les Turinois n'en avaient plus encaissé depuis 690 minutes en Ligue des champions, dont 520 dans les tours à éliminations directes. Pour réussir cette performance exceptionnelle, il fallait un joueur exceptionnel. Comme Kylian Mbappé, devenu grâce à son but au Juventus Stadium le plus jeune joueur à marquer dans une demi-finale de Ligue des champions.

Le tweet qui parle pour tout un pays.

La décla : Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco)

Si on débute avec l'équipe habituelle, peut-être qu'à 60 minutes on est mort. Ce week-end, on a joué avec les titulaires parce qu'on avait besoin d'un résultat. La Juventus, elle, avait fait sept ou huit changements.

La question : Le coup de poker de Jardim a-t-il plombé Monaco ?

Leonardo Jardim a senti qu'il fallait tenter quelque chose pour contrarier la supériorité de la Juventus et il a tranché dans le vif en choisissant un schéma totalement inédit et en se passant de deux individualités fortes de son onze de départ. Opter pour une configuration nouvelle dans un match d'un tel enjeu, c'était une décision forte de Jardim. Les vingt premières minutes du match lui ont donné raison et la suite lui a donné tort. A l'arrivée, indéniablement, c'est un pari perdant.
Mais c'est difficile de lui reprocher d'avoir essayé de changer le cours de choses. Parce que la Juve est plus forte que Monaco et parce que les chances monégasques étaient déjà largement hypothéquées après un match aller où l'ASM, neutralisée, n'avait justement pas su proposer autre chose. Bouleverser la donne, c'était risqué, même injuste pour Lemar et Fabinho. Mais dans ce contexte, il fallait tenter quelque chose. C'est tout à l'honneur de Jardim même si ça n'a pas marché.
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