Ligue des champions - Séville - Lyon : Pour l’OL, il est temps d’apprendre à vivre sans Lacazette

C’est bien connu, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Et à l’OL, cet être se nomme Alexandre Lacazette. On parle ici d’un homme qui a marqué 76 buts sur les trois dernières saisons avec l’OL (une moyenne de 25 buts/saison). Alors, forcément, son absence ce mardi sera encore remarquée contre Séville, pour le premier vrai test de l’OL en C1 cette saison. Et, au premier abord, les Lyonnais n’ont pas forcément matière à être optimistes pour ce rendez-vous majeur, tant les carences offensives lyonnaises sont réelles devant sans son buteur maison.

Car depuis la blessure de Lacazette contre Dijon (2-1), les hommes de Bruno Genesio ont peiné à convertir leurs occasions malgré leur cinq buts face à un Montpellier réduit à dix très rapidement (5-1). Le festival de Lecomte à Lorient (1-0) résume à lui-seul le manque de réalisme lyonnais, Nabil Fekir en tête. Et forcément, quand l’OL marque moins sans Lacazette, l’OL gagne moins. La preuve en images* depuis 2013/2014, l’année de son éclosion.

Pour maximiser le rendement de son effectif en l’absence de sa star, Bruno Genesio a changé son 4-3-3 en 3-5-2 plus solide, mais qui a du mal à se montrer dangereux par moments. Et surtout décisif. Ce mardi, c’est une paire inédite cette saison qui devrait guider l’attaque lyonnaise : Nabil Fekir en 10 et Maxwel Cornet en pointe. Le retour en grande forme du premier est évidemment une excellente nouvelle. Mais Fekir l’a prouvé samedi : ce n’est pas un buteur.

Alors, dans un stade Ramón Sánchez-Pizjuán bouillant, l’heure de la révélation a peut-être sonné pour Maxwel Cornet. Arrivé à Lyon en janvier 2015 en provenance de Metz, le jeune attaquant a l’occasion de devenir bien plus qu’un simple recours. De plus en plus utilisé par Bruno Genesio, l’international espoir (20 ans ce mardi) est jusqu’ici davantage utilisé dans un couloir (le gauche généralement) que dans l’axe.

Mais sa prestation contre Zagreb lors de la 1re journée a prouvé qu’il avait les capacités pour s’éclater au plus près du but. Encore maladroit par instants, il devra se montrer plein de sang-froid tant les occasions lyonnaises pourraient être rares face à une équipe de Séville pleine d’entrain sous la coupe de Jorge Sampaoli.

Mais l’organisation offensive de l’OL ne doit pas uniquement passer pas ses attaquants. Car le 3-5-2 doit davantage libérer ses milieux qui doivent pouvoir se projeter. Si Corentin Tolisso a parfaitement rempli sa mission jusqu’à présent (4 buts depuis le début de saison), l’apport offensif de Sergi Darder reste encore limité (0 but).

Bien sûr, l’Espagnol est davantage réputé pour sa dernière - ou son avant-dernière - passe que pour ses stats offensives. Il n’empêche, c’est à lui de prendre sa part de responsabilité d’autant que sa frappe de balle est l’une des qualités qui lui était connue du côté de Malaga. Ajoutez-y des latéraux qui pourraient aussi ouvrir leur compteur but et vous comprendrez que, pour l’OL, la réaction devra être collective. Sans buteur mais avec du cœur.