L'Atlético tenu en échec à Qarabag (0-0)

Deux, comme le nombre de finales de Ligue des Champions disputées par l'Atlético Madrid ces quatre dernières années. Et, plus important aujourd'hui, comme le nombre de points que comptent les hommes de Diego Simeone après cette phase aller de l'exercice 2017/2018. Affichant un visage très décevant face à la modeste équipe de Qarabag, les Colchoneros ont concédé un nul inquiétant à Bakou. Les voilà désormais quasiment condamnés à un parcours sans-faute dans les matches retours pour rallier les huitièmes de finale.

Le voyage de plus de 6 000 kilomètres a dû peser lourd dans les jambes madrilènes, quelques jours après le choc face au FC Barcelone en Liga. Car les coéquipiers d'Antoine Griezmann ont été à l'image de l'état de santé du Français en début de semaine : fiévreux. Ils auront mis 25 bonnes minutes à entrer dans le match, faisant croire aux joueurs azéris qu'ils pouvaient jouer crânement leur chance. Ce qu'ils ont fait en faisant douter leurs adversaires. Avant la mi-temps, Ibrahim Šehić a néanmoins dû sortir trois arrêts décisifs pour écœurer Yannick Carrasco (0-0, 27e), Saul Niguez (0-0, 36e) et surtout Antoine Griezmann (0-0, 39e). Le train était déjà passé.

Après la pause, les Colchoneros, pourtant très détendus lors de leur retour sur la pelouse, n'ont rien montré de plus. Pire, ils ne se sont procurés qu'une seule occasion franche alors qu'ils auraient dû profiter de l'expulsion de Dino Ndlovu, coupable d'une simulation un peu bête synonyme d'un deuxième carton jaune (0-0, 75e), pour faire la différence à onze contre dix. Les entrées en jeu d'Angel Correa et de Fernando Torres, qui a manqué une tête quasi toute faite (0-0, 84e)n n'ont pas pesé non plus et Tarik Elyounoussi, oublié sur une longue ouverture, a même failli s'offrir un hold-up en toute fin de match (0-0, 90e).

L'Atlético Madrid n'a donc toujours pas gagné dans cette Ligue des Champions et il est temps de tirer la sonnette d'alarme en attendant le choc entre Chelsea et la Roma. Les troupes de Diego Simeone, plus que jamais sur courant alternatif depuis août, vont vite devoir trouver la carburation si elles veulent s'éviter une sortie prématurée d'une compétition ayant dicté leur réussite ces dernières années.