Ligue des champions - Dortmund-PSG : Les dates-clés d'un parcours inespéré pour Paris

ParArthur Merle

Mis à jour 01/05/2024 à 15:55 GMT+2

Le PSG aborde sa demi-finale aller de Ligue des champions contre Dortmund, mercredi (21h), dans la peau d'un favori. Pourtant, le club francilien partait de loin en août dernier, avec des ambitions officiellement revues à la baisse, un projet à reconstruire et une équipe a priori non programmée pour aller au bout en C1. Retour sur les moments qui ont, petit à petit, tout changé.

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5 juillet 2023 : Luis Enrique débarque à Paris, Nasser met la pression à Mbappé

Tout part de là. Un mois après avoir écarté Christophe Galtier, Nasser al-Khelaïfi présente Luis Enrique, son nouvel entraîneur, à la presse. Un coach de renom aux idées de jeu bien arrêtées, pour un projet neuf. "C'est un renouveau, une nouvelle ère", promet le coach espagnol après avoir été interrogé sur Neymar.

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"Ma position est très claire. On veut qu'il reste, mais s'il veut rester il doit signer un nouveau contrat", lâche de son côté le président parisien au sujet de l'avenir de Kylian Mbappé. Le ton sur la gestion des stars est donné, tout comme sur la Ligue des champions, moins décrite comme une obsession.

21 juillet -13 août 2023 : Mbappé écarté

C'est une bombe au cœur de l'été parisien. Alors que l'attaquant français ne souhaite pas prolonger, Paris l'écarte de son groupe pour la tournée en Asie, le 21 juillet. Puis de celui pour le premier match de la saison contre Lorient, également amputé de Marco Verratti et Neymar. "Kyks" est réintégré à l'entraînement au lendemain de ce match contre les Merlus après des "discussions très constructives", puis marque en sortie de banc pour sa première apparition de la saison à Toulouse (1-1).

Il sera sept fois buteur sur ses quatre premiers matches de la saison, pendant que Neymar et Verratti quitteront le navire, délesté de Lionel Messi depuis des semaines, et fraîchement rejoint par Lucas Hernandez, Randal Kolo Muani ou encore Ousmane Dembélé. Luis Enrique avait prévenu, c'est "une nouvelle ère" qui débute.

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Crédit: Eurosport

4 octobre 2023 : Première gifle et fin du 4-2-4

Le bilan des huit premiers matches du PSG version Luis Enrique est inégal : trois nuls, trois victoires et une défaite en Ligue 1, une victoire en Ligue des champions. Mais la deuxième sortie européenne du club de la capitale est un fiasco total : après Marseille (4-0) et Clermont (0-0), Paris se présente pour la troisième fois de rang avec quatre attaquants alignés dans un 4-2-4 très offensif et se fait corriger par Newcastle (4-1) après avoir cadré deux tirs.

Luis Enrique s'entête et ne corrige pas le tir en cours de match. Pas plus qu'il ne reconnait un semblant d'erreur après la rencontre. Reste qu'il ne réalignera plus autant d'attaquants en même temps au coup d'envoi d'une rencontre…

14-18 décembre 2023 : Les 8es par un trou de souris... puis un tirage favorable

Sous pression car loin d'être qualifié avant son dernier match de poules, le PSG ne maîtrise pas grand-chose mais accroche un nul contre Dortmund (1-1) au Signal Iduna Park. Suffisant pour se qualifier, pas pour terminer premier. Paris passe avec 8 petits points, pire total pour un qualifié en huitièmes de finale à égalité avec le FC Copenhague.

Pourtant, quatre jours plus tard, il évite les Manchester City ou autres Real Madrid et hérite de la plus faible équipe du chapeau 1 : la Real Sociedad. Enfin un peu de chance au tirage pour le club francilien.

Sancho, Maatsen et "boost de confiance" : ce qui a changé à Dortmund

14 février 2024 : Le déclic Vitinha

Fortement bousculé lors de la première période de son huitième de finale aller de Ligue des champions contre la Real Sociedad, le PSG doit changer quelque chose. A la pause, Luis Enrique décide d'inverser les positions de Vitinha et Fabien Ruiz : le Portugais descend d'un cran et évolue comme sentinelle, l'Espagnol est libéré de la première relance.

Avec succès, puisque l'ancien du FC Porto est beaucoup plus à l'aise que son partenaire sous pression. Vitinha ne quittera plus ce poste, et son trio avec Ruiz et Warren Zaïre-Emery s'est, depuis, nettement détaché dans la hiérarchie.

17 février 2024 : La nouvelle gestion de Mbappé

Voir Mbappé rester sur le banc contre Lille à quatre jours du huitième de finale aller n'avait pas ému grand monde. Mais trois jours après ce premier acte, la star parisienne démarre de nouveau remplaçant à Nantes, où il n'a droit qu'à une petite demi-heure de jeu, avec un but à la clé.

Le début d'une nouvelle gestion de la part de Luis Enrique, qui n'hésitera pas à le sortir à la pause à Monaco puis à le mettre de nouveau sur le banc contre Reims. L'argument phare ? "S'habituer à jouer sans Mbappé". Le message est passé. Ce PSG est de moins en moins celui du natif de Bondy, de plus en plus celui de Luis Enrique.

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10-15 avril 2024 : L'art de la communication de Luis Enrique

Battu au Parc des Princes par le Barça en quart de finale aller (2-3), le PSG est une bête blessée, mais pas abattue. Dans la foulée de cette défaite qui laisse imaginer une nouvelle sortie de route avant le dernier carré, Luis Enrique ne s'affole pas. "Nous allons aller à Barcelone avec beaucoup d’envie et d’ambition. Pour nous, ce sera une finale. Nous avons confiance en l’équipe", explique-t-il.

A la veille du retour en Catalogne, Luis Enrique se présente de nouveau serein et déterminé devant les journalistes. "Nous sommes convaincus que nous allons renverser la situation. Jamais un club français de n'est qualifié après avoir perdu à l'aller ? Demain, nous allons le faire". On ne dira pas que le match retour s'est joué là. Mais cette posture a visiblement déteint sur son équipe, indiscutablement plus sereine qu'à l'accoutumée dans un moment de haute tension.

16 avril 2024 : Barcelone, le point d'orgue

Mené au score rapidement mais aidé par l'exclusion précoce de Ronald Araujo, Paris renverse tout à Montjuic (1-4). La remontada n'était plus tellement un sujet, elle est définitivement loin derrière. Transparent à l'aller, Kylian Mbappé marque deux fois et tout à coup, la grille de lecture de sa gestion par Luis Enrique change, comme celle des choix du technicien espagnol, qui a trouvé son équipe-type.

Les récents échecs parisiens sur la scène européenne deviennent, eux, tout relatifs : on parle désormais d'un club demi-finaliste à trois reprises sur les cinq dernières éditions. Et qui, au vu de son adversaire en demie, a toutes ses chances de disputer une deuxième finale en cinq ans. Inespéré il y a quelques mois…