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Dnipro, l’ovni qui a de quoi inspirer les clubs français

Loïc Tanzi

Mis à jour 14/05/2015 à 09:52 GMT+2

LIGUE EUROPA : Naples, FC Séville, la Fiorentina et … le Dnipropetrovsk. Comme chaque année, la Ligue Europa nous offre sa surprise. Et cette fois-ci, elle nous vient d’Ukraine.

FC Dnipro Dnipropetrovsk

Crédit: From Official Website

Dans le paysage des demi-finales de la Ligue Europa, un nom détonne : Dnipropetrovsk. Si le FC Séville, la Fiorentina et Naples ont une histoire avec la Coupe d’Europe, ce n’est pas le cas du club ukrainien qui a dû se contenter de deux quarts de la Coupe des clubs champions (1985, 1990). C’est l’histoire d’un club dont l’image a considérablement changé en France en l’espace de quelques semaines.
Tout commence le 29 août 2014 : au moment du tirage au sort des poules de la Ligue Europa, l’AS Saint-Etienne, qui hérite alors d’un groupe comprenant l’Inter Milan, Qarabak et Dniepropetrovsk se dit que le coup est jouable pour une qualification en seizième de finale. Quelques mois plus tard, les supporters des Verts tomberont de haut : aucune victoire en poule et la qualification en poche de l’Inter et du Dnipropetrovsk.
A la veille d’une demi-finale retour de Ligue Europa face à Naples où le club ukrainien est en ballottage favorable (1-1 à l’aller en Italie), plus personne ne doute de la qualité de l’équipe de cette ville située au sud-est de Kiev. Tout le monde se demande plutôt jusqu’où pourra aller ce club classé 40e au classement UEFA.

Encore en lice dans trois compétitions

Il faut dire que la saison européenne du Dnipropetrovsk a été longue. Après un troisième tour préliminaire de Ligue des champions perdu face au FC Copenhague (0-0, 0-2), il a fallu 16 matches aux Ukrainiens pour en arriver à affronter Naples, la semaine dernière. Un parcours de 10 mois à travers 8 pays différents où sont tombés l’Olympiakos et l’Ajax notamment. Les hommes de Myron Markevych brillent également sur la scène nationale. Troisième du championnat derrière le Dynamo Kiev et le Shakhtar Donestsk, le Dnipro est encore en course en coupe où ils vont affronter l'équipe qui les précède au classement, le 20 mai prochain.
C’est peut-être la bonne année pour le plus vieux club professionnel de l’ex-URSS qui cherche à garnir de nouveau son palmarès, vide depuis 1988. Et gagner une Coupe d'Europe est devenu un réel objectif. Surtout qu'une victoire finale pourrait permette au club de se qualifier directement pour la prochaine Ligue des champions.
"Cela aurait une signification énorme, une victoire augmenterait notre prestige, a déclaré, en conférence de presse, Yevhen Seleznyov, attaquant du club et vainqueur de la compétition en 2009 avec le Shakhtar. Nous comprenons tous ce pour quoi nous jouons. Ce club est unique. Nous avons de super fans et la ville de Dnipropetrovsk adore le football. Nous jouons ensemble depuis un moment maintenant et nous avons toujours eu un super esprit d'équipe ; je pense que c'est la principale raison de notre succès." Dans un pays miné par la guerre, le club est obligé de jouer ses matches à Kiev, 460 kilomètres loin de ses terres. Dans ce contexte, le football est devenu primordial, servant d’opium à un peuple en manque de liberté.
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Yevhen Konoplyanka ( Dnipropetrovsk ) face à Naples en Ligue Europa

Crédit: AFP

Un exemple pour la Ligue 1

Inutile de revenir sur l’éternelle rengaine concernant le manque d’envie des clubs français en Ligue Europa. Mais l’exemple du Dnipropetrovsk prouve qu’il y a matière à aller plus loin. Sans être forcément flamboyant. Sur les cinq dernières éditions, seuls trois clubs français ont réussi à atteindre les huitièmes de finale (Paris en 2011, Bordeaux en 2013 et Lyon en 2014). Il n’y a que Lyon qui a réussi à passer en quart avant de perdre face à la Juventus. Symbole de la faible compétitivité de la Ligue 1 en C3.
PaysClubs présents en 1/8 de finale de la Ligue Europa depuis 5 ans
Italie11
Espagne10
Angleterre9
Russie9
Pays-Bas8
Portugal6
Allemagne4
Ukraine4
France3
Les raisons de tels échecs sont nombreuses et souvent débattues en France. Reste que même quand un club décide de jouer la compétition à fond (Saint-Etienne, Guingamp…) où arrive à bien la gérer (Lyon en 2014), il n’arrive jamais à réaliser un exploit. Depuis Marseille en 2004, aucun club de l’Hexagone n’a été présent en demi-finale de la compétition. Ça commence à faire long.
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