L'Angleterre dans le doute

Les Pays-Bas ont emporté une victoire de prestige à Wembley après un final à rebondissements où pas moins de trois buts ont été inscrits dans les sept dernières minutes. Les Néerlandais avaient pris l'avantage grâce à deux buts marqués en deux minutes par Robben (57e) et Huntelaar (58e). Les Anglais sont revenus au score par Cahill (85) et Young (90) avant que Robben ne marque le but décisif dans les arrêts de jeu (90+2). Deux joueurs sont restés à terre après le deuxième but néerlandais, le buteur Klaas-Jan Huntelaar et le défenseur anglais Chris Smalling, à la suite d'un spectaculaire choc de tête.

Les finalistes de la Coupe du monde ont réagi après deux matches amicaux décevants en novembre contre la Suisse (0-0) et en Allemagne (3-0). Pour les Anglais, qui étaient privés de leur star Wayne Rooney, malade, il s'agit au contraire d'un coup d'arrêt après les victoires sur l'Espagne (1-0) et la Suède (1-0) et d'une amère expérience pour le sélectionneur provisoire Stuart Pearce. L'ancien défenseur assurait l'intérim après la démission fracassante de Fabio Capello. Et il a créé une petite surprise en confiant le brassard de capitaine au milieu de terrain de Tottenham Scott Parker, qui honorait seulement sa onzième sélection à 31 ans.

Les Néerlandais ont d'abord fait la différence sur deux actions de grande classe signées Robben (57e) et Huntelaar (58e). Les Anglais, eux, ont souvent eu le ballon mais ont trop manqué d'inspiration pour se créer beaucoup d'occasions jusqu'à la réduction du score, à cinq minutes de la fin, par Gary Cahill, qui était hors-jeu sur la passe en profondeur de Baines. Après l'égalisation de Young, de près, grâce à une belle combinaison entre Parker et Jones (90), l'Angleterre a bien cru tenir un match nul plutôt heureux, mais un coup du sort, un tir de Robben détourné dans ses propres buts par Cahill de l'épaule, a rétabli un score plus conforme à la différence de niveau entre les deux formations.

Autre futur adversaire des Bleus, la Suède, elle, a frappé fort avec un succès de prestige contre la Croatie du petit virtuose Modric, qualifiée pour l'Euro. L'incontournable Ibrahimovic, aligné dans une position de meneur de jeu derrière Elmander, a ouvert le score sur penalty puis Larsson a inscrit un doublé. Les Bleus devront s'en méfier cet été. Enfin, l'Ukraine, un des pays hôtes, affrontait un adversaire moins prestigieux, Israël ne s'étant pas qualifié pour l'Euro 2012. Malgré l'absence de Shevchenko, elle s'est imposée à Tel Aviv (2-3) grâce à Gusev (17e), Konoplyanka (45e) et Yamolenko (60e). Mais c'est un bon résultat pour la confiance après le 3 à 3 contre l'Allemagne, un des favoris, en novembre.