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Brésiliens d'Italie : le Top 10

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 21/06/2013 à 21:37 GMT+2

Avant Italie - Brésil, nous vous proposons de (re)découvrir le Top 10, signé Johann Crochet, des joueurs brésiliens ayant fait le bonheur du foot italien.

Roma Falcao

Crédit: Imago

A la fin des années 1800 et au début du siècle suivant, l'immigration italienne en Amérique du Sud a été particulièrement importante. En Argentine et au Brésil, on compte aujourd'hui, selon les données d'organismes différents, entre 40 et 55 millions de Brésiliens et d'Argentins ayant une ascendance italienne. En Argentine, près de la moitié de la population est concernée. Il y a de forts liens entre ces deux communautés sud-américaines et la communauté italienne et une filiation toute particulière.
Ce n'est donc pas une surprise de retrouver aujourd'hui de nombreux joueurs sud-américains dans les différents championnats italiens. Ces joueurs attirent les directeurs sportifs pour deux raisons : leurs qualités footballistiques, bien évidemment, mais également la possibilité d'avoir un double passeport en obtenant la nationalité italienne. Ce qui permet aux clubs d'engager plus de joueurs extracommunautaires, les faisant naturaliser par la suite, ou juste avant la signature. Cette situation a même profité à la Nazionale puisque le Brésilien, désormais Italo-Brésilien, Thiago Motta, pour ne prendre que cet exemple, est l'un des oriundi à avoir joué avec le maillot de la sélection italienne.
Avant le match amical de gala entre le Brésil et l'Italie, ce jeudi soir à Genève, un petit top 10 s'imposait sur les meilleurs joueurs brésiliens ayant évolué en Serie A. Il a fallu trancher.
1. Paulo Roberto Falcão
Avant le génial buteur de l'Atletico Madrid, un autre Falcao a régalé l'Europe. Celui-ci était brésilien et jouait au poste de "regista" avec l'AS Roma. Leader sur et en dehors du terrain, il était l'homme de confiance du président Dino Viola qui lui demandait des rapports d'après-match et des informations sur l'état de forme et de confiance du vestiaire. Sa classe, son caractère et sa détermination en faisaient un entraîneur sur le terrain, selon plusieurs de ses anciens coéquipiers.
Falcão a joué cinq saisons en Italie avec la Roma. Très doué techniquement et incroyable de justesse sur le plan tactique, le milieu de terrain brésilien participait aussi bien aux phases offensives (une vingtaine de buts) que défensives. Il a été intronisé dans le "hall of fame" du club romain l'année passée.
2. Zico
Il n'a joué que deux saisons à l'Udinese mais son impact sportif et médiatique reste aujourd'hui une référence en Italie. En 1983 et un an après la Coupe du monde en Espagne, deux stars du football se partagent l'affiche : Diego Maradona et Zico. Le meneur de jeu brésilien débarque à Udine à la surprise générale après des semaines d'imbroglio. Le club italien annonce sa signature mais les autorités transalpines rejettent le transfert. Des milliers de fans de l'Udinese descendent alors dans la rue et demandent à leur club de s'inscrire dans le championnat autrichien en cas d'échec du transfert ! Finalement, la transaction est validée et Zico débute le 12 septembre 1983 sur la pelouse du Genoa où l'Udinese s'impose 0-5 avec un doublé du Brésilien.
picture

1982 Bresil Zico

Crédit: Imago

La première saison est celle du miracle. Avec dix-neuf buts, Zico termine deuxième meilleur buteur de Serie A derrière Platini, mais avec six matches de moins que le Français. Zico est le leader technique de l'Udinese et est redoutable sur coup-franc direct, ce qui lui permet de débloquer certains matchs fermés. La deuxième saison est moins bonne : Zico prend beaucoup de coups sur les terrains et se blesse à plusieurs reprises. Il sera même suspendu plusieurs rencontres après avoir expliqué que les arbitres italiens étaient des incapables. La cause de cette sortie médiatique ? La défaite de l'Udinese de Zico face au Napoli de Maradona, sur un but de l'Argentin… de la main. Quelques temps avant un deuxième beaucoup plus célèbre.
3. Ronaldo
Il a passé plus de temps à l'infirmerie que sur les terrains de Serie A, mais il semblait si facile lorsqu'il jouait avec l'Inter qu'il reste l'un des grands brésiliens à avoir joué en Italie. Ronaldo, qui est aussi passé par le Milan AC, était un modèle pour de nombreux attaquants et proposait un style de jeu tout en vitesse loin des standards - à l'époque – de la Serie A : des renards des surfaces, grands, doués de la tête et plantés dans la surface. À l'inverse, Ronaldo décrochait souvent pour prendre le ballon et faire la différence balle au pied avec une accélération incroyable. Malheureusement pour le Brésilien, il n'est pas tombé à la meilleure période de l'Inter et n'a remporté qu'une Coupe de l'UEFA, avec un de ses buts, le troisième de la soirée, qui continue de faire le tour du monde aujourd'hui.
4. Aldair
Le défenseur brésilien a été le premier d'une longue génération de défenseurs centraux "auriverde" à jouer pour la Roma (Zago, Juan, Castan, Marquinhos) et certainement aussi le plus grand. Aldair était le parfait libéro : douté techniquement, remarquable sens du placement et de l'anticipation, lecture du jeu et capacité à ressortir proprement le ballon. Le défenseur de la Roma impressionnait également par sa puissance physique, malgré des jambes fluettes et une taille modeste pour ce poste (1,83m). Le Brésilien a joué de 1990 à 2003 à la Roma, a gagné un scudetto et était tellement apprécié par les supporters et les dirigeants que son numéro de maillot (6) a été retiré.
5. Kaka
Il est le seul brésilien de Serie A à avoir remporté le Ballon d'Or avec un club italien, avec Ronaldo (à deux reprises en deux demi-saisons). Encore aujourd'hui, malgré son départ au Real alors qu'il avait juré fidélité aux Rossoneri, et plusieurs blessures qui ont gâché sa fin d'aventure milanaise, Kaka reste très apprécié des tifosi de l'AC Milan. C'est que le milieu de terrain a régalé ses supporters pendant six saisons, remportant un championnat et une Ligue des Champions. Ce que l'on retient de Kaka aujourd'hui ? Son aisance technique et ses courses balle au pied où il était inarrêtable. Le Brésilien a marqué près de cent buts avec Milan et faisait partie de ce milieu créatif tant apprécié avec Pirlo, Seedorf et Rui Costa.
6. Maicon
Arrivé avec l'objectif de dynamiter le côté droit de l'Inter, le Brésilien n'a pas mis longtemps avant de mettre tout le monde d'accord. À force de faire l'essuie-glace en permanence, de marquer et de faire marquer, Maicon est devenu l'un des joueurs préférés du Meazza. Avec le club milanais, Maicon remporte quatre scudetti et une Ligue des Champions, le tout en six saisons. À la fois technique et très résistant physiquement, le Brésilien a été l'un des hommes de base du renouveau de l'Inter post-Calciopoli.
7. Cafu
S'il a glané son surnom de "Pendolino" lors de son séjour italien, c'est que tout le pays avait remarqué très tôt l'une de ses qualités : la vitesse. Positionné comme latéral droit, dans une défense à quatre, ou dans une défense à trois où son rendement était le meilleur, Cafu faisait partie de ces latéraux brésiliens ultra offensifs. Sauf que contrairement à beaucoup d'autres, Cafu avait une rigueur défensive permettant à son équipe de ne pas être sans cesse déstabilisée par ses montées, en cas de récupération du ballon par l'adversaire. Infatigable sur le côté droit, à 28 ans à la Roma comme à 35 ans avec Milan, le Brésilien avait une qualité de centre que beaucoup de latéraux aimeraient avoir aujourd'hui. Et pour ne rien gâcher, il restait souvent très calme dans les matches à enjeu et préférait passer ses nerfs sur son chewing-gum plutôt que sur son adversaire.
8. Dunga
Le milieu de terrain défensif brésilien n'a jamais été le plus talentueux de son pays mais a toujours compensé par deux caractéristiques : un vrai leadership et sa volonté de toujours aller au combat. Son influence sur ses coéquipiers est allée crescendo au cours de sa carrière et son passage à la Fiorentina a été remarqué. Dunga reste apprécié des tifosi de la Viola pour sa mentalité et sa recherche de la perfection dans le jeu. Son histoire à Florence s'est mal terminée puisque les dirigeants lui ont préféré Effenberg et Laudrup, plus beaux à voir jouer. Après quatre saisons florentines, il signe alors à Pescara en 1992, le troisième club italien de sa carrière (il a commencé à Pise où il était devenu une idole en quelques semaines). Il ne peut éviter la relégation des dauphins à la fin de la saison.
9. Julinho
Cet ailier est souvent présenté par les tifosi de la Fiorentina comme le meilleur joueur brésilien passé par le club toscan. La Fiorentina l'avait repéré durant la Coupe du monde 1954 en Suisse où il avait notamment marqué un superbe but dans la partie légendaire contre la Hongrie (défaite 4-2). L'année suivante, Julinho arrive à Florence contre 30 000 euros. Il a disputé trois saisons pleines avec la Fiorentina où il s'est révélé décisif sur son côté droit, multipliant les feintes, les centres et les buts. Il remporte avec la Viola le Championnat d'Italie dès sa première saison, termine ensuite deux fois à la deuxième place et échoue en finale de la Coupe des Champions 1957 face au Real Madrid. Il retournera au Brésil en 1958 à cause de problèmes familiaux.
10. Julio César
C'est le seul gardien de la liste ! Tout comme Taffarel lors de son arrivée en 1990 à Parme, Julio César débarque en quasi inconnu malgré une solide réputation au Brésil. L'Inter l'achète à Flamengo en janvier 2005 et le prête immédiatement au Chievo car le club a déjà le nombre maximum de joueurs extracommunautaires dans son effectif. Revenu de son expérience (ratée) à Vérone, Julio César part pour être le remplaçant de Francesco Toldo mais double rapidement le gardien italien dans la hiérarchie pour ne plus jamais laisser sa place. Bon sur sa ligne, auteur de réflexes étonnants et sûr balle au pied, l'ancien gardien de l'Inter a grandement contribué aux quatre scudetti et à la Ligue des Champions qu'il a gagnés avec le club milanais. Il a disputé sept saisons à l'Inter avant de rejoindre QPR l'été dernier.
Johann CROCHET : Créateur de footballtagcloud.com, pigiste, Johann Crochet a l'habitude de dire qu'une bonne journée commence par une revue de presse italienne et qu'une bonne année se mesure au nombre de matches de Serie A vus dans les stades. Par goût, il suit aussi le foot néerlandais et les championnats scandinaves.
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