Lloris garde le brassard

Pour son premier match sur le banc de l'équipe de France, Didier Deschamps a décidé de ne pas innover concernant le capitanat. C'est donc Hugo Lloris qui, comme à l'Euro, portera le brassard des Bleus face à l'Uruguay, en match amical au Havre (21h). Un choix qui n'est pas définitif si l'on en croit les paroles du sélectionneur lundi mais qui pourrait le devenir. Deschamps avait en effet expliqué que son capitaine mercredi ne le serait pas "forcément" dans la durée. Mais il avait aussi prévenu qu'il ne reproduirait pas le turn-over pratiqué pendant près de deux ans par Laurent Blanc, un système qui selon lui "banalise" la fonction.

Si le portier lyonnais l'est à nouveau face à la Finlande et la Biélorussie début septembre, il le sera donc certainement pendant toute la durée des qualifications à la Coupe du monde en 2014. Mais il n'est pas le seul candidat, plusieurs joueurs pouvant tenir le rôle, comme ils le font déjà en club. Mapou Yanga-Mbiwa, Patrice Evra, Maxime Gonalons, Steve Mandanda, Rio Mavuba ou Christophe Jallet ont, en effet, tous porté ou portent cette saison le brassard au sein de leur club respectif. "C'est bien que beaucoup aient ce rôle là au quotidien, avouait lundi Deschamps. S'ils ont été choisis dans le club, c'est qu'ils ont un profil et une crédibilité." Dans l'esprit du sélectionneur, il faudra toutefois "dégager quelques joueurs, prendre le temps et du recul" avant d'attribuer de manière définitive la fonction.

Ce mardi, Hugo Lloris était donc le joueur appelé à répondre à la presse en sa qualité de capitaine. Le Lyonnais a exprimé sa "fierté" mais voit au-delà du rôle. "En dehors du fait de porter le brassard, c'est surtout le fait d'avoir des responsabilités qui est important, tant au niveau humain que professionnel, a-t-il dit. Malgré mon jeune âge, j'ai appris beaucoup de choses à travers cette expérience. C'est une fierté, mais je ne suis pas là pour revendiquer quoi que ce soit. Je suis à la disposition du sélectionneur." Un sélectionneur qui avait rappelé que Lloris s'était bien acquitté de sa mission sous l'ère Blanc.