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Angleterre - France : Du centre de Londres à Wembley, comme si de rien n'était

Maxime Dupuis

Mis à jour 17/11/2015 à 20:43 GMT+1

L’avant Angleterre - France s’est déroulé dans la sérénité, aux alentours du stade de Wembley. Pas de sentiment d’angoisse ou de crainte apparente. Mais des signes de rapprochements et confraternels émouvants. Reportage.

Ambiance humide mais chaleureuse aux abords de Wembley mardi après-midi

Crédit: Panoramic

Mardi 17 novembre. Londres. Un jour d'automne comme les autres dans la capitale anglaise. Pluie. Plafond bas. Vent à décorner les bœufs. Et la nuit qui tombe avant même l'heure du thé. Dans le ciel londonien, au nord de la ville, une arche déchire la grisaille. Bleue, blanche et rouge. Elle trône au-dessus du temple, Wembley. Avant vendredi soir, personne n'aurait imaginé une seule seconde voir l’azur côtoyer les couleurs de la Croix de Saint-George. Personne ne l’aurait souhaité dans de telles conditions. Il en est ainsi.
Mardi soir. 17 heures. La pluie a enfin cessé, le vent est toujours là, comme pour pousser les premiers spectateurs qui affluent doucement mais sûrement vers Wembley, désormais cerné d’un quartier ultra-moderne qui lui donne un peu plus une allure de vaisseau. Mardi soir, la FA les avait encouragés à venir plus tôt en raison des mesures de sécurité renforcées suite aux attentats de Paris. Une petite partie d’entre eux a suivi la recommandation. Le reste fera comme d’habitude. Pourquoi changer ? Au-dessus de leurs têtes, un hélicoptère qui tourne dans un bourdonnement pesant, le même qui a accompagné la seconde période de France - Allemagne, vendredi. Le bruit de l’aéronef est le seul indice visible de la sécurité renforcée autour de l’enceinte mythique.
L’Angleterre possède la meilleure sécurité du monde
Comme dans le reste de la ville, de Saint-Pancras à Piccadilly Circus, en passant par Trafalgar Square, aucune tension apparente. Londres vit une journée comme les autres. Des policiers, par groupe de deux ou trois, sont plus lourdement armés que les autres. Mais rien, dans leur comportement ou leur gestuelle, ne pousse à s’alarmer. Sans doute le flegme britannique ou quelque chose dans le genre.
Si la majeure partie des spectateurs - que l’on attend autour de 70 000 – n’a rien changé à ses habitudes vestimentaires, quelques grappes d’Anglais sont arrivés avec des écharpes bleues, voire des drapeaux tricolores. C’est le cas de Thomas, londonien pour jus. Il est venu avec son fils qui, lui, n’a pas quitté sa tunique d’écolier. "J’ai acheté les billets il y a deux jours", nous confie-t-il. Pour le symbole ? "Aussi, mais on vient voir tous les matches de l'Angleterre avec mon fils. Je n’ai pas peur. L’Angleterre possède la meilleure sécurité du monde. On a vécu ça il y a dix ans, on se doit donc d’être solidaires. La rivalité franco-anglaise est mise de côté".
Des Français commencent à affluer également. Il y a cet habitant du Yorkshire, expatrié et venu voir son fils, officier dans l’armée de l’air anglaise, porter l’un des drapeaux qui accompagnera l’entrée des équipes. Les autres Français sont dispatchés un peu partout. On retrouve une partie d’entre eux quelques hectomètres plus bas. Dos au stade, tournés vers le bus des Bleus. Il est bientôt 18h20. Le véhicule est garé devant une porte de service de l'hôtel Hilton où ils avaient pris leurs quartier. Didier Deschamps arrive. Hatem Ben Arfa le suit. Applaudissements nourris. Une Marseillaise improvisée est lancée par une poignée d’entre eux. Le match est lancé. Leur match. Celui-ci ne sera pas comme les autres.
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