France - Espagne (0-2) : Il n’y a pas eu photo…

Les Bleus sont tombés sur un os mardi soir au Stade de France. Un os espagnol. Plus cohérente et constante dans le jeu, l'Espagne a fait tomber la formation de Didier Deschamps (0-2), lui infligeant ainsi sa première défaite depuis la finale de l'Euro 2016 perdue face au Portugal le 10 juillet dernier (0-1, a.p.). David Silva et Gerard Deulofeu ont inscrit les buts de la victoire d'une Roja toujours invaincue sous l'ère Lopetegui.

Malgré quelques fulgurances, les Tricolores ont globalement subi le jeu espagnol. Et le coaching inspiré de Julen Lopetegui a fait la différence. Une minute après son entrée en jeu, Gerard Deulofeu a profité d'une erreur de Tiémoué Bakayoko pour provoquer une faute de Laurent Koscielny et obtenir un penalty transformé par David Silva (0-1, 68e sp). L'attaquant milanais, prêté par Everton, a ensuite doublé la mise à la conclusion d'une remarquable action collective, sur un centre de Jordi Alba (0-2, 77e).

Un but refusé dans un premier temps, puis accordé dans un deuxième grâce à l'assistance vidéo, testée au cours de cette rencontre. Elle n'a pas vraiment servi les intérêts des Bleus. Antoine Griezmann avait bien cru ouvrir le score sur une remise de Layvin Kurzawa mais son but, d'abord accordé, a ensuite été justement refusé pour un hors-jeu du latéral parisien révélé par l'assistance vidéo (48e).

Les Bleus n'auraient pas craché sur une erreur d'arbitrage tant ils ont peiné à mettre en danger la formation espagnole malgré une bonne entame, sous l'impulsion de Kylian Mbappé. Pour sa première titularisation, le Monégasque a été à l'origine des deux meilleures occasions françaises, une reprise de l'extérieur du pied sortie par De Gea (5e) et un coup franc obtenu à proximité de la surface, sur lequel Gerard Piqué a suppléé son gardien pour dégager sur sa ligne un coup de tête de Laurent Koscielny (14e).

Passé ce quart d'heure, la France a souffert l'essentiel du temps dans une configuration à laquelle elle n'était pas habituée, avec Antoine Griezmann en meneur à la pointe d'un milieu en losange. L'Espagne a pu installer son jeu et maîtriser les débats au milieu et sur les ailes. Et s'il lui a manqué un petit quelque chose pour faire la différence dès le premier acte par Andres Iniesta (14e, 28e), elle a fini par trouver une récompense logique à une domination trop rarement contestée par les Bleus.