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Michel Platini se sent comme "un chevalier du Moyen-Age à qui l'on jette de l'huile sur la tête"

Maxime Dupuis

Mis à jour 29/10/2015 à 09:40 GMT+1

Michel Platini a accordé une interview à trois quotidiens européens, jeudi. Le président suspendu de l'UEFA se pose en victime et mais reste combatif et compte aller au bout de sa candidature à la FIFA. Quoi qu'il advienne.

Michel Platini, candidat à la présidence de la FIFA

Crédit: AFP

Michel Platini se voulait le chevalier blanc de la FIFA. Contre vents et marées, il s'imagine toujours comme tel et reste campé sur sa monture Plus que jamais, même. Interrogé jeudi par trois quotidiens européens (Le Matin, The Daily Telegraph et Tages Anzeiger), le président suspendu de l’UEFA a tenté de reprendre la main, tant bien que mal. Platini a martelé qu'il ne comptait pas jeter l'éponge au milieu du gué. Au final, s’il ne peut défendre sa candidature, c'est qu'on le lui aura interdit. "J'irai jusqu'au bout du processus sportif et légal pour me défendre", confie-t-il.
"Je suis, en toute modestie, le plus à même de diriger le football mondial", lance Platoche. "On veut m’empêcher de me présenter car on sait que j’ai toutes les chances de gagner, J’ai l’impression que l’on ne souhaite pas qu’un ancien joueur dirige la FIFA, comme si on ne voulait pas rendre le football aux footballeurs. Mais moi, je suis le seul à avoir une vision transversale du football."
Le jour où je serai lavé de tout soupçon, les choses rentreront dans l'ordre
Son combat actuel, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France le résume par une métaphore quelque peu inattendue. "Aujourd'hui, j'ai l'impression d'être un chevalier du Moyen-Age devant un château. J'essaie de ramener le football à sa place et l'on me jette de l'huile bouillante sur la tête", explique-t-il. Qui se tient au sommet de la tour, proche du mâchicoulis ? Sepp Blatter, son ancien allié qui l’entraîne dans sa chute ? Ou, plus étonnement, Gianni Infantino, son bras droit qui a présenté sa candidature lundi ? Platini feint de ne pas y croire.
"L'UEFA se doit de présenter des solutions alternatives avec un plan B. Je connais les qualités de Gianni. On travaille main dans la main depuis neuf ans. Le jour où je serai lavé de tout soupçon, les choses rentreront dans l'ordre. Le comité exécutif, Gianni et moi, nous nous réunirons pour discuter de la situation. Et on choisira la meilleure solution pour le football", prévoit-il, sûr de son fait.
Concernant le fond de l'affaire qui lui a valu d'être suspendu 90 jours par la commission d'éthique de la FIFA, l'ancien capitaine des Bleus (72 sélections, 41 buts) se veut très clair. "Le travail a-t-il été effectué ? Oui. Un contrat oral est-il légal en Suisse ? Oui. Avais-je le droit de réclamer mon argent neuf ans plus tard ? Oui. Ai-je produit une facture à la FIFA ? Oui. L'argent a-t-il été déclaré au fisc ? Oui." Point barre. Affaire close. Pour Platini en tout cas. Parce que, pour le reste, on est loin de l’épilogue.
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Joseph S. Blatter, Herausforderer Prinz Ali bin Al Hussein (l.) und UEFA-Präsident Michel Platini (r.)

Crédit: AFP

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