Trop fort ce Chelsea !

Les joueurs d'Arsenal se demandent encore ce qui leur est arrivé contre Chelsea. Battus par un vrai rouleau compresseur, les Gunners peuvent déjà dire adieu au titre, à moins d'un cataclysme en Premier League cette saison. Emmenée par un Didier Drogba des grands soirs, la bande à Carlo Ancelotti n'a fait qu'une bouchée de son rival londonien au cours d'un match parfaitement maitrisé. Avec déjà six points d'avance sur Manchester United, les Blues démontrent encore une fois toute leur puissance et leur solidité en écartant facilement un des membres du Big Four.

Face à une équipe d'Arsenal particulièrement diminuée par les blessures de van Persie, Clichy et Diaby, les coéquipiers de John Terry ont fait parler leur physique avec un milieu de terrain très bien armé grâce à l'apport essentiel d'Essien, Lampard et Obi Mikel. La clé de la rencontre s'est située dans ce secteur de jeu. Ancelotti était bien conscient du déficit physique des Gunners, d'où la titularisation du Nigérian à la place de Ballack. Un choix tactique payant.

Malgré un début de match à l'avantage des coéquipiers de Cesc Fabregas, Chelsea se montrait plus dangereux dans la zone de vérité grâce à l'apport de Drogba et Anelka, qui aurait dû être récompensé d'un penalty pour une faute de Sagna (19e). Un premier avertissement pour les Gunners, déjà à la peine face à la puissance et la complémentarité du duo d'attaque des Blues. Et la sanction arrivait logiquement grâce à un but de l'Ivoirien bien servi par Ashley Cole (1-0, 41e). Secoués par cette ouverture du score, les protégés d'Arsène Wenger encaissaient un nouveau but avant la pause par Vermaelen (2-0, csc 45e).

Malgré les changements du technicien français après la pause, Arsenal butait contre une vraie muraille. Une domination stérile que s'empressait de sanctionner Drogba, de nouveau buteur sur coup franc (3-0, 86e). Une leçon de football donnée par Chelsea qui n'a toujours pas encaissé de but face aux membres du Big Four cette saison. Qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions, leader incontesté en Premier League, le club de Roman Abramovitch assume pleinement son statut de grand d'Europe cette saison. Qui dit mieux?

Dans une situation délicate, Liverpool a su rebondir en remportant, sur la pelouse d'Everton, le derby de la ville (2-0) et retrouve le sourire après ses récents mauvais résultats et son élimination de la Ligue des champions. Les Reds sont encore loin de leur meilleur niveau mais au moins ils vivent encore, là où beaucoup les voyaient totalement finis. La victoire remportée dimanche face à leur plus gros rival va leur faire un bien fou. Après un seul succès lors des six dernières rencontres de championnat, après avoir été sorti sans gloire de la C1 par Lyon et la Fiorentina, battre Everton était devenu indispensable pour Rafael Benitez et ses hommes.

Ils l'ont fait. Certes, ils ont souvent été dominés. Certes, ils ont eu beaucoup de réussite alors qu'Everton se créait les meilleures occasions. Mais au coup de sifflet final, Steven Gerrard et ses partenaires s'en moquaient. Une frappe de Mascherano déviée dans son but par Yobo (12) et un tir de Riera repoussé par Howard dans les pieds de Kuyt (80) ont eu raison de la résistance des Toffees. Pourtant, Bilyaletdinov (17), Jo (40) ou Cahill et Fellaini (71) ont eu de grosses opportunités mais soit leur maladresse, soit un grand Reina les ont empêchés de marquer. "C'était vraiment difficile et nous avons du travailler dur pour remporter ce match. Ils nous ont mis sous pression et nous avons eu de la réussite en marquant sur une frappe déviée" a reconnu Benitez. Liverpool remonte ainsi à la 5e place du classement tandis que pour Everton, les choses se compliquent en bas de tableau. Les Toffees sont 16e avec trois points d'avance seulement sur le premier relégable.