Wenger : "Dur à avaler"

Arsène Wenger se souviendra longtemps de ce 5 février 2011 qui, d'une certaine manière, l'a vu entrer dans l'histoire de la Premier League. Serein comme rarement après une petite demi-heure de jeu, alors que son équipe menait 4-0 à Saint James' Park, l'Alsacien s'est décomposé en même temps que ses hommes lors d'un final complètement fou, à l'image de la journée anglaise soit-dit en passant. Entre la 68e minute et le coup de sifflet final, ses hommes ont encaissé quatre buts et Arsenal est devenue la première équipe de Premier League à ne pas s'imposer après avoir mené 4-0.

Le manager des Gunners, qui avait une occasion inespérée de revenir sur les talons de Manchester United, tombé un peu plus tard à Wolverhampton (2-1), est resté étonnamment mesuré après le match. Il faut dire qu’il y a deux manières de voir les choses. La première consiste à se dire qu'Arsenal a perdu deux points. La seconde : que les Gunners en ont repris un sur les Red Devils. Wenger a choisi son camp : "On a joué un grand match et il faut retenir tout le positif d'une telle partie", a-t-il confié à Sky Sports. "C'est dur à avaler, a-t-il néanmoins ajouté. Mais le temps fera son œuvre et on surmontera cela."

Abou Diaby, lui, aura peut-être un peu plus de mal que les autres à se remettre à l'endroit. Il faut dire que le milieu de terrain de l'équipe de France a, indirectement, relancé Newcastle quand, cinq minutes après la pause, il a réagi un peu chaudement à un tacle made in Joey Barton. L'arbitre l'a sorti. Et oublié Barton qui, lui aussi, aurait dû voir son casier judiciaire garni d’un rouge qui n’aurait pas fait tache à côté des autres. "Certaines décisions n'ont pas été en notre faveur. Diaby, je pense, s'est montré trop nerveux et il n'aurait jamais dû réagir comme cela", a analysé Wenger qui n'a cependant pas oublié d'ajouter que "Barton aurait dû être expulsé également. (...) L'arbitre n'a pas pris la bonne décision." Barton est resté sur le pré, a signé un doublé. La suite, on la connait. Elle eut été bien pire pour Arsenal si Best, signalé à tort en position de hors jeu, n'avait pas été privé d'un autre but à l'orée du dernier quart d'heure. Pas certain que Wenger eut gardé ce flegme tout britannique.