Lloris, ça se complique

Carlisle, cité du Nord de l'Angleterre à quelques kilomètres de l'Ecosse, aurait pu être le théâtre du premier contact d'Hugo Lloris avec le vrai football anglais. Mais le portier français, qui n'a pour l'instant joué que 90 minutes en Ligue Europa avec Tottenham face à la Lazio (0-0) jeudi dernier, n'était même pas sur le banc des Spurs pour ce 3e tour de League Cup face au 10e de troisième division (victoire 3-0). La compétition est pourtant connue pour permettre aux jeunes pousses de s'aguerrir et aux remplaçants de gagner en temps de jeu. Mais André Villas Boas a préféré titulariser son gardien n°3 Carlo Cudicini (39 ans) et mettre sur le banc le n°4, Heurelho Gomes (31 ans).

Le club a confirmé après la rencontre que Hugo Lloris n'était ni blessé, ni malade. Et que le Portugais avait simplement souhaité offrir du temps de jeu à ses autres gardiens. L'ex-entraîneur des Blues avait pourtant rappelé il y a quelques jours que l'international tricolore devait prendre son mal en patience et qu'il aurait "sa chance très bientôt". Visiblement, cette rencontre face à Carlisle n'en était pas une, à moins que l'ex-entraîneur de Chelsea n'ait voulu faire comprendre une fois de plus qui était le patron comme il l'a fait en déclarant que Brad Friedel n'irait pas sur le banc "même en cas de mauvais match".

Aucun changement dans la hiérarchie n'est attendu pour la prochaine rencontre samedi sur la pelouse de Manchester United (18h30). L'Américain Friedel devrait retrouver sa place dans les buts et Lloris le banc. Interrogé après la qualification face à Carlisle sur l'implication du Français dans les prochaines rencontres, l'adjoint de Villas Boas Steffen Freund a préféré botter en touche. "Pour le moment, on avance match après match. Ce n'est pas le moment d'évoquer les cas individuels parce que nous avons livré une prestation d'équipe fantastique ce soir. On verra demain (jeudi, NDLR) qui est disponible pour Manchester."

Si Lloris était à nouveau écarté du groupe à Old Trafford, le message serait bien différent de celui lancé mercredi soir à Carlisle, la League Cup venant en dernière position des objectifs en club. Cela signifierait peut-être que le Français n'a déjà plus sa place à Tottenham et qu'il y a anguille sous roche. En attendant, c'est du côté de l'équipe de France que l'inquiétude grandit. Depuis le match face à la Biélorussie, (le 11 septembre) le capitaine tricolore n'a donc joué qu'un match. Peut-être en aura-t-il un autre avec le déplacement des Spurs chez les Grecs du Panathinaikos (4 octobre). Bien maigre et pas de quoi se mettre en confiance avant le choc face à l'Espagne dans trois semaines.