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Montpellier, Vérone, Nottingham : avant Leicester, eux aussi ont été des champions improbables

Martin Mosnier

Mis à jour 03/05/2016 à 13:31 GMT+2

Personne n'attendait Leicester cette saison. Les Foxes imitent quelques champions que personne n’avait vu venir. Du Hellas Vérone en Italie à Montpellier en Ligue 1 : voici les champions les plus improbables de chaque championnat européen.

Kaiserslautern, Montpellier, La Corogne et Nottingham font partie des champions les plus improbables de l'histoire

Crédit: Eurosport

Angleterre : Nottingham Forest (1977/1978)

Pourquoi c'est un exploit ? Peut-être le titre le plus incroyable de l'histoire. En 1977, Nottingham se hisse de justesse en Premier League mais son retour va marquer les esprits. Les Reds, promus donc, terminent la saison invaincus au cœur de l'une des périodes les plus denses du football anglais ! Ils devancent d'autres Reds, ceux du Liverpool de Kenny Dalglish, champions d'Europe en titre et qui décrocheront une nouvelle Coupe des clubs champions cette année-là.
Qu'en reste-t-il ? C'est le début d'une incroyable histoire. Contrairement à tous les autres champions improbables, Nottingham Forrest va capitaliser sur son titre avec une double couronne européenne (vainqueur de la C1 en 1979 et 1980) pour ses deux premières participations à la compétition et reste à ce jour l'unique club à posséder plus de C1 que de titres de champion national. L'architecte de cette épopée, c'est Brian Clough, l'un des meilleurs entraîneurs que l'Angleterre ait connu.
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Nottingham Forest vainqueur de la Coupe des clubs champions 1978

Crédit: Panoramic

Italie : Hellas Vérone (1984/1985)

Pourquoi c'est un exploit ? Parce qu’il intervient en Serie A, un championnat qui place régulièrement ses représentants en finale de Coupe d'Europe ces années-là. En 1985, Vérone devance le Napoli de Diego Maradona et la Juventus de Michel Platini. Rien que ça. Si Vérone termine champion d'Italie, la Juve remporte la Coupe des clubs champions. C'est dire la portée de l'exploit d'une équipe qui avait fini la saison précédente à la 6e place et n'avait jamais vraiment figuré parmi les prétendants au titre en Serie A.
Qu'en reste-t-il ? Le seul et unique titre du Hellas Verone. La saison suivante tourne au fiasco avec une sortie de route dès le 2e tour de la Coupe des clubs champions (face à… la Juve) et en championnat (10e). Trois hommes auront marqué le titre de Vérone : le Bison Preben Elkjaer Larsen, dauphin de Michel Platini au classement du Ballon d'Or 1985, le défenseur allemand Hans-Peter Briegel et Osvaldo Bagnoli, le coach et cerveau de ce succès improbable.

Espagne : Deportivo La Corogne (1999/2000)

Pourquoi c'est un exploit ? Parce que, dans les années qui précédent, La Corogne n'est jamais un candidat au titre. S'il a connu une période faste au milieu des années 1990, il est retombé dans l'anonymat les saisons qui ont précédé son unique sacre (6e, 12e, 6e). Cette année-là, la concurrence est monstrueuse. La Liga place trois représentants en demi-finale de Ligue des champions : le Barça de Figo et Rivaldo, le FC Valence de Mendieta et Claudio Lopez et le Real, champion d'Europe, d'Anelka et Raul. Mais en Liga, c'est le Depor le plus fort.
Qu'en reste-t-il ? Là encore, le seul et unique titre de l'histoire de La Corogne. Mais le Deportivo va capitaliser sur sa saison parfaite. Les deux saisons consécutives, il terminera vice-champion d'Espagne et quart de finaliste de la Ligue des champions. En 2004, les coéquipiers de Noureddine Naybet et Jacques Songo'o atteignent le dernier carré, sortis par le futur champion d'Europe, le FC Porto. Mais depuis une petite dizaine d'années, La Corogne navigue dans les eaux troubles de la Liga et fait l'ascenseur avec la Segunda division.
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Le premier titre de La Corogne en 2000

Crédit: AFP

Allemagne : Kaiserslautern (1997/1998)

Pourquoi c'est un exploit ? Parce que, la saison précédente, Kaiserslautern se débat en seconde division après une relégation. La première journée donne le ton : Kaiserslautern fait sa loi sur la pelouse du Bayern (0-1). Sitôt la Bundesliga retrouvée, les Roten Teufel s'imposent à la surprise générale devant le Bayern, de Mehmet Scholl et Bixente Lizarazu, le Werder Brême de Torsten Frings, et le vainqueur sortant de la Ligue des champions, Dortmund.
Qu'en reste-t-il ? Kaiserslautern se replace en haut de tableau de Bundesliga pour quelques saisons sans jamais plus parvenir à décrocher le Graal. La saison suivante, le Bayern prend sa revanche en C1 et l'étrille en quarts (0-2, 4-0). Kaiserslautern s'est appuyé sur la réussite d'Olaf Marschall, la vista de Ciriaco Sforza et l'éclosion d'un futur crack, Michael Ballack.
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Andreas Brehme champion d'Allemagne avec Kaiserslautern

Crédit: Panoramic

France : Montpellier (2011/2012)

Pourquoi c'est un exploit ? Parce que c'est l'année où QSI débarque à la tête du PSG. Si Ibrahimovic et Thiago Silva attendront 12 mois avant de débarquer en L1, le club parisien change déjà de dimension. Gameiro, Matuidi, Ménez, Sirigu, Lugano et surtout Pastore débarquent à Paris avant la saison, Maxwell, Alex et Thiago Motta les suivront l'hiver suivant. Le titre de champion paraît déjà promis à un club qui a investi 137 millions d'euros en un an. Montpellier ne fait même pas partie des outsiders. Le MHSC, encore en L2 en 2009, n'a jamais fini sur le podium de L1 depuis 1988. En cette saison improbable, Montpellier ne quittera qu'une seule fois les deux premières places jusqu'à décrocher un titre inespéré.
Qu'en reste-t-il ? Montpellier retombe vite de son nuage. La saison suivante est plus proche des standards du club (9e) et la campagne de Ligue des champions vire au fiasco. Les départs des principaux artisans du titre (Giroud à Arsenal et Yanga-Mbiwa à Newcastle) brisent la dynamique. Depuis sa saison exceptionnelle, le club de Louis Nicollin navigue entre la 7e et la 15e place dans un ventre mou qu'il a l'habitude de côtoyer.
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Montpellier celebrate winning the 2011-12 Ligue 1 title

Crédit: AFP

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